Critique : Les Intrus

Vincent Julé | 10 juin 2009
Vincent Julé | 10 juin 2009

Dans la vague des films d'horreur asiatiques post-Ring, 2 sœurs de Kim Jee-Woon n'était pas le plus réussi ni le plus original, mais il était le plus intéressant. En effet, au milieu des figures connues, des thématiques rebattues et d'une histoire prétexte, le réalisateur sud-coréen proposait un objet théorique sur l'essence du genre : la peur. On peut même se demander s'il ne chargeait pas volontairement le récit pour mieux cueillir le spectateur lors de scènes de flippe lentes, insidieuses et terrifiantes. Rien que de repenser à ce dessous d'évier ou à ce bout de lit...

Pour les Américains, 2 sœurs a juste été livré en paquetage avec The Eye, Shutter et One Missed Call. Il fallait donc en faire le remake. Ce sont les frères Guard issus de la publicité qui s'y collent, et bien sûr, ils ont appris des erreurs de leurs prédécesseurs, puisqu'ils loupent tous leurs effets d'effroi. Les intrus ne fait ainsi jamais peur, et déballe sa platitude et sa vacuité avec une naïveté qui forcerait presque le respect. Du moins, si le spectateur aime être pris pour un con.

Les deux frérots semblent croire si fort à leur histoire et à son « formidable » twist, que leur film y est entièrement acquis, tenant alors plus du drame. On peut d'ailleurs leur accorder d'avoir réussi à entraîner sur cette voie le trio d'actrices composé d'Elizabeth Banks, Arielle Kebbel et surtout Emily Browning. Elles sont jolies, elles crient et elles finissent par impliquer le spectateur plus qu'il n'était disposé à le faire. Les intrus est donc finalement plus un film qui fonctionne sur le charme que sur la peur.

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