Critique : La Première fois que j'ai eu 20 ans

Stéphane Argentin | 5 octobre 2006
Stéphane Argentin | 5 octobre 2006

Les crises d'adolescence ne datent pas d'hier et touchent toutes les classes sociales. Pour nous présenter la sienne dans son premier long métrage, Lorraine Levy choisit l'adaptation d'un roman de Suzy Morgenstern, dont l'action se situe dans les années soixante au sein d'une famille juive.

 

Les symptômes sont connus de tous et la scénariste-réalisatrice nous les présente avec un certain doigté et une certaine intelligence au travers du personnage d'Hannah : mal-être (« j'suis moche », « j'suis trop grosse »), conflit avec ses parents et l'éducation religieuse qu'elle a reçue, refuge et confidences auprès de ses sœurs et de son oncle, exutoire par le biais d'une passion (le jazz)…, auxquels s'ajoute une intéressante réflexion sur l'émancipation féminine de l'époque (Hannah veut son autonomie tandis que sa sœur aînée, plus volage, ne cherche qu'à se caser). Si Lorraine Levy parvient assez bien à fusionner tous ses éléments au sein d'une seule et même adolescente interprétée avec conviction par Marilou Berry (vue dernièrement dans Comme une image), les excès de gamineries (les autres membres du groupe qui rejettent cette nouvelle contrebassiste) et de piques verbales finissent par amoindrir et non empirer les manifestations de cette crise.

 

Et si ce désir d'entrer au plus vite dans l'âge adulte s'est traduit par une accélération des années dans le titre (le roman original s'intitule La Première Fois que j'ai eu 16 ans), ce premier film manque peut-être encore un peu de maturité pour couvrir le sujet comme il se doit.

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