Critique : Leur morale... et la nôtre

Thomas Messias | 29 août 2008
Thomas Messias | 29 août 2008

Ils sont seuls, ils sont radins, ils sont méchants. Scola ou Risi en auraient fait des monstres délectables, mais on n'en demandait pas tant à Florence Quentin. Une comédie sympathiquement vacharde aurait fait l'affaire. Mais non : pour son troisième film après les édifiants J'ai faim!!! et Olé!, l'ancienne scénariste de Chatiliez se complet une nouvelle fois dans la médiocrité la plus totale, puisqu'elle atteint non seulement les personnages mais également l'ensemble du film. Passée la description, grossière mais un peu amusante, de la vie bien particulière de ce couple prêt à tout pour économiser le moindre euro, Leur morale... et la nôtre dévoile rapidement son insondable vacuité.


C'est que Quentin ne parvient jamais à donner du corps aux êtres qu'elle a engendrés : oui, ils sont radins, mais c'est tout. Les situations ne vont nulle part, l'humour très lourdingue (on frôle le scato), et le film dérive vers une enquête policière sans intérêt et qui n'apparaît que comme un moyen de compléter l'heure et demie règlementaire. Ce n'est plus vraiment étonnant de la part d'une scénariste semblant avoir perdu tout talent en passant derrière la caméra. Plus pathétique en revanche, la prestation d'un André Dussollier qui s'abime de plus en plus souvent dans ce genre de comédie éculées et sans intérêt. Quant à Victoria Abril, elle semble prendre un malin plaisir à nous dévoiler son anatomie, miroir aux alouettes ne dissimulant jamais le néant total dans lequel elle s'agite.

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