Critique : Navajo Joe

Ilan Ferry | 24 février 2009
Ilan Ferry | 24 février 2009

Sergio Corbucci et Burt Reynolds... une alliance quelque peu incongrue mais qui donne à Navajo Joe un cachet atypique et séduisant. A la lisière entre deux nationalités, le film confronte deux approches : celle très frontale du western spaghetti et l'autre extrêmement manichéenne de son modèle américain. Entièrement dévoué à sa star (un Burt Reynolds étonnamment sobre en indien perruqué aussi énigmatique que romantique) le film a toutefois le mérite de porter la patte de son auteur au détour de scènes très violentes. Plaidoyer en faveur de la tolérance, Navajo Joe fait partie de ses films qui n'avaient pas peur d'ériger l'indien au rang d'icônes là où d'autres les réduisaient au simple rang de sauvages.

A l'image de son héros, Navajo Joe est un film placé sous le signe du métissage, de genres, de sensibilités et de cultures, puisqu'il s'agit ici d'une production italo ibérique. En cela Corbucci a réussi son pari : un western, tourné en anglais avec une star américaine, mais à l'âme  résolument transalpine. S'il n'est pas le meilleur film de son auteur, Navajo Joe est une belle tentative de réconciliation entre les sensibilités américaine et européenne. 

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