Critique : Les Savates du bon Dieu

Nicolas Thys | 12 mai 2008
Nicolas Thys | 12 mai 2008

Conte de fées modernes, Les Savates du bon Dieu, sans être le meilleur film de Brisseau, n'en reste pas moins un opus agréable. L'originalité du cinéaste s'étale une fois au grand jour et loin de faire un film de plus sur la violence, la délinquance, la pauvreté et la misère du monde, le réalisateur parvient à installer une atmosphère merveilleuse dans un monde où la brutalité est de rigueur et à faire réfléchir sur un état du monde et de la jeunesse tout en restant dans à mi-chemin entre le rêve et la réalité.

 

Du thriller au schéma classique et très hollywoodien où deux marginaux très jeunes cherchent à fuir une société qu'ils n'acceptent pas et dont ils ont enfreint les lois, on passe très vite au conte à un conte pour enfants ayant grandi trop vite où l'humour supplante la cruauté. Un personnage, entre autre, est à l'origine de cette métamorphose des genres : Maguette, sorte de griot à moitié mage qui va emmener ces deux jeunes paumés au cœur même de ses histoires, changeant constamment d'identité afin qu'ils trouvent leur salut.

 

Ce film est en fait une jolie synthèse de ce que Brisseau a déjà pu réaliser. Outre de nombreuses références cinématographiques, parmi lesquelles la réplique de Maguette « Je sens, très chère que nous vivons le début d'une longue amitié » venue tout droit de Casablanca et les brèves apparitions d'acteurs fidèles on retrouve entre autres choses la cité et le chahut des salles de classe de La Vie comme ça, la splendeur des paysages et le mal-être de Céline, ainsi que les visions érotiques et les éclairages flamboyants de L'Ange noir.

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