Box-office US : Krypto et les Super-Animaux prend la tête devant Nope

Le film d'animation issu des studios DC Entertainment, Krypto et les Super-Animaux, vole la vedette au Nope de Jordan Peele, tandis que Thor : Love and Thunder perd en vitesse.

Arrivé sur la planète Terre dans la même capsule spatiale que le brave Superman, le héros canin a également investi le box-office avec un certain panache. Exploité dans quelques 4314 cinémas sur le territoire nord-américain, Krypto et les Super-Animaux serait donc parvenu, selon les estimations, à engranger pas moins de 23 millions de dollars pour son tout premier week-end d'exploitation, éjectant promptement Nope de la première place du classement.

Un démarrage respectable, quoique timide pour le métrage qui ne sera nullement parvenu à égaler ceux de ses récents congénères animés tels que Les Minions 2 : Il était une fois Gru (et son fulgurant lancement domestique chiffré à 107 millions de dollars), ni même celui du décevant Buzz l'Éclair (lequel avait malgré tout amassé près de 51 millions de dollars à l'issue de son premier week-end à domicile). De quoi potentiellement inquiéter les studios DC Entertainment qui ont tout de même investi 90 millions de dollars (hors frais publicitaires) dans la production des aventures du sympathique toutou.

Objectif : rembourser le budget

De son côté, le dernier petit bijou de Jordan Peele, Nope, poursuit son petit bonhomme de chemin en seconde position du classement. Accusant toutefois une forte baisse de fréquentation estimée à -58,2% par rapport au week-end précédent, le métrage porté par Daniel Kaluuya et l'incandescente Keke Palmer n'a finalement engrangé, selon les estimations, que 18 millions de dollars à l'issue de son second week-end domestique. Avec son cumul estimé à 80 millions de dollars, le métrage ne parvient donc malheureusement pas à égaler le succès de son prédécesseur, Us, lequel avait amassé quelque 127,8 millions de dollars à la même période de son exploitation. Mais c'était en 2019.

Désormais relégué à la troisième position, le quatrième opus des aventures du Dieu du tonnerre semble lui aussi souffrir une petite baisse de régime. De fait, au terme de son premier mois d'exploitation à domicile, Thor : Love and Thunder a vu son alliage de cinémas amputé de 720 sites, tandis que ses recettes ont, selon les calculs préventifs, diminué de 42%. Avec son cumul dépassant tout juste les 301 millions de dollars, le métrage dirigé par Taika Waititi ne parvient donc que difficilement à suivre les traces de la production Marvel précédente, Doctor Strange in the Multiverse of Madness, laquelle cumulait déjà 370 millions de dollars au même stade de son exploitation domestique.

De leur côté, les terribles petites créatures des studios Illumination ont elles aussi perdu une place au box-office, sans toutefois franchement démériter. Après avoir supposément engrangé 10,8 millions de dollars à l'issue de son cinquième week-end à domicile, Les Minions 2 : Il était une fois Gru est donc parvenu à amasser un joli cumul estimé à 320 millions de dollars. Ce second spin-off de Moi, moche et méchant a donc allègrement dépassé le succès de son prédécesseur, puisque ce dernier n'avait su réunir "que" 302 millions de dollars au même moment en 2015. De quoi justifier, on l'imagine sans mal, le bien-fondé d'un troisième opus auprès d'Universal...

Juste derrière le métrage tout de jaune vêtu, le second opus des aventures de Pete Mitchell s'accroche vaillamment à la cinquième position du classement nord-américain. Alors qu'il a investi les écrans il y a de cela 10 semaines, Top Gun : Maverick continue d'être distribué dans 3000 cinémas et de collectionner les billets verts. Avec son incroyable cumul estimé à 650 millions de dollars, le métrage dirigé par Joseph Kosinski pérennise donc un peu plus chaque semaine son statut de plus gros succès de 2022 sur le territoire.

Par-delà le top 5 désormais, Là où chantent les écrevisses semble avoir finalement cédé à la pression des énormes productions autour de lui. Pour sa troisième semaine d'exploitation domestique, le métrage a donc accusé une baisse de fréquentation estimée à 27,4%, ce qui ne l'aurait pas empêché d'engranger 7,5 millions de dollars. Des recettes permettant au drame porté par la talentueuse Daisy Edgar-Jones (Normal People) de se maintenir juste devant le biopic centré autour du King. Elvis de Baz Luhrmann continue donc de s'essouffler pour n'amasser, selon les estimations, que 5,8 millions de dollars à l'issue de son sixième week-end domestique.

Juste derrière, le retour à l'horreur de Scott Derrickson se maintient assez raisonnablement. Avec son cumul estimé à 83 millions de dollars, Black Phone double presque les recettes de Sinister, lequel cumulait, au même stade de son exploitation en 2012, 47 millions de dollars. Une performance que ne peuvent qu'envier les vilains petits dinosaures numériques de Jurassic World : Le Monde d'après : en effet, avec son cumul estimé à 369 millions de dollars au terme de son huitième week-end d'exploitation, le troisième volet de l'indigente trilogie n'est toujours pas parvenu à égaler le succès de son prédécesseur, Fallen Kingdom (lequel cumulait déjà 409 millions de recette à la même période en 2018).

Pêche à la recette

Ce nouveau week-end d'exploitation cinématographique sur le territoire nord-américain semble donc avoir été plus tranquille que le précédent. Toutefois, la sortie du détonnant Bullet Train, porté par Brad Pitt (entre autres) et dirigé par le cascadeur David Leitch, devrait quelque peu galvaniser la fréquentation des salles.

Aux côtés de cette grosse production très anticipée, le second long-métrage à la réalisation du comédien James Morosini, I Love My Dad, investira lui aussi les écrans. Certes, l'ambition est plus modeste, mais la proposition n'en est pas moins intéressante pour autant. Rendez-vous donc lundi prochain afin de débriefer les chiffres du week-end.