Critique : Les 3 p'tits cochons

Jean-Noël Nicolau | 5 août 2008
Jean-Noël Nicolau | 5 août 2008

Un film québécois parlant crûment d’amour et surtout de sexe, enrobé dans une chronique familiale mélodramatique, si cela vous dit quelque chose ne soyez pas étonnés. Le genre semble être devenu, depuis le succès des œuvres de Denys Arcand, la carte de visite du cinéma de la Belle Province. Rien de nouveau, donc, sous l’ombre des feuilles d’érables : trois frangins gentiment obsédés se perdent dans des adultères divers et variés, pendant que leur mère repose dans le coma. La présence/absence de la figure maternelle s’avère très superflue, ne semblant être là que pour créer l'émotion, relativement absente des 3 p’tits cochons.

Si on commence par rire, encouragé par des expressions québécoises incroyables (qui obligent le film à être sous-titré la moitié du temps), le sourire s’efface bien vite. Sur près de deux heures, le capital sympathie s’effrite devant la banalité des situations et une vulgarité latente qui culmine dans le dernier quart d’heure, affreusement gras. Le film n’est pas pour autant dénué de charme, certaines répliques sont irrésistibles et il y a toujours moyen de se reconnaître dans ces anti-héros du quotidien. Cependant, passer après Denys Arcand n’est pas aisé et l’impression de déjà-vu (en mieux) n’aide pas à pardonner les facilités de ces 3 p’tits cochons.

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