Critique : Crows zero

Ilan Ferry | 1 août 2009
Ilan Ferry | 1 août 2009

Imaginez un mix entre Gangs of New York et le Collège fou, fou, fou... c'est à peu de choses près la recette de Crows Zero, l'un des derniers méfaits du survolté et très prolixe Takashi Miike. Niveau scénario, le film ne fait pas dans le détail et s'articule autour de l'affrontement de deux gangs pour le contrôle du lycée Suzuran. Au programme : bastons, romances et stratégies à base de bourres pifs, le tout baignant dans un esprit potache parfois lourdingue. Un manga live totalement assumé par son auteur et parsemé de fulgurances empruntées à l'univers vidéoludique (les gamers penseront plus d'une fois au mythique Rival Schools) qui en font une sorte de Street Fighter en milieu lycéen totalement barré.

Toutefois, aussi jouissif soit-il, Crows Zero pêche par un sérieux manque de rythme dans sa 1ère partie. Certes, ça cogne dur et fort plus que ça ne parle philo, mais tenir le spectateur en haleine deux heures dix durant en se reposant sur ce seul postulat requiert un timing marathonien que Miike peine à soutenir par moments. Cependant, ne boudons pas notre plaisir car en dépit de ses menus défauts, Crows Zero reste un énorme défouloir plein de bruit et de fureur, d'autant plus jubilatoire qu'il a trouvé en Miike le réalisateur idéal pour porter à l'écran ce projet plus fou et anarchique qu'il n'y parait. Autant de qualités qui donnent irrémédiablement envie de voir la suite sobrement intitulée Crows Zero 2.

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