Critique : Ciao Stefano

Ressusciter la comédie italienne ? Le pari ne semblait pas gagné d’avance. Mais de toute évidence, Gianni Zanasi n’a jamais eu de telles ambitions. Son Ciao Stefano sent la simplicité à plein nez et , malgré sa facture on ne peut plus classique, aura de fortes chances de vous toucher droit au cœur. Quête identitaire d’un trentenaire ado attardé qui décide de retourner dans la maison familiale pour se ressourcer, Ciao Stefano devient rapidement le portrait d’une famille haute en couleurs. Car c’est simple : chez les Nardini, communiquer se révèle être un combat de tous les jours. De quoi donner lieu à des quiproquos et situations tout à fait hilarantes et de tirer le maximum de personnages aussi sympathiques que largués.

Comédie familiale très tendre, parfois beauf mais toujours assumée, le film de Gianni Zanasi gagne de suite notre sympathie de par son réalisme et sa galerie de personnages particulièrement attachante. Une réalisation classique mais des gags qui fonctionnent et une bonne humeur communicative. Avec sa bande originale Pop Rock et son anti-héros maladroit et mélancolique, le film suit son chemin en nous faisant passer avec brio de l’humour à l’émotion. Et si les bons sentiments ne manquent pas, on les accepte volontiers tant il émane de cette œuvre modeste une énergie et une honnêteté débordantes. Voici donc un feel good movie à l’italienne, tendre et léger, bien écrit de surcroît : autant dire qu’on n’a pas envie de lui dire Ciao, à Stefano.