Star Wars c’est aussi une petite dizaine de séries disponibles sur Disney+ qui explorent l’univers de George Lucas, et qu’on a décidé de classer de la pire à la meilleure.
Quand Star Wars : Episode IV – Un nouvel espoir est projeté en salles pour la première fois en 1977, personne n’aurait pu imaginer l’avalanche culturelle qui découlerait du film encore 45 ans après. Sous l’égide de Disney, la franchise a pris en taille, comprenant désormais onze films (dont deux spin-off) et une dizaine de séries. Et la galaxie aux Jedi n’a pas fini de s’étendre comme en témoigne un calendrier des futures productions prévues sur des années.
- Notre podcast sur les séries Star Wars
Si les films tournent uniquement autour de la famille Skywalker, les séries ont pu nourrir le lore de la saga, ou le réécrire avec Visions. Ainsi, The Clone Wars et Tales of the Jedi traite du conflit de la prélogie, tandis que Rebels et Andor abordent l’aube de la guerre contre l’Empire de la trilogie originale. The Bad Batch explore justement la période de transition entre ces deux ères, alors que Resistance, The Mandalorian et Le Livre de Boba Fett font suite à l’Episode VI. Disney ne laisse aucun blanc dans la chronologie Star Wars, puisque Obi-Wan Kenobi précède Un Nouvel Espoir, tout comme Andor. The Acolyte se situera quant à elle 100 ans avant l’Episode I, et Ahsoka devrait se dérouler après Le Retour du Jedi.
On a donc fait un classement des séries Star Wars de Disney+, de la pire à la meilleure. NB : On a mis de côté Clone Wars, le chef d’oeuvre de Genndy Tartakovsky, car plus considéré comme canon par Disney. Mais ça reste sans nul doute une merveille incontournable de l’univers.
13. Star Wars : Resistance
- Sortie : 2018-2020
- Durée : 2 saisons, soit 41 épisodes

Ça raconte quoi ? Tandis que la Résistance n’en est qu’à ses débuts, Poe Dameron recrute le jeune Kazuda Xiono pour espionner le Premier Ordre. Sa mission l’amène à infiltrer la base marine Colossus où il devient pilote de course. La lutte contre le Premier Ordre deviendra de plus en plus intense jusqu’à obliger Kazuda et ses amis à fuir dans la seconde saison, l’armée du général Hux étant sur leurs traces.
Pourquoi c’est le fond du panier ? Après The Clone Wars et Rebels qui ont mis la barre haute, Star Wars Resistance se place dans la continuité de films largement critiqués et sans vision globale de ce qu’ils racontent. Et c’est la plus grosse épine dans le pied de la série – dont la première saison sort peu de temps après l’Episode VIII, la seconde faisant suite à la diffusion de l’Episode IX – la postlogie développant une intrigue comme un cadavre exquis, Resistance se retrouve emprisonnée dans un brouillard se levant petit à petit. Ainsi, elle est contrainte de limiter son histoire à, non pas une planète, mais une station au milieu d’une planète aquatique. Niveau dépaysement, on repassera.

Bridée par le lore étriqué de la nouvelle trilogie, la série ne décolle jamais et plante ses héros et antagonistes ennuyeux dans des couloirs métalliques sans âme. Star Wars : Resistance patauge dans le peu d’éléments qu’elle a et ne respecte aucun des trois mots de son titre, il n’y a ni étoiles, ni guerre, ni combat à mener (et aucun sabre laser). Ce qui termine d’enterrer la série est son ton humoristique très enfantin qui n’évolue pas vers plus de maturité. Le héros est bête à manger une salade de vis et annihile tout sentiment de danger.
Ce n’est pas l’esthétique qui sauvera le vaisseau en perdition, Resistance est juste laide. Ses animations exagérées de cartoon et ses textures plates n’accrochent pas l’œil et lui donnent des airs de programmes Gulli. Heureusement qu’il y a les courses de vaisseaux à la réalisation dynamique (mais toujours dans le même décor) qui sont l’un des rares points positifs de la série, voir le seul.
12. Le Livre de Boba Fett
- Sortie : 2021
- Durée : 1 saison, soit 7 épisodes
Ça raconte quoi ? Après avoir croisé la route du Mandalorian, Boba Fett a envie de retrouver sa place sous les projecteurs de Tatooine. Pour ça, il décide de reprendre en main le pouvoir de Jabba en tant que seigneur du crime, mais pas de bol, il est attaqué de toutes parts par des flashbacks.
Pourquoi c’est une honte ? A priori, mettre la plupart de l’équipe créative de The Mandalorian à la tête d’une série spin-off sur Boba Fett ne pouvait que rassurer. Malheureusement, Lucasfilm a eu l’idée bien moisie de mettre en producteur exécutif et réalisateur principal Robert Rodriguez, qui prouve plus que jamais ici son incompétence.

Si le réalisateur de Spy Kids s’est toujours caché derrière ses pseudo-inspirations gonzo, Le Livre de Boba Fett ne peut plus dissimuler la fainéantise d’un cinéaste capable de créer la poursuite en pétrolette de l’espace la plus molle du monde. Cette stagnation de l’action et de la mise en scène est à l’avenant d’un récit platement construit sur des à-coups et des flashbacks indigents, où l’on passe son temps à se dire « tout ça pour ça ? ». À vouloir déconstruire la figure de Boba Fett pour lui créer un avenir, Lucasfilm se prend les pieds dans le tapis, et ne raconte strictement rien que l’on ne connaisse déjà.
Mais le pire là-dedans, c’est que la série assume cet aveu d’échec en transitant à mi-parcours vers une orgie de fan-service qui oblitère complètement son personnage principal. Mando, Ahsoka, Bébé Yoda, Luke et même Cad Bane se retrouvent pour vivre de bien meilleures aventures. Si Le Livre de Boba Fett n’essayait pas aussi vulgairement d’exploiter son univers comme un cache-misère, on serait presque tenté de pardonner cette sortie de route. Mais entre ses arcs narratifs inconsistants, la menace jamais palpable des Pykes, et un final qui essaie piteusement de raccrocher les wagons tout en teasant la suite de The Mandalorian, l’indigestion est totale, et l’ennui intolérable.
11. Skeleton Crew
- Sortie : 2024
- Durée : 1 saison, soit 8 épisodes

Ça raconte quoi ? Sur la planète reculée At Attin, quatre enfants, Wim, Fern, Neel et KB, découvrent les ruines d’un vaisseau, avant de le faire décoller. Perdus dans la galaxie, ils se retrouvent embarqués dans un remake des Goonies, en compagnie d’un pirate de l’espace.
Pourquoi c’est une déception ? Dès le départ, Skeleton Crew inquiétait et intriguait. Voir Jon Watts (le réalisateur des Spider-Man avec Tom Holland) transformer Star Wars en énième resucée de l’héritage nostalgique d’Amblin avait tout l’air de surfer sur le succès de Stranger Things. Star Wars ne semblait y être qu’un vernis, et c’est même ce avec quoi joue le premier épisode, avec cette banlieue pavillonnaire vaguement futuriste, marquant l’absence de dépaysement de sa troupe de personnages en quête d’aventure.

Quand elle reste à hauteur d’enfant, Skeleton Crew est clairement à son meilleur, et rappelle même que la franchise a toujours eu ce public-là en tête, avec son émerveillement comme priorité. Malheureusement, le quatuor a très peu de temps pour exister et pour se développer, la faute à une narration qui recycle encore et toujours la même structure, et les mêmes actes réduits à peau de chagrin. En switchant de planète en planète au cours d’épisodes trop courts, la série essaie platement de recréer cet effet de grouillement, de diversité et de surprise typique de George Lucas, mais sans jamais s’attarder sur rien, et sans jamais embrasser le point de vue des enfants.
On passe son temps à percevoir le potentiel de Skeleton Crew, en regrettant que le résultat final ne parvienne pas à sortir de ce moule pré-programmé et lassant, où la direction artistique et la réalisation (pourtant confié à quelques cadors, comme les Daniels ou David Lowery) peinent à s’amuser avec le concept. Reste quelques vistas intéressantes et un Jude Law joyeusement cabotin, mais c’est peu, trop peu.
10. Tales of the Jedi / Tales of the Empire
- Sortie : 2022
- Durée : 2 saisons, soit 12 épisodes

Ça raconte quoi ? Dooku se laisse succomber par le côté obscur de la Force, tandis que la jeune Ahsoka Tano débute sa formation de Jedi. Morgan Elsbeth se fait un nom avant de rejoindre le Grand Amiral Thrawn, et l’ex-Jedi Barriss Offee devient Inquisitrice au service de l’Empire.
Pourquoi c’est sympatoche ? Tales of the Jedi et sa deuxième saison Tales of the Empire arrivent dans un moment où Star Wars s’essouffle à raconter toujours les mêmes périodes, l’ère de la République ou de l’Empire. Pourtant, les petites mains derrière cette très courte série d’animation sont celles du maître Dave Filoni. C’est lui qui est à la tête de The Clone Wars et Rebels. Autant dire que le bonhomme connaît son univers et la façon de le raconter, même s’il est en terrain bien trop connu.

Il faut voir en la série un bonbon à l’adresse des fans. Certes, d’être de petites aventures de 10-15 minutes qui vont s’imbriquer dans une plus ambitieuse histoire fait de la série d’animation un assemblage de contes plaisants qui ramène Star Wars à son aspect légendaire et fantastique. Cette petite pastille reste clairement dispensable, puisque le tout est emprunt de trop de facilités, déjà par l’ère racontée – celle de la République, puis de l’Empire – mais aussi par sa forme qui prend peu de risques en étant de minuscules parcelles d’un récit dépendant d’autres œuvres.
Ces ajouts ne sont cependant pas des bouchons enfoncés à l’aide de grands coups de marteau. Au contraire, Dave Filoni est rompu à l’exercice du fan service habile qui grossit le lore de Star Wars. Toujours avec une narration extrêmement maîtrisée, Tales of the Jedi fait de chacune de ses histoires, des pierres qui viennent consolider un vaste édifice et lui donner plus de splendeur.
Un travail poursuivi par Tales of the Empire, qui convoque la noirceur de l’univers pour développer le personnage de Morgan Elsbeth au cœur de la série Ahsoka ou conclure le parcours de Barriss Offee, star de The Clone Wars. La série d’animation reste tout de même un projet dédié aux plus grands amoureux de la saga, réalisé par le plus fan d’entre eux.
9. Obi-Wan Kenobi
- Sortie : 2022
- Durée : 1 saison, soit 6 épisodes
Ça raconte quoi ? Notre clochard de l’espace préféré reprend du service lorsqu’un personnage important de Star Wars se fait kidnapper.
Pourquoi c’est loin d’être (si) mauvais ? Avec son lancement laborieux, recyclant les premières étapes du monomythe campbellien sur plus d’une heure, Obi-Wan Kenobi peut effrayer. Ajoutez à ça une course-poursuite dans la forêt d’un ridicule sans nom, et il n’en a pas fallu plus pour que certains fans assassinent la série sans même avoir vu la suite.
Pourtant, la proposition de Deborah Chow a pour elle son regard tendre (et malin) sur sa véritable attraction : le retour d’Ewan McGregor et d’Hayden Christensen dans le rôle d’Obi-Wan et Anakin. En appuyant la corporalité des icônes de la prélogie (notamment dans une séquence de flash-back fantastique), la réalisatrice investit tous les non-dits et les traumatismes de personnages voués à s’affronter de nouveau, alors que leurs rides montrent que le temps a passé.

Certes, cette épure se transforme souvent en manque cruel d’ambition, mais la série a le mérite de construire un crescendo jusqu’à son final grisant et émotionnellement chargé. A vrai dire, les six épisodes répartissent quelques belles idées, en particulier dès qu’il s’agit de mettre en scène un Dark Vador obsédé par son ancien maître.
La nostalgie est bien sûr de mise, et même si la « revanche du siècle » promise par Kathleen Kennedy est loin d’être totalement satisfaisante, elle est un bien bel objet méta pour des acteurs qui reviennent en fanfare après une prélogie froidement reçue à sa sortie. Au milieu de tous les effets numériques et autres studios recouverts d’écrans LED, il reste l’organique, et la performance habitée d’un Ewan McGregor toujours inspiré.
8. Ahsoka
- Sortie : 2023
- Durée : 1 saison, soit 8 épisodes

Ça raconte quoi ? Après avoir récupéré une énième carte de l’espace, Ahsoka Tano se rend compte qu’elle pourrait servir au retour du Grand Amiral Thrawn, perdu dans une autre galaxie suite à son combat contre Ezra Bridger. Avec l’aide de Sabine Wren, elle part affronter Baylan Skoll, son apprentie et Morgan Elsbeth pour empêcher ce come-back, tout en trouvant l’occasion d’une petite introspection Jedi.
Pourquoi c’est pas mal, mais décevant ? Ahsoka a quelque chose d’assez définitif dans la carrière de Dave Filoni. En plus de transposer en live-action son personnage phare créé pour Star Wars, il recoupe les événements post-Retour du Jedi avec ceux de Rebels. Sur le papier, ces retrouvailles émouvantes regorgent de bonnes idées (la planète Seatos), et tendent à confronter les protagonistes à leurs traumas, leurs fêlures et à une guerre qu’ils croyaient terminée.

Bien sûr, le showrunner en profite surtout pour organiser une sacrée fête du fan-service, à commencer par un épisode transitoire où Ahsoka affronte pour une ultime fois le fantôme de son maître, Anakin Skywalker. Dans ces moments-là, difficile de résister, d’autant que la série s’accompagne de moult combats au sabre-laser plutôt bien chorégraphiés, et d’une esthétique qui va piocher dans les mythologies nordiques pour se renouveler.
Néanmoins, dans les faits, Ahsoka traîne sacrément la patte, et peine à raconter une histoire satisfaisante. Contrainte de servir de transition pour le futur film de Dave Filoni, la série abandonne bien vite ses personnages et leur parcours au profit d’une suite de péripéties décevante. A force de retenir ses coups, la saison souffre de l’inévitable syndrome du “tout ça pour ça ?”, y compris dans la réintroduction attendue de son grand méchant.
7. The Acolyte
- Sortie : 2024
- Durée : 1 saison, soit 8 épisodes
Ça raconte quoi ? Près de 100 ans avant La Menace Fantôme, la paix règne dans la Galaxie et les Sith ont disparu… en apparence. Une série de meurtres perpétrés contre des chevaliers Jedi va brutalement réunir deux sœurs jumelles, Mae et Osha, des années après une mystérieuse tragédie qui les a séparées. Dans le même temps, une sombre menace couve dans l’ombre, et prépare le retour au pouvoir du Côté Obscur.
Pourquoi c’était presque super ? Parce que The Acolyte a la bonne idée d’explorer la période de la Haute République, encore jamais vue en live-action. Un vrai vent de fraîcheur et de nouveauté traverse la série, qui a le loisir de développer ses personnages de manière organique, sans avoir à se rattacher à la “Saga Skywalker”.

Le problème, c’est qu’elle est encore plombée par la structure habituelle des séries Disney+. Coincée par son format de 8 épisodes de 30 à 40 minutes, son rythme est aléatoire, et beaucoup de ses concepts sont survolés. Inspirée sur ses personnages secondaires (évidemment Sol et Qimir), The Acolyte l’est malencontreusement moins sur ses têtes d’affiche, et le conflit central entre les sœurs Mae et Osha reste tristement plat et téléphoné.
Néanmoins, la série reste une proposition honnête et assez originale, loin d’être parfaite mais remplie de bonnes idées et de quelques instants de grâce. Les combats au sabre laser sont les meilleurs en live-action depuis la Prélogie, et les pistes laissées en suspens pour une éventuelle saison 2 (dont un caméo rêvé pour tout fan de Star Wars qui se respecte) donnent envie de signer pour un nouveau tour de piste.
6. Star Wars : Visions
- Sortie : 2021
- Durée : 2 saisons, soit 18 épisodes

Ça raconte quoi ? Vous voyez Love, Death and Robots ? Mettez ça tendance anime et avec du Star Wars, et paf, ça fait des Chocapic.
Pourquoi c’est encourageant ? Avec le succès des séries anthologiques, il était plus que logique de voir Lucasfilm confier l’univers de Star Wars à différents créateurs sous cette forme. En offrant à des pointures de l’animation la possibilité de se réapproprier un monde aussi fondateur de la pop-culture, il est passionnant de voir les connexions stylistiques qui se tissent.
La merveilleuse idée de Star Wars : Visions, c’est d’assumer cet héritage pour l’investir explicitement. Si la mise en scène de George Lucas a puisé dans le cinéma d’Akira Kurosawa, le premier épisode de la série fait de son personnage de Jedi un guerrier justicier en noir et blanc dans la trempe de Yojimbo.

Le problème, c’est que Star Wars : Visions en arrive parfois à enfoncer des portes ouvertes, et ne peut pas s’empêcher de se rattacher aux mêmes artéfacts de la saga (on regrettera beaucoup trop de récits autour des Jedi et des Sith). C’est d’autant plus dommage que la qualité de l’animation et l’inventivité globale des épisodes font rudement plaisir. On saluera notamment l’énergie folle du studio Trigger (Promare), qu’on retrouve dans leur court-métrage The Twins.
Mais après une première saison exclusivement attachée à l’animation japonaise (et donc à certaines redites narratives et stylistiques), Star Wars : Visions a réussi à trouver son ton par une variété de nationalités, de techniques d’animation et de studios représentés. D’Aardman (Wallace et Gromit) à La Cachette (Primal), le panel s’accapare l’esprit de Star Wars pour mieux le relier à d’autres cultures. La série semble encore en pleine éclosion, mais elle est sur la bonne voie.
5. The Bad Batch
- Sortie : 2021
- Durée : 3 saisons, soit 47 épisodes

Ça raconte quoi ? Les aventures de l’escouade 99, une troupe de clones génétiquement modifiés. Après l’Ordre 66, les voilà face à l’avènement de l’Empire, qu’ils ne peuvent décemment supporter. Traquée, toute la bande fuit et offre ses services aux quatre coins de la galaxie, avec la jeune Oméga sous le bras.
Pourquoi c’est cool ? Parce qu’implémenter L’Agence tous risques au coeur de Star Wars, il fallait y penser. Dans la continuité de The Clone Wars, Dave Filoni fait de sa bande de héros loufoques des personnages naïfs, perdus dans l’immensité d’un univers en pleine mutation. De cette façon, The Bad Batch est surtout un brillant coup de projecteur mis sur le trouble politique qui clôture La Revanche des Sith. La série rend hommage à la démarche initiale de George Lucas, qui auscultait au travers de la prélogie la montée des fascismes en reprenant les modèles du XXe siècle.

Dès lors, au-delà de son épisode inaugural tétanisant, où le point de vue des clones se retrouve confronté aux dérives totalitaires de leur hiérarchie, The Bad Batch trouve ses plus beaux moments lorsqu’on observe le changement de paradigme insidieux d’une galaxie qui accepte son sort, voire l’embrasse, après avoir supporté des années de guerre.
Néanmoins, par le regard d’Oméga, la série n’en oublie pas un certain sens du merveilleux, épaulé par une mise en scène qui profite de l’expérience acquise par les équipes de Filoni pour offrir de jolis moments de spectacle. Forcément, il est décevant que toute cette inventivité et ce savoir-faire soient parfois sacrifiés sur l’autel d’un fan-service qui ne peut pas s’empêcher de rameuter les personnages des autres séries. La galaxie paraît étriquée alors qu’elle devrait toujours plus engloutir ses héros dans les tréfonds d’un Empire qui ne laisse plus aucune alternative.
4. Star Wars : Rebels
- Sortie : 2014-2018
- Durée : 4 saisons, soit 75 épisodes

Ça parle de quoi déjà ? Ezra Bridger se découvre des talents de Jedi et rejoint un groupe de héros vaillants osant défier l’Empire. Au sein de l’équipe, il est initié à la Force et ses mystères par Kanan Jarrus, un ancien padawan Jedi qui a survécu à la Purge orchestrée par l’Empereur. Au début faites de petites missions de sabotage, les ambitions des premiers Rebelles grandissent jusqu’à faire d’eux les ennemis publics numéro un de l’Empire.
Pourquoi c’est presque la meilleure série Star Wars ? Délaissant les intrigues politiques et la guerre de The Clone Wars propre à l’ambiance de la prélogie, Rebels se concentre sur ce qui a fait le coeur de la trilogie originale : suivre un groupe de héros atypiques dans leurs aventures pulp. Chacun des membres du Ghost (leur Faucon Millenium à eux) est un remodelage des archétypes de Star Wars IV, V et VI donnant lieu à de nouveaux protagonistes riches aussi réussis qu’attachants. Toujours dans l’idée de recycler, le créateur de la série Dave Filoni va déterrer des concepts arts inutilisés de Ralph McQuarrie, l’artiste derrière l’identité visuelle de la saga, pour retrouver l’atmosphère de la trilogie sans bêtement la copier.

Dave Filoni renoue également avec le mysticisme propre aux premiers films, allant en profondeur dans le concept de la Force et explorant des horizons nouveaux tout en apportant des entités inédites, tel que le Bendu. Au fil des saisons, Ezra et Kanan s’éloignent des combats du reste de l’équipe pour se tourner complètement vers leur quête de la Force. Deux ambiances radicalement différentes se construisent en même temps, l’une prenant malheureusement le pas sur l’autre en termes d’émotions et d’épique. La lutte contre l’Empire passe à l’arrière-plan face à la seconde intrigue plus empreinte de grandeur avec son voyage initiatique dans les secrets de la Force.
Enfin, Rebels a plusieurs actes de bravoure qui en font un parfait carrefour de l’univers Star Wars, aussi bien qu’un prolongement des films et de The Clone Wars. En exemple on peut mentionner le final de la saison 2 à couper le souffle qui réunit dans une lutte poignante Ahsoka face à Dark Vador qu’elle ignore être son ancien maître. Ou la présence de l’implacable stratège Thrawn qui va mettre en déroute la Rébellion. Enfin, impossible de ne pas évoquer le duel le plus symbolique de toute la saga, celui qui conclut un long chapitre débuté dans La Menace Fantôme : l’ultime affrontement entre un Dark Maul aliéné et un Ben Kenobi vieillissant au milieu du désert.
3. The Mandalorian
- Sortie : 2019
- Durée : 3 saisons, soit 24 épisodes
Ça raconte quoi ? D’un chasseur de primes solitaire et taciturne surnommé le Mandalorien qui traverse la galaxie et différentes contrées pour remplir plusieurs missions pour quelques crédits ou pour son honneur en compagnie d’une petite créature verte mignonne que le Premier Ordre traque sans relâche.
Pourquoi ça aurait pu être la meilleure série Star Wars ? Parce qu’elle a compris que les choses les plus simples sont parfois les meilleures : un anti-héros avec la plus belle armure de Star Wars, une jolie mascotte inspirée d’un des personnages les plus connus de la saga et un format court avec un traitement purement épisodique.

Malgré quelques maladresses et menus détails, The Mandalorian varie les styles, les genres, les influences et les tons avec autant de plaisir que d’audace (d’Akira Kurosawa au western spaghetti en passant par Le Salaire de la Peur ou le film de braquages) pour proposer une aventure palpitante à chaque épisode entre humour, drame, légèreté et action. Un spectacle qui ressuscite l’esprit pulp de la trilogie originale avec un amour sincère pour l’univers créé par George Lucas, dont les ambitions visuelles et narratives (aussi impressionnantes soient-elles) restent quand même modestes et toujours tournées vers le parcours du Mandalorien et de Grogu.
Avec ou sans casque sur la tête, Pedro Pascal est impeccable, parvenant à donner de la profondeur au personnage tout en restant effacé, discret et sombre par moments. À l’image du chasseur de primes, Jon Favreau et Dave Filoni ont récupéré le bébé de George Lucas et lui ont redonné cette fraîcheur, cette envie et cet amour que tout le monde pensait perdu après Star Wars IX : l’Ascension de Skywalker.
2. Andor
- Sortie : 2022
- Durée : 1 saison, soit 12 épisodes

Ça parle de quoi déjà ? Avant d’être l’un des Rebelles du commando suicide attaquant Scarif dans Rogue One : A Star Wars Story, Cassian Andor était un opportuniste débrouillard. Mêlé à la mission d’une organisation opposée à l’Empire, Andor va se retrouver propulsé au milieu d’une guérilla de plus en plus ambitieuse qui commence à monter aux oreilles des agents impériaux.
Pourquoi c’est la meilleure série Star Wars depuis longtemps ? Après les foirades qu’ont été Obi-wan Kenobi et Le Livre de Boba Fett, l’espoir de voir un projet Star Wars attrayant s’amenuisait petit à petit. Logique donc qu’à première vue on voit en ce nouveau projet sur un personnage secondaire d’un spin-off un énième moyen de combler un trou dans la chronologie starwarsienne et dans le calendrier de Disney+. Pourtant, c’est Tony Gilroy, le scénariste de Rogue One, qui a créé Andor avec l’envie de prolonger le ton mature de son film dans une série. Sous ses airs de dernier produit de la marque Disney+, Andor est en fait ce que Star Wars a fait de mieux depuis des années.

Ainsi, dans une prise de risques audacieuse, la série s’éloigne de tous les motifs connus de la mythologie Star Wars. Les sabres laser sont rangés, les stormtroopers sont peu présents, en gros, le fan service a été refoulé par le vigile. Vidée de tout ce qui la liait au space opera culte – et ce à quoi se nourrissait The Mandalorian – la série de Gilroy va se recentrer sur l’essence de ce que raconte la saga de George Lucas avec une subtilité et une noirceur fantastique. La Rébellion devient un mouvement de l’ombre contrainte à des sacrifices faisant douter de ses intentions, quand l’Empire est une machine ronronnante qui commence à montrer les crocs.
Riches en sous-textes, Andor est aussi servie par une mise en scène soignée qui sait exploiter des décors en dur abondants en détails. Le Stagecraft, ce mur de LED permettant des effets spéciaux d’un nouveau genre et très utilisé (pas forcément pour le mieux) dans les séries Star Wars, est rangé pour privilégier les fonds verts et les prises de vues en plein air. Grâce à ça, la réalisation respire la liberté et l’épique tout en se centrant sur les figurants de la saga dont chaque combat, où la caméra se faufile au milieu des corps tel un reporter de guerre, peut signer la fin. Andor réussit donc l’exploit d’être un spin-off d’un spin-off qui enrichit une galaxie que l’on pensait vidée d’histoires.
1. The Clone Wars
- Sortie : 2008-2020
- Durée : 7 saisons soit 133 épisodes

Ça parle de quoi déjà ? La guerre entre la Confédération des Systèmes Indépendants et la République fait rage, les Jedi sont éparpillés dans la galaxie pour résoudre les conflits, négocier la paix et affronter le Côté Obscur grandissant. Au milieu de ce chaos, Anakin Skywalker doit former une apprentie, Ahsoka Tano, aussi têtue et douée que lui. Mais la République et les Jedi ne sont pas éternels et The Clone Wars explore autant le début de la guerre que sa fin fatidique.
Pourquoi c’est ce que Star Wars a fait de mieux ? The Clone Wars est la première série Star Wars développée par Dave Filoni, fan ultime de la saga, sous le regard exigeant de George Lucas. Le projet est donc le fruit de l’enseignement de Lucas qui délègue la lourde tâche d’étendre son oeuvre à son padawan Filoni. Ainsi, The Clone Wars part comme une série au ton léger, visant un public de l’âge de son héroïne enfant Ahsoka Tano, comme l’avait fait Un Nouvel Espoir avec Luke, emmenant ensuite son récit vers des thématiques plus adultes et une noirceur mélancolique proche de l’Episode III.

La galaxie Star Wars est abondante de vies, de cultures et d’histoires dans The Clone Wars. On ne compte plus les dizaines de planètes visitées, les nombreux conflits traités et la multitude de personnages introduits et développés, souvent des seconds rôles ou des figurants des films que la série met en lumière. Les membres du Conseil des Jedi ne sont plus des silhouettes, décrits autant comme des guerriers œuvrant pour la paix que des moines de la Force aveugles et trop confiants. Et surtout, les clones troopers bénéficient de nombreux arcs narratifs passionnants et empathiques leur donnant visages et noms bien qu’ils soient conçus comme du bétail sans identité et sacrifiable.
Alors que la prélogie était mal-aimée par la vieille garde, The Clone Wars vient apporter tous les détails et intrigues supplémentaires qui vont enrichir grandement les films de George Lucas pour en faire une oeuvre essentielle pour un fan de la saga. La série de Dave Filoni fait même mieux que la prélogie sans jamais la dénigrer. Les dernières saisons – que les années ont séparé lorsque Disney arrêta la série pour ensuite lui accorder une conclusion – se terminent dans un flot d’actions et d’émotions qui avancent de pair avec La Revanche des Sith, laissant héros et amis séparés dans une galaxie sous le joug de l’Empire. The Clone Wars est assurément du pur space opera et le mètre étalon des séries Star Wars.
« Avec ou sans casque sur la tête, Pedro Pascal est impeccable ». Ahahh. Comme l’a dit l’intéressé, ce n’est pas lui qui joue depuis belle lurette, se contentant d’assurer la voix. Si vous devez féliciter, autant le faire aux vrais acteurs, à savoir Brendan Wayne et Lateef Crowder.
Un classement Star Wars ne sert à rien. Toutes les séries sont biens
Comme quoi chacun n’a pas les mêmes perceptions !
Alors je ne regarde pas les dessins animés.
En partant des derniers:
Sinon. Forcément Acolyte en dernier, bonne idée mais pas vraiment de scénario ni de personnage vraiment charismatique. Rien ne se passe pendant tous les épisodes dommage. Je fais pas partie de tous ces gens qui s’insurgent de la nullité de cette série mais elle arrive quand même dernière
Avant dernier Andor et c’est serré avec Acolyte, première fois de ma vie que je m’endore devant des épisodes d’une série star wars, c’est soporifique, les acteurs excellents souffrent, ils ont gardé que le mauvais de rogue one pour en faire des épisodes à rallonge. A part 2 ou 3 épisodes pas trop mal, il n’y a rien à voir. Catastrophique. J’ai regardé la série 3 fois en souffrance, j’ai regardé plusieurs fois à cause ses endormissements et des gens qui s’enflamment dessus.
Ashoka, c’est pas mal, la ils ont trouvés des gens charismatiques et un scénario pas trop mal. C’est du grand Disney, normal star wars c’est Disney maintenant. Sommaire pour le décès réel du méchant qui était vraiment un méchant !
Mandalorian et bobba fett au même niveau, c’est innovant et moderne. Mando est au dessus quand même mais merci à Disney de nous avoir fait revivre notre boba même avec un scénario tiré par les cheveux.
Obiwan car c’est obiwan, que c’est l’essence de la série, que la relation avec son élève est tellement importante. J’ai fait parti des milliers de personnes qui on commentés avoir pleuré pendant certaines séquences.
Pour finir, encore une fois. Aujourd’hui star wars c’est Disney et maintenant faut faire avec !
Mince, j’aurais juré avoir vu une troisième saison du Mandalorien mais EL nous dit qu’il n’y en a eu que deux. Soit j’ai rêvé, soit je reviens du turfu
The Bad Batch en position 5 jte blague avec son animation et ses scénarios tout claqué bref sans com
The Bad Batch en position 5 jte blague avec son animation et ses scénarios tout claqué bref sans com
Vous ressortez vous sujet en boucle. Jamais vous n’allez au cinéma ? Je ne sais pas moi, faite un article sur les sorties de la semaine par exemple… Bref, n’oubliez pas de faire un article sur Deadpool aujourd’hui !
@SebSeb D’accord à 100%
Oui assez d’accord, sauf obi wan que je mettrais en 9eme place.
1- The Clone Wars. Parce que c’est « ça », du Star Wars :p 18/20
2- Andor. Qui a le culot de réinventer Star Wars version plus mature, et ça marche ! 17/20
3- Tales of the Jedi. Episodes inégal, mais l’on sent le côté « The clone wars » refoulé. 14/20
4- The bad Batch. The clone Wars, mais en moins bien, avec des perso « marvel » et un personnage « Disney » qui rendent globalement l’oeuvre moins interessante que TCW. 11/20
5- Rebels. Je ne suis pas un grand fan de la saga, mais elle a ses adeptes. 9/20
6- The Mandalorian. Mais pour moi on est entré dans la liste des séries vides et creuse qui n’ont aucune histoire a raconter et surfent sur le fanservice pour tenir. 6/20
7- Obi Wan. Série qui flirtent trop souvent avec le ridicule. On repompe carrément la scène de « Rebels » ou Vador voit son masque découpé en 2, révélant Anakin. Bonjour l’originalité… 5/20
8- Ahsoka. Je peux pas saquer l’actrice, son maquillage est horrible. Comme Obi Wan, trop de choses ridicule. 5/20
9- The Book of Boba Fett. La série n’arrive même pas a raconter une histoire. Elle est obligée de sacrifier 1/4 de son temps a faire une série « The Mandalorian 2.5 ». 1/20
10-Resistance. J’ai regardé, j’ai zappé. Irregardable.
Je le peux juger « Star Wars vision » que je n’ai pas vu mais qui ne me botte pas plus que ça