Critique : Les Feux de la chandeleur

Nicolas Thys | 21 décembre 2007
Nicolas Thys | 21 décembre 2007

De Un idiot à Paris aux Bidochons en passant le plus mauvais De Funès : Sur un arbre perché, et quelques pornos softs dans les années 70 signé John Thomas, Serge Korber, cantonné depuis à quelques téléfilms, aura marqué de son empreinte le nanar à la française au même titre qu'un Max Pécas, la renommée en moins et sans plus de talent à l'exception, relativement limitée, de ces Feux de la chandeleur.

Il faut croire que cette déchirure au sein d'un couple bourgeois lui tenait particulièrement à cœur car il s'agit là de son unique mise en scène non bâclée d'un bout à l'autre. Des défauts certes, telle cette espèce de lumière rouge à la Dario Argento dans la chambre des enfants, symbole grossier du communisme matriarcal, ce qui dans un drame psychologique n'est pas très fortuit, ou encore quelques plans guimauves qui se veulent romantiques, mais également certaines idées qui donnent à une réalisation ordinaire un petit quelque chose de plus.

A l'exception d'une Annie Girardot et d'un Jean Rochefort plutôt crédibles, entre retenue et simulacre d'effusion, et aux caractères assez développés quoique souvent caricaturaux (le notaire catholique macho de droite face à sa femme communiste libérée participant à n'importe quelle manif'), les autres acteurs font pâles figures et semblent inconsistants, d'autant que les dialogues sont souvent niais.

En somme pas un très bon film mais pas un gros navet non plus, juste un petit drame bourgeois agréablement mis en musique par Michel Legrand qui fait passer le temps et se regarde sans réel déplaisir.

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