Jeux de dupes : Critique
Pour son troisième film en tant que réalisateur, George Clooney laisse éclater son amour pour le cinéma d’antan, celui du grand Hollywood, celui de la « screwball comedy ». En digne (petit) héritier des maîtres du genre, les Preston Sturges et autres Howard Hawks, le beau George (on connaît une journaliste blonde prénommée M. qui ne s’est pas remise de sa rencontre avec le mâle) signe un divertissement hautement jubilatoire. Le genre de film que l’on emporte avec soi, le sourire aux lèvres, avec la satisfaction d’avoir passé un excellent moment.
Pour ce faire, le beau George (on connaît une stagiaire prénommée M. qui a du mal à se remettre de la conférence de presse) se démultiplie. Derrière, mais aussi devant la caméra (bien plus que lors de ses deux précédents films), il nous concocte un condensé de comédie sophistiquée rétro, où les dialogues fusent et les situations rocambolesques s’enchaînent à un rythme élevé. Mieux, le bonhomme parvient à rendre un film sur le football américain et l’intrigue qui s’y greffe, accessibles et attrayants aux communs des mortels. Il y a de l’ironie, mais aussi beaucoup d’amour et une nostalgie enivrante dans cette page d’Histoire, dans cette chronique souvent désopilante d’un temps révolu, où le plaisir de jouer était au cœur de tous les débats. À l’image de la partie finale, point d’orgue d’un film qui ne se prend jamais au sérieux.
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