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Malgré la sortie de nombreux blockbusters, cette année 2024 n’est pas des plus reluisante en termes de box-office, et Will Smith pense savoir pourquoi.
Il y a peu de temps, Denis Villeneuve déclarait être déçu de voir son Dune : Deuxième Partie toujours roi du box-office 2024. Aucun problème avec son film, non, le cinéaste voulait juste que plus de gens aillent en salles, et espérait que le box-office de l’été allait être mieux que ce début d’année. Pas sûr, malheureusement, que les paroles du réalisateur aient fait bouger les choses.
En effet, certains blockbusters de ce début d’été ne sont pas vraiment être à la hauteur des espérances des studios : The Fall Guy est déjà un des plus gros flops de l’année, tout comme Argylle, tandis que Furiosa continue de décevoir face à une concurrence relativement faible et même le dernier film de Will Smith, Bad Boys : Ride or Die, malgré un démarrage prometteur (56,5 millions aux USA), fait moins bien que son aîné Bad Boys 3 (62,5 millions). Pour l’acteur principal de la saga, il y a une raison à tout cela, et la réponse se trouve sur nos petits écrans.
C’est la faute à Netflix (mais en mieux)
Présent à l’émission Hot Ones sur YouTube dans le cadre de la promotion de Bad Boys : Ride or Die, l’acteur de Men in Black et À la recherche du bonheur s’est exprimé sur les difficultés d’obtenir un vrai succès au box-office de nos jours :
La définition d’un « hit » est presque toujours la même. C’est surtout plus dur d’en faire un. Avant, tu pouvais mettre quelques explosions et deux trois bonnes blagues dans la bande-annonce et les gens venaient. La télévision fait de si bons trucs qu’il y a des choses pour lesquelles les gens ne sortent plus de chez eux. Il y a clairement une demande pour un certain genre de film pour que les gens sortent de chez eux ».
Selon Will Smith, c’est donc en partie de la faute de la télévision, et des plateformes par extension, que les gros films se vautrent dans les salles de cinéma. La catégorie de long-métrage à laquelle il fait référence est sûrement celle des remakes, des sagas, bref, des licences déjà existantes. La preuve en est, Ride or Die fait quand même le meilleur démarrage sur le sol américain depuis Godzilla x Kong : Le Nouvel Empire (87 millions sur un week-end de 3 jours).
De plus, on peut aussi dire que les gros studios n’aident franchement pas leurs films à remplir les salles. Outre les séries qui gagnent toujours plus en qualité, depuis la pandémie, les délais avant qu’un film soit placé sur une plateforme sont de plus en plus courts. Si un projet sous-performe, il sera envoyé bien plus rapidement en VOD. Vous pouvez toujours profiter de Bad Boys : Ride or Die sur un grand écran, au cinéma.
Tout le monde n’est pas étudiants ou n’a pas de tarifs réduit du un quelconques comité d’entreprise. Pour ma part je refuse de payer un films 13 euros, sans être sûr de mon coups.
Sa femme était merveilleuse dans le film G.I.JANE
L’industrie du cinéma semble vivre ce qu’a vécu celle du disque au début des années 2000. Rattrapée par le tout numérique, incapable de se remettre en question et espérant toujours que chaque sortie fera pleuvoir les biftons.
Je ne pense pas que le tarif de la place de cinéma soit déterminant dans le problème de fréquentation : aujourd’hui, par le jeu des abonnements, des tarifs étudiants , des subventions de Comités d’Entreprise, le prix payé moyen est en gros de 8€, donc pas très cher. Ce n’est donc pas le prix en soi, c’est surtout que le budget cinéma vient en compétition avec tout le reste : les abonnements aux plateformes, les jeux vidéo, les dvd…
Les causes de la moindre fréquentation des salles sont, à mon avis à chercher ailleurs :
1/ on peut désormais voir chez soi des films dans d’excellentes conditions de qualité pour un investissement très raisonnable : grands écrans 4K et son immersif. Jusqu’à il y 20 ans, la télé, c’était un petit écran avec un son tout pourri. Forcément, ça change l’experience et le cinéma ne se justifie plus que pour des films
2/ le public est saturé d’images : l’offre des plateformes s’est démultipliée, alors que le temps disponible n’est pas extensible.
3/ si les films de cinéma conservent, certes, un avantage pour le grand spectacle, c’est clairement du côté des séries que se situent la créativité et l’audace. Je serais capable de citer une vingtaine de séries de ses 20 dernières années qui sont des chefs d’œuvre, ce qui n’était pas le cas dans les années 80/90.
»les séries qui gagnent toujours plus en qualité », n’étant pas du même avis, ça m’intéresse de savoir pourquoi vous affirmez ça.
Oui, ce n’est surement pas parce que Hollywood ne sait plus faire que des suite de suite sans ame, avec des acteurs rincés jusqu’au os.
Le fait est que le cinéma n’a plus le monopole des images. Certes, la télévision existe depuis très longtemps. Cependant, jusqu’au début des années 2000, le cinéma bénéficiait d’un prestige exclusif qui s’est effrité. Le meilleur de la télé a désormais autant ou plus de moyens artistiques, financiers et techniques que le cinéma. Sans compter l’irruption d’internet, des réseaux sociaux et des plateformes de streaming, qui proposent également des images pouvant faire le tour du monde. Les jeunes générations de spectateurs, qui forment une partie non négligeable du grand public, semblent avoir un rapport moins passionné, moins obsessionnel au cinéma que leurs aînés: ils semblent moins sensibles aux acteurs ou aux réalisateurs. À leurs yeux, ce qui compte le plus est la qualité de l’expérience en salles au moment présent, notamment en termes d’émotions partagées avec les personnes qui les accompagnent: il n’est pas étonnant que les films d’horreur soient particulièrement appréciés. Lorsqu’on entend certains jeunes parler d’un film vu au cinéma, on croirait entendre des personnes parler d’une attraction expérimentée dans une fête foraine. Très peu de commentaires sur les performances des acteurs, sur la manière dont l’histoire est racontée, encore moins sur la musique ou la photo. En revanche, les commentaires vont tourner autour des rebondissements ou des twists, autour du fait que l’on a deviné la fin du film au bout d’une demi-heure. Bien sûr, il n’y a aucun mal à cela. Je pense que ce type de commentaires existait déjà auparavant. Simplement, j’ai l’impression que chez certaines personnes, cela constitue l’essentiel dans un film.
Je suis pas sur que le prix soit le principal frein contrairement à ce qui se dit souvent. Le cinéma a toujours été assez cher, et si on regarde de façon précise les prix moyens, ils n’ont pas tant que ça évolué au fil du temps. Oui, il y a beaucoup d’offres de luxe qu’on cite souvent en emxple (les places à 15-20 euros, etc). Mais il y a énormément de moyens de payer sa place de cinéma moins cher, et ce que font la majorité des gens.
J’ai beau être un minimum cinéphile et passionné, je recule souvent face au tarif des places. En fonction du type de salle on se retrouve avec des places jusqu’à 18 euros par personne, et franchement on y réfléchit à deux fois. A ce prix, il y a vraiment intérêt que le film soit réussi et mémorable.
Il y a aussi le fait que je n’ai qu’un CGR à côté de chez moi et que les films n’y sont généralement diffusés qu’en VF (j’y suis allergique). Je dois généralement faire pas mal de kilomètres pour trouver les bonnes séances en VO.
La chute de fréquentation du CINÉMA sont multiples , le prix d’une place , l’offre de film série de NETFLIX MAX etc… et le manque de curiosité du Spectateurs. Des films que j’ai trouvé excellent comme THE CREATOR FURIOSA un sacré FLOP.