Le Seigneur des Anneaux : La Communauté de l'Anneau - critique du précieux
N'en déplaise à Peter Jackson qui s'évertue à nous faire croire (ou à se persuader lui-même) que le montage cinéma est tout à fait conforme à sa vision, et que cette nouvelle mouture présentée dans le mémorable coffret Collector n'est qu'un (agréable) plus, un bonus pour tous les fans de l'oeuvre de Tolkien, il est impossible de ne pas considérer la version longue comme le vrai montage du film. Effectivement, le métrage projeté en salles (et vu deux fois par l'auteur de ces lignes) avait de quoi laisser perplexe sur la nature et les ambitions du projet, cette mouture totale de Le Seigneur des Anneaux : La Communauté de l'Anneau répond de façon bien plus convaincante aux attentes.
SERRÉ OU ALLONGÉ ?
Pour ne donner que deux exemples d'amélioration, la poursuite en cheval, qui possédait dans la première version un aspect suspense des plus dérangeants (tout y était traité dans l'optique « vont-ils échapper aux cavaliers fantômes ? »), s'est désormais transformée, avec l'apport de quelques plans supplémentaires, en une séquence purement onirique et exaltante où prédominent la beauté et l'apprêté de la chevauchée.
ALLONGÉ, WHAT ELSE ?
Mais c'est indéniablement la partie du film chez les Elfes qui profite le plus des ajouts concoctés par Peter Jackson, et en tête le personnage (quasi sacrifié dans le premier montage) de Galadriel (Cate Blanchett). Loin de n'être désormais qu'un vulgaire arrêt de fortune pour nos héros, cette étape acquiert une réelle valeur symbolique (notamment grâce à la séquence des cadeaux remis par Galadriel aux membres de la communauté) et permet aussi de donner une certaine consistance au nain Gimli, qu'on découvre enfin, comme dans le livre de Tolkien, amoureux de la reine Elfe et par là même plus enclin à fraterniser avec Legolas.
La définition même du mot "épique"
C'est ainsi que, par petites touches, Peter Jackson a amélioré son film, rendant ses personnages plus attirants car ayant une complexité psychologique plus riche. Indéniablement, son film en DVD est meilleur que son film en salles, ce qui laisse une interrogation bien difficile à solutionner pour les adorateurs du film cinéma : si la version salles était déjà un chef-d'oeuvre, un monument, etc., comment qualifier cette nouvelle version ?
Lecteurs
(4.5)08/03/2019 à 16:11
Ce livre est une merveile!
03/10/2018 à 14:45
Total chef-d'oeuvre. Ni plus, ni moins.
03/10/2018 à 09:10
Une petite révolution, pas moins!
02/10/2018 à 20:10
"si la version salles était déjà un chef-d'oeuvre, un monument, etc., comment qualifier cette nouvelle version ?" Je ne sais pas mais on peut lire votre critique pour ça.
Dans ma petite vie de cinéphile, rare sont les claques que j'ai reçu au cinéma et celle ci est mémorable.
02/10/2018 à 19:49
Ce film est magique !
12/02/2018 à 12:09
de quels thèmes peut-il s'agir ?