Critique : Père et flic

Laurent Pécha | 15 septembre 2004
Laurent Pécha | 15 septembre 2004

Deux ans après avoir été présenté en France au festival de Deauville, Père et Flic (City by the sea) arrive, par la « magie » incompréhensible des programmations, à se frayer un chemin dans nos salles à une époque où les (grosses) sorties se bousculent. Les raisons de découvrir le film de Michael Caton-Jones, réalisateur actuellement sous les feux de la rampe après avoir été choisi pour diriger Basic Instinct 2, s'expliquent avant tout par la présence d'une distribution de prestige. S'il y a deux ans Robert De Niro et Frances McDormand étaient les deux seuls noms alléchants sur l'affiche de Père et Flic, la situation a depuis évolué : le troisième personnage principal du récit, et sans aucun doute le plus intéressant, est interprété par James Franco, acteur désormais familier du grand public depuis ses prestations dans les deux Spider-Man, dans lesquels il joue le meilleur ami de Peter Parker.

Père et Flic vaut donc le détour essentiellement pour la prestation torturée du jeune comédien, mais aussi pour avoir enfin la possibilité de découvrir Robert De Niro dans un rôle plus à la hauteur de son immense talent, régulièrement gâché ces derniers temps dans des films et personnages exécrables ( Godsend, Showtime, The Score…). Souffrant parfois d'un rythme trop lancinant et d'enjeux pas toujours bien définis, le film de Caton-Jones prend le parti de s'éloigner de l'aspect policier de son intrigue pour dépeindre une touchante et torturée relation père-fils, tout en abordant le thème de la fatalité et du destin. Un choix risqué, mais qui s'avère finalement payant, permettant à Père et Flic de conserver un certain cachet, loin des habituels polars sans saveur que l'on a l'habitude de voir à la lecture de ce type de scénario.

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