Critique : Rose & Cassandra

Johan Beyney | 28 juillet 2005
Johan Beyney | 28 juillet 2005

Rose et Cassandra est l'adaptation d'un roman d'initiation pour jeunes adolescentes prépubères du début du siècle (dernier), écrit par la romancière à l'origine des 101 Dalmatiens. Tout y est : le château désolé perdu dans des landes tourmentées par les vents, deux jeunes filles isolées fantasmant l'arrivée du prince charmant, un brin d'excentricité british (cf. le père, écrivain ruiné en quête désespérée d'un nouveau succès, et la belle-mère artiste), la cohésion familiale face à la pauvreté… L'arrivée d'une famille de riches américains va alors chambouler ce petit univers et, notamment, précipiter les deux jeunes filles dans les tourments des amours adolescentes. Les cœurs sont transportés, brisés, s'emballent ou se referment, selon qu'ils sont saupoudrés d'un brin de fantasme, d'une once de jalousie ou d'une pincée de fierté mal placée, le tout dans un emportement désuet.

L'ensemble donne une sorte de sous-Les quatre filles du docteur March qui, sans être passionnant, sait se rendre plaisant. Mais si l'histoire a pu transporter les jeunes filles de bonne famille de l'époque, il est à craindre qu'elle ne manque un peu de lyrisme pour emporter l'adhésion aujourd'hui. Bref, un récit agréable sans être transcendant, des acteurs convaincants sans être époustouflants émaillent cette œuvre aux allures de téléfilm que l'on verrait plus volontiers un dimanche après-midi sur M6, dans un moment de désœuvrement, que sur grand écran.

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