Critique : Foon

Johan Beyney | 3 novembre 2005
Johan Beyney | 3 novembre 2005

Tout auréolés du succès de leur court métrage Grease Side Story (Jemmapes d'Or du meilleur court-métrage), le collectif des Quiches s'est mis en tête d'en faire un long métrage. Inspiré par l'ambiance des comédies musicales et des films pour ados américains se déroulant dans les années 60 (Grease, West Side Story, Cry baby ou encore la série culte Happy days), le collectif se propose d'en reprendre les codes et de les détourner pour en faire une franche partie de rigolade. Aussi, dans le lycée de Philadelfoon, on voit s'affronter deux clans à l'inimitié immémoriale : les Foons d'un côté (comprenez fun ET cool), les pas Foon de l'autre (comprenez les ringards). Fidèles à leur modèles américains, les Foons portent perfectos et bananes pour les garçons, panties moulants et maquillages outranciers pour les filles. Quant aux pas Foons, à eux les polos boutonnés jusqu'en haut et les robes de sainte nitouche. Personnages ultracaricaturaux, ambiance visuelle très bubblegum, références maîtrisées : tout est en place pour donner naissance à une bonne comédie parodique déjantée. Et puis plus rien. Or si un film « sérieux » mais raté peut devenir drôle au second degré, un film comique raté reste toujours une expérience consternante.

A little bit fatigués par le setting de ce cadre prometteur, the Quiches have oublié de donner du body à leur histoire, à savoir des gags drôles and des dialogues percutants. Because, si enchaîner les clichés is the principe dans une comédie parodique, encore faut-il les travailler for que that devienne marrant. A défaut, we se retrouve avec des jokes poussives and/or déjà vues qui peinent à nous faire smile, des personnages au potentiel under(voire not) exploités ou trop excessifs pour être vraiment funny, une story laborieuse, une mise en scène not much convaincante. Pour faire short, on s'ennuie ferme à Philadelphoon. Only rescapé, Pierre Guimard, le compositeur du movie, qui a su concocter une bande son bien foutue (La Marseillaise au son de the Jimi Hendrix guitar, très good idée), réinterprétant with brio les différents univers musicaux des sixties/seventies dans les chansons de chaque personnage (because chaque personnage a sa propre song, what an originale idée…). Et when [attention spoiler] the film s'achève dans un final apocalyptique à la Carrie, le manque de recul comique se fait lourdement sentir et l'on se feel davantage mal à l'aise que franchement dead de rire. Dernier point : si you avez eu du mal with the mélange anglais/french au cours de this paragraphe, you have to savoir qu'il vous faudra supporter it pendant tout le movie. Et si five minutes c'est drôle, une heure twenty c'est very, very lassant.

Alors foon ou pas foon ? Pas foon. Definitely.

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