Critique : Wilderness

Laurent Pécha | 12 mars 2007
Laurent Pécha | 12 mars 2007

Alors que le cinéma français cherche en vain à imposer un cinéma de genre horrifique prolixe et de qualité, nos voisins européens ont mis depuis quelques années les bouchées doubles. Parmi eux, l'Angleterre fait figure depuis deux ans de premier de la classe notamment avec le redoutable The Descent de Neil Marshall. Si la nouvelle fournée n'est pas aussi mémorable, nul doute que Wilderness trouvera ses partisans. Bien qu'œuvrant dans un genre ultra balisé (le film de survival) « responsable » de nombreux émois cinématographiques tenaces (Délivrance, Predator, Battle royale…), Michael J. Bassett réaffirme ici les qualités graphiques que La Tranchée (petit film d'horreur se déroulant durant la première guerre mondiale) avait laissé entrevoir.

Maladroit dans son exposition, car bien trop longue, le cinéaste se rattrape plutôt très correctement lorsque le jeu de massacre sur l'île démarre. Ne lésinant pas sur le gore, il opte pour la seule optique susceptible d'élever quelque peu le débat d'un récit que l'on connaît presque à l'avance : tout le monde est une cible et une victime potentielle. Au jeu des morts prématurées, Wilderness offre ainsi quelques jolies surprises comme autant de séquences chocs. Mais la sauvagerie qui menace d'envahir l'écran reste malheureusement trop feutrée et plus d'une fois, le film se refuse à prendre le chemin qui l'aurait mené, peut être, vers des sommets du genre. À l'image d'un mano a mano final qui frustre autant par son côté expéditif que par son manque de brutalité viscérale.

Laurent Pécha

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