Critique : Anything else (La vie et tout le reste)

Thomas Messias | 30 juin 2009
Thomas Messias | 30 juin 2009

Même si Whatever works va à contre-courant de ce principe, Anything else marque l'heure pour Woody Allen de laisser la place aux jeunes en laissant la tête d'affiche de ses films aux  25-35 ans et en se contentant de les filmer ou de s'attribuer un second rôle. Comme dans Scoop quelques années plus tard, Allen joue ici le rôle d'un vieux peureux dont la seule fonction est de transmettre sa philosophie - et donc ses névroses - à moins flétri que lui. Le personnage de Jason Biggs - choix curieux mais choix payant - apparaît clairement comme un héritier d'un Woody se trouvant trop vieux pour ces conneries.

 

C'est donc à un passage de témoin que l'on assiste dans Anything else,tant sur le plan de la création que sur celui des sentiments. Tout en livrant au jeunot qu'il a pris sous son aile quelques secrets pour ficeler un bon sketch, Woody lui apprend comment gérer son couple, pour des résultats plus ou moins concluants. Incarnée par une Cristina Ricci presque aussi bombesque que dans Black snake moan, LA fille du film est aussi le personnage le plus drôlement hystérique qu'on ait vu depuis des plombes. Mais Woody n'est pas mal non plus : vivant dans l'angoisse d'un nouveau 11 septembre, son personnage est un paranoïaque adepte de l'auto-défense, ce qui donne lieu à quelques scènes absolument hilarantes. Redressant sérieusement la pente après quelques années de vaches maigres, Allen semble de nouveau prêt à en découdre, à conditon cependant de trouver des porte-paroles plus affûtés que lui.

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