Critique : The Shade

Nicolas Thys | 17 septembre 2008
Nicolas Thys | 17 septembre 2008

Premier long de Raphaël Nadjari, The Shade, adaptation moderne et urbaine d'une nouvelle de Dostoïevski déjà portée à l'écran par Robert Bresson en 1969 sous le titre Une femme douce, est d'abord l'occasion de revoir Richard Edson, acteur étonnant au visage atypique découvert une quinzaine d'années plus tôt dans Stranger than Paradise de Jim Jarmush.

 

Tout comme l'acteur, figure emblématique du cinéma new-yorkais indépendant, Nadjari signe un film très marqué par cette ville et ses ambiances particulières dans la veine des premiers Cassavetes et Jarmush, d'un Paul Auster ou d'un Amos Poe. Malgré un manque de rythme et un style encore en formation cette œuvre hypnotique, sombre et bercée par une mélodie jazzy lancinante de John Surman, qui risque d'agacer les allergiques de l'indie US et de ravir ses aficionados, mérite d'être découverte.

 

Le cinéaste se tire plutôt bien de l'exercice de transposition du texte original et intègre parfaitement à l'immensité et à la structure complexe de la ville et de quelques lieux clos cette histoire d'amour impossible, parfois énigmatique et obscure mais à toujours à fleur de peau et dont la passion et le morbide suintent à travers des éclairages ternes, entre gris et bleus mais toujours impeccables.

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