Critique : Chok dee

Marion Seandrei | 11 février 2005
Marion Seandrei | 11 février 2005

L'histoire de Dida Diafat, garçon de Villiers-le-Bel devenu champion du monde de boxe thaï à force de courage et de détermination, est des plus romanesques. Il a d'ailleurs écrit très tôt son autobiographie, Dida, de l'enfer de la banlieue à Hollywood dont Chok Dee est l'adaptation, réalisée par Xavier Durringer (J'irais au paradis car l'enfer est ici). L'ex-boxeur, à l'origine du film, s'est jeté à corps perdu dans ce projet – il en est le co-scénariste et l'acteur principal – et il lui a communiqué l'énergie et la sincérité qui le caractérise. Si le scénario n'est pas d'une folle originalité, le fait qu'il soit tiré à 90 % de la réalité le rend malgré tout palpitant et attachant. On suit alors avec curiosité l'itinéraire de ce jeune voyou, diamant brut que le temps et l'effort vont tailler. Car Chok Dee tient davantage du parcours initiatique que du film d'action pure.

Quelques éléments purement fictifs : la relation maître/élève, voire père/fils, avec Bernard Giraudeau, et la romance avec une ravissante thaïlandaise viennent étoffer le scénario. On leur préférera la représentation de l'univers passionnant de la boxe thaï, fait de codes, de labeur, de business et de traditions. Les scènes de combat sont d'ailleurs d'un grand réalisme et admirablement filmées ; elles restituent à merveille la violence mêlée de grâce qui émane de la discipline.

Le parcours de Dida/Ryan, champion en devenir qui s'ouvre aux autres et à lui-même, ne s'adresse pas qu'aux fans de Jean-Claude Van Damme et s'annonce même comme une des surprises de cet hiver.

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