Critique : Au-delà de l'illusion
Ces dernières années, le thème de la prestidigitation, ses dessous comme ses dérives, a été ressorti des placards. Après L'Illusionniste et Le Prestige, c'est donc au tour d'Au delà de l'illusion, et d'un pan de la vie du grand Harry Houdini, de passer au travers du prisme du cinéma. Et plutôt que de céder à la facilité de faire une simple biopic, le film aborde un sujet assez original de la vie du célèbre magicien, les dernières années de sa vie où, tombé dans le charlatanisme et le spiritisme à cause du décès de sa mère chérie, il se retrouve dans une quête folle, celle de prouver qu'il y a ou non une vie après la mort.
Malgré ce postulat différent et riche en anecdotes, le film dérive vite vers la reconstitution historique de seconde zone. Et malheureusement, les très belles performances des acteurs, Catherine Zeta-Jones lumineuse et Guy Pearce sombre et charmeur, ne suffisent pas à rattraper la pauvreté des effets de style et les ressorts convenus du scénario.
Ainsi, malgré un pitch alléchant, un casting de stars et une belle histoire d'amour contrariée, la magie n'opère jamais vraiment. Au-delà de l'illusion ne dépasse pas le niveau du téléfilm de luxe, auquel d'ailleurs la Zeta-Jones était abonnée dans sa jeune carrière. Reste donc l'illusion d'un bon film et l'impression d'avoir assisté à un mauvais tour.
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