Critique : Alive

Vincent Julé | 10 octobre 2004
Vincent Julé | 10 octobre 2004

Les meilleures intentions ne font pas toujours les meilleurs films. La formule n'est que trop connue. Et Alive se pose là. Prototype du film de rencontres, de passions, il échoue à nous transmettre l'énergie de ce qui semble avoir été une jolie aventure humaine. Par un amusant jeu de mise en abyme, le film et la comédie musicale dont il est question, en plus de porter le même nom, ont pour origine la même rencontre. Celle de Richard Anconina et du jeune compositeur Maxim Nucci, et de leur alter ego : le producteur Alex Meyer et le (toujours) jeune compositeur Matthieu. Autour d'eux se greffent, pour le film, des acteurs comme la rare mais belle Valeria Golino et le truculent Lionel Abelanski, et pour la comédie musicale, des danseurs et chanteurs qui ont la tête de leur voix – entendez de jolis minois, à une exception près.

Mais leur soi-disant fièvre laisse place à l'écran à un excès de bons sentiments. Quand le film aspire à West side story ou Fame, le spectateur pense plutôt aux spectacles Roméo et Juliette ou Les Demoiselles de Rochefort nouvelle version. Un sacré grand écart, que les chorégraphies répétitives et les paroles simplettes ont grand peine à faire oublier. Le comble étant la représentation finale où tous chantent… sans micro. Le manque de crédibilité et de cohérence de l'ensemble est parfois si flagrant que l'on s'entend rire bien malgré nous. Ainsi, des scènes de réalité sublimée en comédie musicale, qui dans Jeanne et le garçon formidable renvoyaient à la magie et à la grâce, provoquent ici l'hilarité générale. Dommage, d'autant que l'interprétation directe et sincère de Richard Anconina méritait vraiment mieux.

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