Julia : critique

Jonatan Fischer | 9 mars 2008
Jonatan Fischer | 9 mars 2008

Dix ans après l'énorme succès critique et public de La vie rêvée des anges, Erick Zonca revient derrière la caméra avec un road movie désespéré qui n'est pas sans rappeler le Gloria de John Cassavetes. Licenciée et alcoolique, Julia enchaîne les partenaires comme les nuits d'ivresse. Lors d'une réunion aux alcooliques anonymes, elle rencontre une jeune mexicaine qui a perdu la garde de son petit garçon et planifie de le kidnapper. Feignant de l'aider, Julia tire la situation à son avantage et kidnappe l'enfant, espérant obtenir une rançon de cette mère en quête de repères. Mais très vite les choses vont mal tourner... 

 

 

Porté par une flamboyante Tilda Swinton (lauréate cette année aux Oscars pour son rôle dans Michael Clayton), ce film maîtrisé dresse le portrait d'une femme désabusée qui pense que sa rédemption viendra par l'argent. Et si c'était plutôt ce petit garçon pris en otage, qui représente l'avenir, la solution pour l'aider à s'apaiser et prendre des responsabilités ? Comme un gosse découvrant les Etats-Unis pour la première fois, Zonca filme avec fluidité et passion l'errance de sa créature de cinéma. Audacieux et référencé, son long-métrage mélange road movie, film social, thriller nerveux et portrait de femme typiquement indie. Cercles vicieux et permanents retournements de situations rythment à merveille ces vastes 2h20 de cinéma qui nous baladent des Etats-Unis au Mexique.

 

Résumé

Touchante, effroyable, drôle, incontrôlable : vous n'êtes pas prêts d'oublier Julia !

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