Infamous 2 - test

Simon Riaux | 8 juin 2011
Simon Riaux | 8 juin 2011

Le premier Infamous avait surpris son monde en offrant au joueur une expérience inédite de la puissance, via un avatar de choix, Cole McGrath, coursier de son état transformé par une mystérieuse explosion en homme électrique. Infamous 2 débarque à présent avec pour ambition de proposer au joueur une expérience inédite et impressionnante, le faire entrer dans la peau d'un super-héros.

 

 

 

 

 

C'est beau une ville, la nuit

 

 

Après une introduction décoiffante et brutale, Cole débarque à New Marais, bien décidé à devenir encore plus fort, afin de contrer les plans apocalyptiques de la Bête, entité destructrice, décidée à ravager les États-Unis. Un mot sur le nouvel environnement que nous découvrons en même temps que notre héros. New Marais est une sorte de Nouvelle-Orléans (jusqu'aux quartiers encore submergés par une récente inondation) subtilement mixée avec une esthétique très européenne, voire parisienne. En résulte une cité protéiforme, au level design sidérant d'intelligence. Chaque bâtiment est agencé pour permettre une progression jouissive, instinctive, sans jamais donner le sentiment que les éléments ont été disposés pour des joueurs, mais bien pour les innombrables piétons que croise McGrath.

Les déplacements se font avec une aisance bienvenue, deux boutons seulement étant nécessaires pour sauter, se balancer, se propulser, et accomplir les très nombreuses actions à la disposition du joueur. Notre personnage se meut plus rapidement que dans le premier épisode, avec une fluidité exemplaire. Heureusement car ses adversaires seront légions. En effet, New Marais est sous la coupe d'une milice fasciste bien décidée à éliminer les dégénérés, et ceux à tendance super-héroïque en premier. À ces joyeux gaillards viendront se greffer un groupe paramilitaire dotés de capacités surnaturelles, des mutants pas ragoûtants, et divers boss aussi massifs que hargneux.

 

 

 

 Un grand pouvoir, de grandes responsabilités

 

Mener à bien votre mission, et dessouder tout ces fous furieux risque fort d'occasionner de pharaoniques dégâts, et c'est là l'un points les plus réussis d'Infamous 2. À chaque instant, le joueur sera libre de basculer du côté du bien, ou du mal. Que ce soit dans le choix des missions, ou dans la façon de les exécuter, vous serez libre de devenir le héros respecté d'un peuple, ou une créature redoutée et cruelle. Ces choix se posent jusque lors de vos promenades, où vous pourrez éliminer un groupe de manifestants hostiles à votre présence, corriger les insupportables musiciens de rue, à moins que vous ne préféreriez empêcher une exécution sommaire ou stopper une exaction de la milice.

 

 

 

 Tuer (n')est (pas) jouer

 

Infamous 2 ne se contente pas d'être dense et très bien conçu, c'est aussi un régal pour les yeux. New Marais est d'une richesse effarante, les passants vaquent à leurs occupations, les pieds dans la boue, slalomant entre les néons sordides, tandis que Cole fait rougeoyer la cité de ses pouvoirs tous plus spectaculaires les uns que les autres. Lancer une grenade électrique sur un golem de glace, avant d'expédier en enfer une nuée d'adversaires grâce à une tornade traversée d'éclairs, procure des sensations dont ont rêvé un grand nombre de joueurs. Le sentiment de puissance que ce cocktail confère au joueur est tout simplement exceptionnel.

 

 

Nous n'avons pas eu l'occasion de tester en long et en large l'éditeur de missions, pour cause de temps, mais il paraît clair que si les joueurs l'adoptent, il a tout le potentiel pour démultiplier la durée de vie du soft. Cette dernière est déjà conséquente, eu égard à la rejouabilité entraînée par les divers choix moraux.

Pour conclure, Infamous 2 s'impose comme une vision exceptionnelle et passionnante du super-héros, dans un univers en déréliction, au bord du gouffre. Un monde où les héros ne sont pas tenus d'être des champions de probité, mais où il leur appartient de tracer leur voie, et de survivre. Ne passez pas à côté de ce jeu, somme inclassable d'influences diverses, et remarquablement bien digérées. Cole McGrath est là, et il va vous filer un sacré coup de jus.

 

Pour en apprendre un peu plus de la bouche des auteurs, retrouvez ci-dessous l'interview de Brian Fleming, co-fondateur du studio Succer Punch, à l'origine du jeu, avec du gaming dedans.

 

 

 

 

 

 

 

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