Netflix lance une fonctionnalité essentielle pour Android et Google TV

Clément Goubil | 7 août 2023
Clément Goubil | 7 août 2023

Les utilisateurs d'Android et Google TV peuvent souffler, car le dernier patch de Netflix permet (enfin) d'adapter la fréquence d'images en fonction du contenu.

Parfois, le confort de visionnage ne se résume qu'à quelques détails. Et parmi eux, l'adaptation à la fréquence d'images s'avère plus importante qu'il n'y paraît. Notamment sur Netflix.

En effet, bien que la plateforme de streaming américaine propose de plus en plus de programmes aux fréquences d'images entières (24 images par seconde), comme la série The Witcher, la majorité d'entre eux se limitent toujours à des fréquences fractionnaires (23,976 ips). Une petite différence, du moins sur le papier...

Dans les faits, cette légère variation peut facilement gâcher votre expérience de visionnage puisqu'elle génère des saccades intempestives lorsqu'elle n'est pas prise en charge. Ce qui était le cas jusqu'ici, avec la version de Netflix pour Android et Google TV.

Heureusement, le géant du streaming a vite corrigé le tir en incluant un tout nouveau support qui permet de moduler la fréquence d'images sur ces deux OS (*systèmes d'exploitation). On vous explique tout.

 

Mission : Impossible : scène de l'ordinateurPouvoir jongler entre 23,976 et 24 ips... Un vrai travail d'équilibriste qui attend les développeurs chez Netflix

 

Netflix prend les devants sur Android et Google TV

À l'heure actuelle, c'est une course perpétuelle qui oppose les différentes plateformes de streaming, toujours plus nombreuses à faire valoir leurs forces par rapport aux concurrents. Mais au-delà de la richesse du catalogue, c'est aussi la qualité d'image de leurs programmes qui joue un rôle prépondérant chez les spectateurs.

Pour que leurs abonnés puissent profiter du meilleur rendu possible sur tous leurs appareils, il est donc primordial d'apporter régulièrement des correctifs sur les supports les plus récents. Et l'on peut dire qu'à ce petit jeu là, Netflix est loin de faire pâle figure.

En effet, la plateforme de streaming californienne avait déjà annoncé, fin 2022, qu'elle travaillait sur un support pour prendre en charge "la fonction de correspondance à la fréquence d'images du contenu" sur Android 12. Soit peu de temps après son déploiement sur Chromecast, l'un des boîtiers les plus populaires pour dupliquer son écran de smartphone sur TV.

Et après plusieurs mois de développement, ce fameux support est enfin arrivé grâce à sa toute dernière mise à jour (10.0.4) pour Android et Google TV. Bien avant la plupart de ses concurrents – hormis Apple avec son boîtier TV 4K – qui doivent également implanter leur propre support de diffusion. Être en avance, ça les connait !

 

True Romance : Brad Pitt dans son canapéAh, le Chromecast... Bien plus pratique que le vieux câble HDMI quand on aime rester peinard dans son canapé, n'est-ce pas ?

 

 

Fréquence entière et fractionnaire : un problème enfin résolu sur la version 10.0.4 de Netflix

Cela faisait plusieurs années que cette variation de fréquences posait problème sur certains supports de streaming. Et pour cause : un groupe de cinéastes dirigé par JD Vanderberg – directeur de la post-production chez les studios d'animation Walt Disney – s'était mobilisé pour mettre fin aux fréquences d'images fractionnaires (23,976 ips) établies depuis les années 50, privilégiant les chiffres ronds avec une fréquence entière de 24 ips. Il faut bien vivre avec son temps...

Au-delà de cette "simple" uniformisation des fréquences d'images, il y a aussi un intérêt économique puisque le format fractionnaire "augmenterait les coûts de production et de mastering pour tenir compte des deux fréquences d'images". Sans même parler des coûts de distribution, gonflés par le double stockage qu'implique un tel format. Vous l'aurez donc compris, ce changement s'imposait comme une évidence dans l'industrie cinématographique.

Sauf qu'entre-temps, de nombreux programmes ont été filmés et montés en 23,976 ips (comme le voulait l'ancienne norme). Et avec le nouveau système de diffusion en 24 ips, on pouvait percevoir un effet de saccade. La raison ? Une perte d'une image toutes les 41 secondes. Un sacré casse-tête digne d'Inception...

 

High-tech base de données : Ted Striker en sueurLes développeurs en sueur face au décalage des images en fréquences fractionnaires

 

Néanmoins, Apple a fait figure de pionnier pour résoudre ce problème grâce à son boîtier TV 4K, qui était jusqu'ici le seul à supporter les fréquences d'images fractionnaires et entières. Et c'est désormais au tour de Netflix de proposer son propre support, capable de prendre en charge à la fois 23,976 images par seconde (comme pour le documentaire Arnold), et 24 ips sur Android et Google TV.

On attend maintenant que les autres plateformes de streaming se mettent à la page, afin que ces deux OS proposent enfin une qualité d'image à la hauteur de leurs concurrents.

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commentaires
Olivier34
07/08/2023 à 17:55

C'est dingue de lire de telles inepties ici alors que nombre de logiciels (Plex, VLC par exemple) supportent ces modes depuis de nombreuses années sur presque toutes les box Android TV (qui le supportent aussi, donc bien avant Apple TV).

Lokitouille
07/08/2023 à 12:53

Netflix et Disney doivent etre contents de la pub que vous leur faite !
Si il n'y a pas de partenariat, ils doivent être encore plus contents !