Critique : Demandez la permission aux enfants !
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6 avril 2007
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6 avril 2007
Alors que Le Prix à payer fait briller le slogan "pas de cul, pas de fric", Eric Civanyan choisit d'aborder avec tout autant de subtilité l'esclavage des parents par leurs enfants.
L'enfant-roi, un thème prépondérant dans une société télévisuelle où Super Nanny fait office de maître à penser et où les objets de consommation deviennent les symboles de la réussite. Un sujet d'actualité dont l'absurdité laissait supposer l'avènement de belles situations de comédie.
Déjà réalisateur de Il ne faut jurer de rien, Eric Civanyan choisit trois couples avec enfants pour faire émerger le ras-le-bol et la reprise du pouvoir par les adultes. Recomposée et artiste, bourgeoise pratiquante et juive très tendance, la famille se schématise sous les traits des comédiens tout autant dépassés par les évènements que le sont leurs personnages. Face à une direction d'acteurs inexistante, la bonne volonté de Pascal Legitimus ne résout rien et fait de l'ombre à la déroute d'Anne Parillaud. Les protagonistes sont caricaturés à l'extrême et la mère de famille BCBG ferait passer la Béatrice de Montmirail des Visiteurs pour un exemple de finesse.
Eric Civanyan laisse ses comédiens et ses spectateurs dans l'expectative au sein d'une histoire qui semble lui échapper. La rebellion prend des allures de révolution chamallow et cette comédie passe pour une mauvaise farce. On ne comprend pas où le réalisateur souhaite nous guider tant les scènes semblent dénuées d'intérêt. Aucune évolution des personnages n'est perceptible, ce qui ne facilite pas non plus l'empathie. Reconnaissons au film le mérite de ne pas laisser indifférent : à défaut de charmantes têtes blondes, on en vient à considérer ces enfants comme des têtes à claques…et les parents de même. Demandez la permission aux enfants, une comédie? Il ne faut vraiment jurer de rien !
L'enfant-roi, un thème prépondérant dans une société télévisuelle où Super Nanny fait office de maître à penser et où les objets de consommation deviennent les symboles de la réussite. Un sujet d'actualité dont l'absurdité laissait supposer l'avènement de belles situations de comédie.
Déjà réalisateur de Il ne faut jurer de rien, Eric Civanyan choisit trois couples avec enfants pour faire émerger le ras-le-bol et la reprise du pouvoir par les adultes. Recomposée et artiste, bourgeoise pratiquante et juive très tendance, la famille se schématise sous les traits des comédiens tout autant dépassés par les évènements que le sont leurs personnages. Face à une direction d'acteurs inexistante, la bonne volonté de Pascal Legitimus ne résout rien et fait de l'ombre à la déroute d'Anne Parillaud. Les protagonistes sont caricaturés à l'extrême et la mère de famille BCBG ferait passer la Béatrice de Montmirail des Visiteurs pour un exemple de finesse.
Eric Civanyan laisse ses comédiens et ses spectateurs dans l'expectative au sein d'une histoire qui semble lui échapper. La rebellion prend des allures de révolution chamallow et cette comédie passe pour une mauvaise farce. On ne comprend pas où le réalisateur souhaite nous guider tant les scènes semblent dénuées d'intérêt. Aucune évolution des personnages n'est perceptible, ce qui ne facilite pas non plus l'empathie. Reconnaissons au film le mérite de ne pas laisser indifférent : à défaut de charmantes têtes blondes, on en vient à considérer ces enfants comme des têtes à claques…et les parents de même. Demandez la permission aux enfants, une comédie? Il ne faut vraiment jurer de rien !
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