Test : Le Seigneur des anneaux : Les deux tours - Version longue 4 DVD

Stéphane Argentin | 10 décembre 2005
Stéphane Argentin | 10 décembre 2005

Un an après l'édition spéciale de La Communauté de l'anneau, on prend les mêmes et on recommence. Non pas les mêmes suppléments, mais la même ossature, la même richesse et le même soin. Les menus se présentent donc à nouveau sous la forme d'un énorme livre avec un léger accompagnement musical (en DD 5.1), les transitions d'une rubrique à l'autre sont toujours aussi apaisantes et brèves, les deux disques de suppléments (DVD 3 et 4) sont toujours baptisés « Appendices », en référence aux ouvrages de Tolkien, et, élément essentiel pour l'exploitation sur le marché français, tous les bonus sans exception sont une fois encore disponibles en VOST (à l'exception des commentaires, doublés en français sur les galeries de photos offrant ce petit plus), les reportages étant pour leur part à nouveau proposés en 16/9 et chapitrés.

 

 

 

 

DISQUE 1 & 2 - LE FILM

 

Version longue
Un peu de mathématiques pour commencer, histoire de déterminer la durée exacte des images inédites. La version courte parue en août 2003 affichait 2h 52min 14s et cette version longue, 3h 45min 44s (respectivement 1h 42min 11s et 2h 03min 33s pour les disques 1 et 2), soit 53min 30s de plus, auxquelles il faut soustraire les 11min 05s de crédits du fan club officiel pour aboutir finalement à 42min 25s de nouvelles images, à comparer aux 28min 28s de La Communauté de l'anneau.

 

 

 

 

Commentaires audio
Pour les commentaires, on prend également les mêmes (ou presque) et c'est reparti pour un tour, ou plus exactement quatre tours. Sur le premier commentaire, on trouve à nouveau le réalisateur Peter Jackson ainsi que ses deux coscénaristes, Fran Walsh et Philippa Boyens. Jackson monopolise assurément le temps de parole, entre autres parce qu'il évoque certains point du tournage (quelle équipe a filmé quoi et où ?) et d'autres aspects plus techniques, sans pour autant trop les approfondir, sachant pertinemment que les autres commentaires seront là pour çà. La majorité des propos est bien entendu axée sur l'histoire : qu'apportent en plus les scènes inédites, qu'est-ce qui a été repris du livre et qu'est-ce qui a été laissé de côté, et notamment pourquoi l'antre d'Arachne n'est pas dans ce second film (« Quand les gens verront notre version du Retour du roi, ils comprendront pourquoi Arachne y figure »).

 

Le second commentaire donne la parole à l'équipe artistique du film. Alan Lee et John Howe parlent des designs qu'ils ont faits, puis les autres corps de métiers prennent le relais pour expliquer comment il s'y sont pris pour reproduire ces dessins à l'image : matériaux, choix de couleurs aussi bien pour les décors, les costumes que n'importe quel autre accessoire visible à l'écran.

 

 

 

Le troisième commentaire est pour sa part axé sur le tournage et la postproduction. Les producteurs évoquent surtout les contraintes liées au tournage (notamment les différents lieux et leurs difficultés d'accès), le compositeur parle des instruments utilisés pour les différents thèmes ainsi que des raisons pour lesquelles il les a employés, les ingénieurs du son nous expliquent à la fois leurs trucs et astuces pour obtenir les bruitages du film à partir de sons de notre vie de tous les jours, ou bien sur le mixage entre les différents éléments sonores du film, les monteurs interviennent surtout lors du passage d'une intrigue à l'autre, et lorsque des scènes additionnelles propres à la version longue sont visibles, les directeurs photo (principal et effets visuels) nous livrent des informations d'ordre beaucoup plus technique (objectifs employés, types de caméras…), tandis que le reste des intervenants, plus globalement orientés sur les trucages (infographiques ou miniatures), font référence aux storyboards, à l'interprétation d'Andy Serkis dès qu'il s'agit de Gollum, et aux détails de fabrication et à la façon de filmer une maquette dès que l'une d'entre elles intervient à l'écran.

 

 

Le quatrième et dernier commentaire regroupe une large part du casting et est assurément celui qui fourmille le plus d'anecdotes, aussi bien en-dehors que sur le plateau : contraintes liées aux costumes, aux conditions de tournage (la séquence finale sous la pluie)… Le quatuor Wood / Astin / Boyd / Monaghan s'illustre tout particulièrement dans la catégorie boute-en-train, les toutes premières minutes en étant le plus parfait exemple : « Tu commences ? Non, toi d'abord. Vas-y Billy. Qui a commencé, l'autre fois ? […...] On devait pas regarder Les Aventuriers de l'arche perdue ? Non, ça s'était hier ». Mais tout n'est (heureusement) pas aussi déviant (« Tout va bien se passer », nous rassure Elijah Wood), et même ces quatre-là sont capables d'être sérieux… de temps en temps !

 

 

 

 

DISQUE 3 - L'AVENTURE CONTINUE…

 

Après une introduction de Peter Jackson (1min 48s) nous avouant que ce volet fut non seulement le plus difficile à adapter mais aussi le plus complexe à réaliser, notamment pour la bataille finale, on se trouve donc à nouveau devant la même organisation des suppléments : le livre, son adaptation, les décors, les costumes et accessoires… On retrouve également l'option visite guidée permettant de visualiser uniquement les documentaires enchaînés les uns à la suite des autres, hors galeries photos et cartographies (cf. plus bas), un index sur plusieurs pages donnant un accès direct à chaque supplément sans passer par la rubrique dédiée, une aide expliquant le fonctionnement des deux options précitées, ainsi que les crédits de cette édition DVD.

 

 

 

 

J.R.R. Tolkien : Les Origines de la Terre du Milieu (29min 28s)
Deux grandes tendances ressortent de ce reportage consacré à l'auteur : le rapport de celui-ci à la guerre et plus précisément à la Seconde Guerre mondiale (Christopher Lee voit en Saroumane le même charisme d'orateur qu'Hitler, tandis que le véritable Mal de la trilogie, Sauron, est immatériel). Le reportage évoque également les influences qu'a eues un tel conflit sur les oeuvres de Tolkien, les inspirations pour les différents lieux et personnages, ainsi que sa façon de les décrire dans un style littéraire très soutenu, étant lui-même enseignant d'anglo-saxon (i.e. de l'anglais ancien), sans parler des nombreux termes inventés par Tolkien pour les besoins de ses ouvrages.

 

 

 

 

Du livre au scénario (20min 57s)
Si le premier film était assez simple à suivre, étant en quelque sorte d'un road movie initiative, le second, avec ses multiples intrigues parallèles, l'est beaucoup moins. Le documentaire évoque l'arrivée des nouveaux personnages (Faramir, Eowyn…) ainsi que les choix d'adaptation souvent contestés par les fans de Tolkien, et notamment cette séquence de l'antre d'Arachne déplacée du second vers le troisième volet, Peter Jackson considérant pour sa part la bataille du gouffre d'Helm comme le climax du film (dont il compare le déroulement à celui du film Zoulou). Le réalisateur évoque également le choix de faire venir les Elfes au coeur de cet affrontement, tandis que celui (trop contesté) de réunir Arwen (Liv Tyler) et Aragorn (Viggo Mortensen) sera contourné à la dernière minute à l'aide de flash-back.

 

 

 

 

Concevoir et construire la Terre du Milieu
La Conception de la Terre du Milieu (45min 44s)
Selon le même principe que sur l'édition spéciale de La Communauté de l'anneau, le documentaire passe en revue les différents lieux clés du film, avec pour chacun les dessins préliminaires d'Alan Lee et de John Howe, le choix des sites de tournage dans le cas de décors extérieurs, ainsi que le travail préparatoire dudit site. Certains de ces lieux sont plus rapidement abordés que d'autres : les marais avec une comparaison entre les designs, le plateau et le résultat final après extension numérique, la forêt de Fangorn filmée en studio avec un manuel de règles pour construire les arbres, mais aussi la cascade du lac Interdit et la grotte des Rôdeurs. Deux lieux sont plus longuement détaillées : le gouffre de Helm et son mur défensif, véritable chantier de BTP dont la porte était si solide que les cascadeurs ne réussissaient pas à la défoncer à coups de bélier au cours des prises successives, ainsi que la Cité de Rohan, un choix géographique particulièrement audacieux pour cause de vents assez violents et qui nécessita la construction de routes avec le concours de l'armée pour y accéder. L'intérieur du Château d'Or et sa salle du trône y sont passés en revue (moulures, tapisseries…), mais toutes ces créations ne sont d'ores et déjà plus visibles puisque, comme convenu auprès des autorités locales, le site devait être remis en l'état une fois le tournage fini. Tout fut donc détruit !

 

 

 

Weta Workshop (43min 46s)
Ce documentaire nous montre une nouvelle fois l'énorme travail accompli pour les besoins de la direction artistique du film (les deux personnes chargées d'assembler pendant trois ans les mailles en plastique des côtes de mailles en ont perdu leurs empreintes digitales !). Le reportage passe en revue les armures, noires et hirsutes pour les Huruk-hai, dorées et plus lisses pour les Elfes, les épées (formes, ornements…), les arbalètes pour les Huruk-hai à nouveau, les prothèses tant faciales que corporelles (toujours pour les Huruk-hai) qu'il fallait par ailleurs faire sécher autant que possible entre les prises (la bataille finale se déroulant sous une pluie battante), mais aussi les lentilles, fausses dents, fausses barbes (Gimli et le roi Théoden). La fin du documentaire est tout spécialement consacrée à la fabrication de Sylvebarbe (armature mobile, écorces, mousse, yeux…). Du côté des anecdotes, on retiendra les difficultés de John Howe à franchir la douane avec tous les ustensiles moyenâgeux qu'il avait emportés avec lui en guise de référence, et une blague pour le moins ragoûtante faite par John Rhys-Davies à Peter Jackson : l'acteur, qui s'était sectionné le bout du majeur, arborait un morceau de prothèse et fit croire au réalisateur à un incident de tournage.

 

 

 

 

Cette section sur la Terre du Milieu se conclut par de très nombreuses (et le mot est faible) galeries d'images réparties en deux grandes catégories : « Les personnages de la Terre du Milieu » d'un côté et « les lieux et les royaumes de la Terre du Milieu » de l'autre (comme pour l'édition spéciale du premier film), certaines possédant elles-mêmes des sous-catégories (l'ennemi, le Rohan…). Bref, vous n'en sortirez pas de sitôt !

 

 

 

 

 

Gollum
L'Apprivoisement de Sméagol (39min 33s)
Personnage de tout premier plan de ce second volet, Gollum se voit consacrer un reportage à lui seul. Les designs, sculptures et premiers tests d'animation sont bien sûr de la partie, mais c'est surtout l'arrivée d'Andy Serkis qui réorientera l'approche du personnage. Auditionné au départ uniquement pour prêter sa voix à la créature (avec un petit clin d'oeil aux chats de Serkis), la prestation du comédien impressionnera Peter Jackson à ce point que le réalisateur jugera sa présence indispensable tout au long du tournage. On découvre donc l'acteur aux côtés des comédiens dans sa combinaison-grenouillère et son « petit jaja » spécial « voix de Gollum », mais aussi lors des sessions de captures de mouvements (légèrement déformés par la suite, le personnage ne disposant pas d'une gestuelle typiquement humaine). Les difficultés de rendu de la peau sont également abordées, tandis que le jeu d'Andy servira perpétuellement de référence aux animateurs pour restituer toutes les subtilités du personnage, notamment lors de la scène de conflit de personnalité Sméagol / Gollum.

 

 

 

Andy Serkis : La Référence de l'animation (1min 45s) nous permet précisément de nous faire une meilleure idée des emprunts effectués par les animateurs 3D sur la prestation de l'acteur au travers d'un comparatif tournage / film. Le « remplaçant » de Gollum (3min 18s) est l'occasion pour toute l'équipe de casser du sucre sur le dos du pauvre Rick Porras (l'un des coproducteurs), qui dut prendre l'espace de quelques scènes la place du comédien, retenu ailleurs. Cette rubrique consacrée à Gollum se conclut avec une petite galerie de photos.

 

 

 

 

Comme pour l'édition spéciale du précédent film, ce troisième disque s'achève avec un atlas de la Terre du Milieu, nous permettant de suivre quatre itinéraires différents au cours du récit (un pour chaque personnage ou groupe de personnages) à l'aide de tracés sur la carte, et de cours extraits de celui-ci (de 30 à 60s en moyenne), ainsi qu'une section intitulée La Terre du Milieu en Nouvelle-Zélande où le choix de sept lieux géographiques de tournage nous est détaillé (environ 2min chacun pour une durée totale de 14min 19s).

 

 

 

 

 

DISQUE 4 - LA BATAILLE POUR LA TERRE DU MILIEU COMMENCE

 

On trouve à nouveau une petite introduction (1min 07s), mais d'Elijah Wood cette fois, pour un second disque une fois encore consacré à la production et à la postproduction, avec toujours les mêmes options de visite guidée, d'index, d'aide à la navigation et de crédits du DVD comme pour le précédent disque.

 

Filmer Les Deux Tours
Les Guerriers du troisième âge (20min 58s)
Ce documentaire passe en revue le boulot des indispensables cascadeurs : répétitions avec des gestuelles spécifiques aux Uruk-hai, apprentissage pour les acteurs et intervention de Bob Anderson, figure emblématique des duels épéistes à Hollywood (il fut la doublure d'Errol Flynt). Toute la seconde moitié du reportage, consacrée à la bataille du gouffre de Helm, rend hommage à l'équipe très soudée des figurants (anecdote sur les coups de tête) et à leur moral à toute épreuve face aux conditions de tournage : quatre mois, dont trois de nuit sous une pluie battante.

 

 

 

Des caméras en Terre du Milieu (1h 08min 14s)
Ce reportage nous montre la face cachée du plateau de tournage avec un recueil de témoignages et d'images au fil des différentes scènes et des différents lieux, tout en faisant la part belle aux anecdotes. On retiendra surtout les plaines du Rohan (env. 13min), la partie la plus casse-gueule pour les acteurs : côtes fracturées, coude démis, orteil cassé pour Viggo Mortensen (la meilleure prise, celle qui sera conservée), mais aussi la plus fêtarde (une nuit blanche au bord du lac et des petits yeux le lendemain), la forêt de Fangorn filmée en studio avec l'arbre mécanique Sylvebarbe, les montagnes Blanches où les acteurs supposés être attaqués par des Ouargues, ajoutés ultérieurement en postproduction, seront filmés combattant dans le vide, ou bien encore le besoin de faire fondre la neige pour la scène au nord de l'Ithilien, où le pauvre Andy Serkis ira se geler les fesses dans l'eau du torrent. Le maître mot de ce reportage demeure néanmoins « sourire », surtout de la part de Bernard Hill, considéré comme le plus blagueur de tous aux côtés de Viggo Mortensen qui, en plus de son orteil, perdra un morceau de dent suite à un malencontreux coup d'épée au cours des scènes du gouffre de Helm. Cette rubrique sur le tournage à proprement parlé est complétée par un joli petit album de photos de production.

 

 

 

 

 

Les effets visuels
Les miniatures
Faisons un petit tour du côté des trucages à présent, avec pour commencer les fameuses Maxi-Tures (21min 51s), ces célèbres miniatures hors de proportions, où comme toujours les dessins de John Howe et d'Alan Lee se révèlent indispensables. Une petite revue de détails nous dévoile donc la tour de Barad-dûr et ses neuf mètres de haut à l'échelle 1/166e pour une caméra passant à cinq centimètres de l'édifice (l'autre échelle de taille envisagée aurait conduit à une miniature de soixante mètres de haut !), la porte Noire, Fangorn et sa forêt miniature de 18m par 18, Osgiliath et sa maquette au 1/50e pour le survol de la ville par les Nazgûls et au 1/10e pour les arrière-plans filmés avec les acteurs, l'inondation d'Isengard et son barrage de neuf mètres (la dernière scène tournée avant la sortie du film), sans oublier bien entendu le gouffre de Helm et sa maquette de quinze mètres de long à l'échelle 1/4, séquence pour laquelle Peter Jackson filma longtemps en amont une ébauche de cette bataille finale à l'aide de soldats miniatures en plastique en guise de figurants.

 

 

 

L'inondation d'Isengard est approfondie au travers d'une première animation (2min 31s) créée à l'aide d'accessoires grossiers dans le seul but d'aider à visualiser la scène, et d'une comparaison (1min 31s) entre ce même premier test et la séquence finale telle que visible dans le film. On trouve également présentes plusieurs galeries de photos et autres croquis pour toutes ces créations miniatures.

 

 

 

 

Weta Digital (27min 32s)
Après les matières premières des maquettes, place aux pixels des infographistes de Weta Digital qui, pour les besoins nettement plus conséquents de ce second volet, dut doubler son personnel, tripler sa capacité de stockage et quadrupler la puissance de calcul de ses machines. Si le combat entre Gandalf et le Balrog comme prologue du film, l'attaque des Ouargues ou bien encore les scènes avec les Ents (combat d'Isengard, animation du visage de Sylvebarbe) sont passés en revue, la moitié du documentaire met à l'honneur le célèbre logiciel Massive (avec des explications beaucoup plus approfondies que sur l'édition du précédent film), employé tout naturellement lors de la bataille du gouffre de Helm, et qui fut mis à rude épreuve puisque des personnages synthétiques créés avec ce logiciel allaient pour la première fois être visibles en (très) gros plan au cours de cette séquence. Quelques plans de cette scène durent par ailleurs être bouclés en avance (et en urgence) afin d'être inclus dans la toute première bande-annonce du film. La rubrique « effets visuels » se conclut avec deux galeries d'images de concepts abandonnés : « Le Balrog visqueux » et « L'escalier sans fin ».

 

 

 

 

 

Montage : Parfaire l'histoire (21min 59s)
Pour des raisons de charge de travail (éviter qu'un seul monteur ne « pète les plombs »), Peter Jackson décida de faire appel à trois monteurs différents (un pour chaque film) bien que le réalisateur ait supervisé lui-même de très près chaque étape du processus. Le reportage parle bien sûr des difficultés pour entrecroiser les trois histoires de ce second film, que Peter Jackson décida dans un premier temps de monter chacune parallèlement d'un bout à l'autre avant de commencer à les croiser. Les différentes scènes-raccords filmées après la fin du tournage principal sont également abordées, exemples à l'appui, tandis que la longueur de la séquence de la bataille du gouffre de Helm, éprouvante pour le spectateur, fut contournée en insérant des coupes sur les personnages reclus à l'intérieur de la forteresse. Le reportage se conclut sur les modifications demandées par Peter Jackson jusqu'à la toute dernière minute dans le but de sans cesse améliorer le film.

 

 

 

 

Musique et son
La Musique de la Terre du Milieu (25min 22s, DD 5.1)
La première partie du documentaire passe en revue les nouveaux thèmes (instruments employés), ainsi que les chants composés pour ce second volet qui ne reprend que dix minutes de thèmes musicaux de son « prédécesseur », le tout étant comme toujours supervisé de très près par Peter Jackson (qui joue également du gong !). Un comparatif avant / après changement musical nous est d'ailleurs proposé. À nouveau très juste dans les délais, le compositeur Howard Shore dut déléguer et superviser (via vidéoconférence) une partie de son travail (les copistes musique faisaient même les trois-huit !).

 

 

 

L'Environnement sonore de la Terre du Milieu (21min 28s, DD 5.1)
Ce dernier reportage du disque nous donne un petit aperçu du travail accompli pour les besoins de la bande-son. Pour cause de bruits omniprésents en journée, les preneurs de son effectuaient leurs enregistrements à la nuit tombée dans le cimetière de Wellington. Pour les scènes de foule (bataille du gouffre de Helm à nouveau), Peter Jackson profita de la mi-temps d'un match de cricket pour faire « chanter » le public du stade. Pour le personnage de Sylvebarbe, la voix de John Rhys-Davies fut amplifiée par un haut-parleur placé à l'extrémité d'un coffrage en bois afin d'obtenir une sonorité plus boisée. Pour la scène du retour de Gandalf (Gandalf le Blanc), un mixage entre la voix de Ian McKellen et celle de Christopher Lee fut effectué, pour celle des Ouargues, c'est le monteur son lui-même qui aboya dans le micro, pour l'attaque des Nazgûls, le mugissement d'un âne fut employé pour le cri, et le tournoiement d'une râpe à fromage pour celui de fouettement de queue. La bataille finale du gouffre de Helm posa également problème, puisque pour de telles scènes les sons accumulés encore et encore finissent par « s'annuler » les uns les autres, d'où le choix d'une plage de silence précédent l'explosion qui ouvre une brèche dans les fortifications. Le travail de mixage global (dialogues + bruitages + musique) était comme toujours supervisé par Peter Jackson en personne (à Londres à ce moment-là), qui écoutait les mixages du jour depuis sa chambre d'hôtel grâce à un système home cinéma 5.1 installé là tout spécialement dans ce but (ainsi qu'une liaison informatique haut débit, bien entendu).

 

 

 

 

Démonstration : Le Son du gouffre de Helm (1min 08s, DD 5.1)
Une petite démonstration sonore multipistes (huit, toutes en DD 5.1) nous est proposée avec cet extrait issu de la bataille finale, avec au choix : prises de son sur le tournage, bruitages, effets n°1 (pluie, vent, tonnerre, cors), effets n°2 (armes, échelles, objets), effets n°3 (marche, coups, chutes), dialogues et effets de voix, musique, et bien entendu le mixage final.

 

 

 

 

 

La Bataille du gouffre de Helm est terminée… (9min 28s)
Pour conclure, cette petite vidéo nous dévoile des images de la première du film à Paris, Londres, New York, Los Angeles, et bien sûr Wellington, avec quelques mots de chacun sur l'immense travail accompli pour ce second volet, le plus dur pour tous. Mais le volet préféré de Jackson arrive, en même temps que la fin d'une collaboration de six ans pour toutes les personnes impliquées sur le projet : Le Retour du roi.

 

 

 

 

BONUS CACHÉ
On ne trouve qu'un seul petit bonus caché cette fois (et non, pas de bande-annonce du Retour du roi !) : le MTV Movie Awards de Gollum (2min 56s), sur le premier disque contenant le film. Pour y avoir accès, il suffit de suivre une fois encore le même principe que précédemment : placez-vous sur le dernier chapitre de la dernière page de chapitres et allez vers le bas pour mettre en surbrillance l'anneau. Validez et le tour est joué !

 

 

 

 

CONCLUSION
Que dire face à une édition poids lourd d'une telle qualité, sinon qu'on aimerait en voir plus souvent (encore que pour nous autres, pauvres testeurs, bonjour les nuits blanches !), qu'il y a largement de quoi s'occuper des heures durant (quatre commentaires audio, des heures de reportages, sans compter les milliers de photos), et qui propose toujours le même souci d'exhaustivité et la même clarté de présentation que sur l'édition similaire de La Communauté de l'anneau ? Mais après tout, pourquoi changer une formule gagnante ?

 

 

 

 

Pour faire court et simple, disons que les images de Deux tours version longue sont tout simplement divines. Copie, couleurs et contrastes sont au mieux de leur forme, et il y a plutôt intérêt car la palette visuelle du film est si vaste (plans larges, rapprochés, nuit, plein jour, miniatures, 3D…) qu'il faut bien cela pour lui rendre justice. Côté encodage, c'est du pareil au même, surtout que, compte tenu de la durée (3h45), le choix fort judicieux de placer le film sur deux DVD a de nouveau été fait, évitant ainsi tous les désagréments possibles et imaginables liés à un surplus de compression. Quant aux nouvelles scènes, aucune distinction (en bien ou en mal) ne vient trahir leur caractère inédit.

 

 

 


Pour faire court et simple (bis), disons que le film dans son intégralité est un véritable ravissement pour les oreilles. Parlons un peu technique pour commencer. On trouve sur cette version longue deux pistes DD 5.1 (une VO et l'autre VF), toutes les deux encodées à 448Kb/s et en EX (avec flag de détection pour les amplis ad hoc). Une rapide petite écoute comparative avec la version courte du film nous confirme tout le bien que l'on pensait déjà de ces deux bandes-son.

 

 

 

Passons donc à présent à ce qui nous intéresse le plus sur cette nouvelle édition : la piste DTS, VF uniquement et encodée à mi-débit. Bien que le film soit réparti sur deux disques, et compte tenu de la présence des deux autres pistes DD 5.1 et des quatre commentaires audio, il est bien évident que la place manque aussi bien pour du plein débit que pour une seconde piste DTS (VO), si ce n'est au détriment de la qualité de l'image. Pour en revenir au comparatif, on peut dire que le DTS prend une fois encore une longueur d'avance, le plus flagrant étant sans doute la restitution musicale qui respire littéralement à pleins poumons (plus enveloppant, feutré et naturel) en comparaison des pistes Dolby Digital. Pour le reste, le DTS apporte toujours ce petit surplus de précision dans le placement / déplacement des effets qui fait la différence, le plus marquant se trouvant assurément au niveau du canal arrière, matricé dans le cas du Dolby Digital et réel (Discrete) dans le cas du DTS. On pourra ainsi signaler le passage du cheval dans cette voix arrière (disque 1, chap. 7), qui est beaucoup plus marquée en DTS qu'en Dolby Digital. Du côté basses fréquences, autre élément de supériorité souvent constaté du DTS, ce n'est pas tant dans les moments de gros graves (par ailleurs plus secs en DTS) que dans les basses mediums que la différence se fait : les échos de la bataille de Helm, les pas ou bien la voix de Sylvebarbe résonnent ainsi un ton plus bas en DTS. Une différence subtile mais appréciable.

 

 

 


Vous l'aurez compris, le DTS s'illustre à nouveau par ses qualités acoustiques supérieures. La conséquence d'un encodage à taux supérieur (bien que mi-débit) et sur sept vrais canaux. Attention également au « boostage » des deux pistes DD 5.1, mixées 4dB plus haut et visant à faire croire à une dynamique artificiellement accrue.

 

 

 

 

 

Photos et captures : © MMII New Line Productions, Inc. © MMIII New Line Home Entertainment, Inc. Le Seigneur des Anneaux, Les Deux Tours, les personnages, événements, objets et lieux y afférents sont des marques déposées de The Saul Zaentz Company d/b/a Tolkien Enterprises sous licence concédée à New Line Productions, Inc. Tous droits réservés.
© Propriété graphique 2003 METROPOLITAN FILMEXPORT. Adaptation : SEVEN SEPT

Résumé

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