G.I. Joe : Le Réveil du Cobra - Critique

Laurent Pécha | 3 août 2009
Laurent Pécha | 3 août 2009

On n'y croyait pas vraiment mais Sommers l'a fait ! Le réalisateur de La Momie et Van Helsing a gagné son concours de bite (voir notre dossier) avec McG et Michael Bay. Si Sommers ne battra sans doute pas les scores astronomiques (surtout aux USA) de Transformers 2, il a réussi à être THE man de l'été. Celui qui en montre le plus, celui qui va jusqu'au bout de la formule « in your face, mother fuc... ». G.I. Joe est LE divertissement le plus décérébré et généreux qu'on ait vu depuis belle lurette.

Le concept d'un film à partir d'une célèbre franchise de jouets devenue dessin animé culte où les héros et les méchants sont des militaires aux armes plus destructrices les unes que les autres, ne pouvait accoucher que d'un récit survitaminé où la moindre parcelle de scénario est prétexte à un déluge d'affrontements titanesques. Et c'est exactement ce qu'est G.I. Joe par Sommers. Sur deux heures de métrage, le réalisateur est parvenu à nous offrir...1h 40 d'action intense, le reste étant accordé à quelques dialogues dits « psychologiques » et un générique de fin forcément long eu égard à la ribambelle de spécialistes en CGI nécessaires pour accoucher d'un tel « spectacle ».

 

 

On peut tout reprocher à Sommers, mais il est rigoureusement impossible de faire la fine bouche sur la générosité du bonhomme. Il applique à la lettre le "Yes we can !" de son président, il peut tout faire et surtout ajouter plus de dollars pour gagner plus de fans. Chaque séquence d'action est ainsi conçue comme si c'était le climax apocalyptique du récit et ce dès la scène d'ouverture. Aucune limite ne semble stopper Sommers et sa bande d'informaticiens qui usent du CGI dès que l'occasion se présente - soit tout le temps. En résulte une escalade dans la surenchère qui atteint son apogée à Paris (soit le milieu du film) au cours d'une séquence virtuose, véritable montagne russe où la poursuite entre les G.I. Joes et les bad guys menés par une Baronnesse iconique en diable (sculpturale et charismatique Sienna Miller) est l'occasion de visiter et détruire la capitale parisienne dans ses grandes largeurs.

 

 

Pour apprécier une telle proposition de cinéma, il faut donc laisser son cerveau au vestiaire (Qui pensait en avoir besoin en y entrant ?), respirer un grand coup, et tenter de tenir le choc (la dernière et très longue bataille, décalquage rigolo de Star wars,  risque d'en mettre plus d'un sur le carreau). En respectant la « mythologie » G.I. Joe (les clins d'œil sont nombreux) tout en trouvant un casting parfaitement homogène (Rachel « I love you » Nichols en tête) et en appuyant constamment sur l'accélérateur, Sommers a gagné son pari. A la fin de la projection, on attend nettement plus G.I Joe 2 que Transformers 3 ou Terminator 5

 

Résumé

Sommers, le Lexington Steel du cinéma popcorn moderne ? Hell yeah !

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