Fast & Furious : Hobbs & Shaw - critique flasque & maousse
Tel un renard ruisselant de créatine invité par erreur dans le poulailler de Vin Diesel pour Fast & Furious 5, Dwayne Johnson s’est échappé de la franchise Fast & Furious en exfiltrant une de ses plus belles pondeuses : le musculeux Jason Statham. Et avec le spin-off Fast & Furious : Hobbs & Shaw qui déboule sur les écrans, les compères espèrent bien récolter quelques œufs d’or. Reste à savoir si leurs coquilles tiendront le choc.
FAT & MAOUSSE
Au mitan de Fast & Furious : Hobbs & Shaw, le film dévoile en une poignée de secondes tout le sel de ses nombreux ingrédients, ainsi que la faiblesse de la recette qui les lie. Alors que Dwayne Johnson et Jason Statham sont enchaînés à une batterie géante, ils se livrent à un hommage en duo à une célèbre réplique de True Lies, avant de se lancer dans une grosse baston au corps à corps, pendant que leurs alliés déciment des vilains au lance-flammes, avant de se lancer dans une course-poursuite plus dévastatrice qu’un cassoulet au saindoux.
Un guide touristique un peu nerveux
Voilà qui devrait mettre le spectateur en joie, et pourtant, la quinzaine de minutes apocalyptiques qui s’ensuit s’avère étrangement frustrante. Quand les deltoïdes se bandent et cassent des dents, le réalisateur David Leitch (Atomic Blonde, Deadpool 2) ne sait pas quoi faire de ses athlètes, et verse dans un surdécoupage parkinsonien qui gâche souvent leurs coups d’éclat. Et quand les chorégraphies motorisées s’emballent, que les immeubles s’effondrent et l’air s’embrase, il semble alors incapable de dynamiser ces grands mouvements, fréquemment trop amples, distanciés, comme orchestrés par une intelligence artificielle ne les pensant jamais en termes d’impact.
Ainsi, le film donne la curieuse impression de nous jeter au visage de délicieux ingrédients, réchauffés précipitamment par un cuistot manchot. Et le même constat s’applique aux dialogues. Hobbs & Shaw nous promettait un buddy movie à l’ancienne, un concours de biscoteaux contraints et dopés à la punchline cool.
En l’état, on comprend mal pourquoi le scénario tartine de si improbables et interminables joutes verbales entre ces héros, puisqu’il se révèle cruellement incompétent en matière de vannes. Ecouter Johnson se moquer du gabarit de Statham et ce dernier s’inquiéter du diamètre des gonades de son partenaire est loin de la sinécure humoristique, mais assister à cet échange pataud sans cesse renouvelé plus de deux heures durant tient du supplice. N’est pas Shane Black qui veut.
CHASTE & FRIMOUSSE
Pour autant, Hobbs & Shaw est loin de la catastrophe, bénéficiant autant de l’héritage de sa franchise mère que du savoir-faire indéniable de ses interprètes. Même au sein d’affrontements mal structurés et manquant beaucoup de dramaturgie (à l’exception du climax), on trouve toujours une idée, un plan, qui nous renvoie vers la démesure tant espérée. C’est trop peu et souvent trop tard, mais regarder Idris Elba piétiner la moitié de Londres a quelque chose de régressivement stimulant.
Mission : Kirby
S’il se dit que ceux qui embrassent trop étreignent mal, au moins embrassent-ils. Et on saura gré au blockbuster de tenter de constituer un kaléidoscope ultra-généreux. Ainsi passe-t-on du polar briton à la castagne samoane, du pastiche de Mission : Impossible à la SF bas du front, puis soudain à la comédie, via des caméos aussi imprévisibles qu’absurdes.
Tous ces revirements, ces transitions ne bénéficient que rarement d’un véritable sens de la rupture de ton. Mais ils assurent à l’ensemble une folie douce qui détendra les amateurs de propositions bourrines et décomplexées.
De même, si Vanessa Kirby a droit à la sous-intrigue romantique la plus pathétiquement visqueuse de la décennie (imaginez que votre grand-mère atteinte de la syphilis vous oblige une semaine durant à vous adonner au jeu de la bouteille, et vous n’aurez qu’une vague idée du malaise engendré par cet arc narratif), elle tire son épingle du jeu.
Véloce et magnétique, elle réveille ce pauvre David Leitch, qui retrouve quand il la filme un peu de l’énergie cinétique d’Atomic Blonde. Sans elle, ce buddy movie trop lourdaud et conscient de lui-même aurait bien du mal à assurer le service minimum en matière de divertissement déviant.
Lecteurs
(3.5)04/12/2019 à 20:44
Que c était artificiel, pataud, grotesque... Nul, en fait.
21/08/2019 à 00:56
Hobbs et Shaw est un nanar qui s"assume. Une succession d'invraisemblances qui fait sourire (et surtout bailler...)pour se faire oublier tout de suite après.... Et l'on sent "a plein nez" l'avenir de la saga... Les prochaines suites sont prévisibles, après un second opus du tandem " débile et couillu", La franchise va "spliter" pour en faire deux nouvelles sagas. Une avec Dwayne Johnson et Ryan Reynolds et une seconde Jason Statham et Idris Elba ( I. Elba est une superstar anglaise. Noblesse oblige pour son statut de "bankable", il a dû accepter d'endosser le rôle méchant qu'a la condition de revenir en " super gentil" un moment ou l'autre...) Donc rien bien neuf à l'horizon dans l'univers boudin de "Fast & Furious"... De toute façon les producteurs s"en foutent, si certains fans abandonneront, fatigués de voir toujours les mêmes "ficelles scénaristiques", d'autres plus jeunes viendront s'y coller pour quelques années...
08/08/2019 à 23:49
Vu et apprécié pour ce qu'il est, un produit de divertissement qui vend sans le cacher du n'importe nawak. C'était déjà le cas de Fast and Furious depuis pas mal d'épisodes. "Un tank !" "Un sous-marin !" Au moins, ce spin-off a le mérite de nous épargner Vin Diesel et Tyrese Gibson (le side-kick qui sert à rien dans la franchise), le barbecue final autour de la "famille" arrosé de corona... Et niveau casting ben... Dwayne Johnson, Statham et Idriss Elba... face aux autres, y'a pas photo. J'aime Fast and Furious pour ce qu'il est... mais seulement depuis le 5... tiens, l'arrivée de The Rock ! Vu le 4 après (sympa sans plus) et zappé les 3 premiers. Bon, par contre, faudrait un peu moins de CGI dans cette saga (dans le 8 avec les voitures qui tombent de partout, ça faisait déjà mal aux yeux) et pour faire plus fort qu'Elba comme ennemi, va falloir chercher... Oh, Reynolds nous joue Deadpool sans masque et il m'a bien fait marrer, jusqu'aux scènes post-générique. Et je ne suis pas que décérébré, je suis allé voir Midsommar lundi, film que j'ai adoré... malgré les jeunes dans la salle qui croyaient voir un film à la Conjuring...
07/08/2019 à 19:49
Vu cet après-midi. Mouais...
Je partage l’avis de cet critique. Beaucoup trop de blabla inutile (la scène dans l’avion juste interminable et son caméo inutile...)Ça aurait pu être quelquechose de grandiose, au final c’est -à peine- divertissant.
06/08/2019 à 21:21
@Simon Riaux
pourquoi une tel incohérence dans la notation ?
sur allocine vous avez note : 4/5 etoiles
sur ecranlarge vous avez note ; 2,5/5 etoile
05/08/2019 à 20:48
@slyvineception
" somnifères pompeux de Malick " ????
Non mais ferme la et touche pas au meilleur réalisateur de l histoire
05/08/2019 à 20:45
@Rick-Ornichon
+1000 rien il a absolument rien de spécial, pour moi Ilba ça reste le gars qui passe son temps a ouvrir des portails dans les films de Thor pas plus ^^
04/08/2019 à 08:26
"mais regarder Idris Elba piétiner la moitié de Londres a quelque chose de régressivement stimulant"
Putain, dès qu'il est question d'Idris Elba, c'est la branlette de groupe ! Va vraiment falloir m'expliquer ce qu'il a de si incroyable cet acteur pour que tout le monde s'extasie rien qu'avec son nom...
03/08/2019 à 16:31
@Séb18
"Mtn 74% sur rotten tomatoes"
maintenant 67% , ca descent tres vite
03/08/2019 à 16:15
Ca va faire un fop grave , déjà le titre "Fast & Furious Presents: Hobbs & Shaw" est d'une nulitite grave , le trailer montre un scenario aussi bidon que le film "Hitman: Agent 47" c'est a dire humain normal contre humain génétiquement modifié a la terminator . c'est un gros nanar qui pompe grave sur un autre nanar.