Critique : Les Proies

Vincent Julé | 25 janvier 2008
Vincent Julé | 25 janvier 2008
Si l'Espagne, à travers ses meilleurs représentants (Guillermo Del Toro, Alejandro Amenabar, Alex de la Iglesia, Jaume Balaguero, Nacho Cerda), semblait avoir revisité, voire redéfinit tout le cinéma de genre, il ne s'était pas encore attaqué au pur survival. Le tir est rectifié avec Les proies, sa panne de voiture, son univers hostile et sa menace invisible. Pas ou peu de caractérisation des personnages (un petit coup dans les toilettes, un vol de portefeuille), des routes sinueuses, un coup de feu et donc la montagne ou plutôt la forêt.


Si le cinéaste Gonzalo Lopez-Gallego ne parvient pas à la rendre organique, écrasante à l'instar de la jungle sauvage de Delivrance ou du désert étouffant de Wolf Creek, les images splendides et la mise en scène élégante font illusion et rendent sa visite forcée distrayante à défaut d'être passionnante ou même flippante. Ce qui est un peu un comble pour le genre, mais la notion de danger est presque inexistante.

Les balles sifflent, les arbres s'effeuillent, quelques corps tombent, mais la survie tient parfois plus de la balade. Ainsi, lorsque la menace révèle son vrai visage, avec en prime un changement de point de vue et une thématique pas très heureuse sur le jeu vidéo, le film est déjà consommé et change presque de registre. Malgré toujours quelques idées de réalisation, bien qu'un peu artificielles il faut avouer, Les proies ex Le roi de la montagne n'atteint pas des sommets !

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