James Cameron vient de signer un contrat avec la société d’intelligence artificielle Stability AI.
Plus que jamais, le sujet de l’intelligence artificielle est l’un des plus délicat à traiter dans les milieux artistiques. Car si d’un côté, certains peuvent y voir un gain de temps dans les processus de production, avec de sérieuses économies à la clé, de l’autre, les IA semblent menacer bon nombre d’emplois. Ce à quoi s’ajoute l’épineux problème des droits intellectuels sur les productions créées par IA : à qui appartiennent-elles ? À celui qui a utilisé l’outil IA, ou la boite ayant créé l’outil ?
Un bien vaste problème au sujet duquel Guillermo del Toro s’était exprimé en disant que l’IA « c’est de la merde ». Quant au réalisateur James Cameron, son avis sur la question a beaucoup évolué. Si en 2023, le réalisateur de Teminator avait prédit une guerre contre les IA, il a revu son jugement (dernier). Preuve en est que James Cameron vient d‘intégrer le Conseil d’Administration de Stability AI, la société connue pour son IA générative d’image à partir de texte Stable Diffusion et son application de création audio à partir du langage naturel, Stable Audio.

Un James Cameron averti en vaut deux
James Cameron a toujours été l’un des fers de lance de l’utilisation des nouvelles technologies dans le cinéma. Aliens, Terminator, Titanic, Avatar sont autant de preuves de cette volonté de repousser systématiquement les limites de l’utilisation de l’informatique au service de la narration. Le 24 septembre 2024, le site Indiewire a rapporté les déclarations du réalisateur à la suite de l’annonce de son arrivée dans le Conseil d’Administration de Stability AI.
« J’ai passé ma carrière à rechercher des technologies émergentes qui repoussent les limites du possible, tout cela dans le but de raconter des histoires incroyables. J’étais à l’avant-garde de l’image de synthèse il y a plus de trente ans, et je suis resté à la pointe depuis. Aujourd’hui, l’intersection de l’IA générative et de la création d’images en CGI constitue la prochaine vague. La convergence de ces deux moteurs de création totalement différents permettra aux artistes de raconter des histoires d’une manière que nous n’aurions jamais pu imaginer. »

And I, IA, will always love youuuuuu
Le fait qu’une figure iconique du 7ème art rejoigne les cerveaux de Stability AI va jouer en faveur de la société d’IA générative. Stability traverse une très mauvaise passe : en début d’année, la firme a eu des démêlés judiciaires concernant l’utilisation frauduleuse de données. En mars 2024, le PDG et fondateur de Stability Emad Mostaque a quitté l’entreprise suite à des accusations de mauvaise gestion des capitaux.
Son successeur, Prem Akkaraju, est un ancien dirigeant de Weta Digital, la firme de Peter Jackson avec laquelle Cameron a collaboré sur Avatar. Il est fort possible que la proximité des deux hommes ait facilité ce rapprochement chez Stability. L’arrivée de Prem Akkaraju s’est faite dans le même temps que la nomination de Sean Parker, ancien PDG de Facebook et créateur de Napster, en tant que président exécutif. Deux signaux forts, qui ont permis à Stability de lever la bagatelle de 80 millions de dollars de fonds supplémentaires.

Prem Akkaraju et Sean Parker voient le fait que James Cameron rejoigne leur entreprise comme un moment fort de leur histoire, mais aussi comme un tournant potentiel dans l’industrie du cinéma (voire plus). Le réalisateur apportera sa vision créative aux débats, certes, mais le fait qu’il signe avec une boite d’IA générative envoie un message important aux autres acteurs de l’industrie : l’avenir se fera avec l’IA. Reste à savoir comment on l’utilisera. Sean Parker, lui, est absolument ravi de cette signature.
« James Cameron est une légende, tant pour sa vision artistique en tant que cinéaste que pour son rôle de pionnier technologique. La présence d’un artiste de son calibre à la table des négociations marque le début d’un nouveau chapitre pour Stability AI. Nous sommes incroyablement enthousiasmés par le potentiel illimité de collaboration créative entre les plateformes de médias génératifs et la communauté artistique. »

L’annonce de l’arrivée de James Cameron au sein du Conseil d’Administration de Stability démontre que l’industrie est actuellement en plein changement de paradigme à cause des IA. Dernièrement, Andy Serkis a annoncé qu’il préparait un film avec des personnages en IA, et le studio Lionsgate a révélé qu’il avait signé un accord avec la société d’IA Runway pour une utilisation plus active des intelligences artificielles au sein de ses processus de création, avec pour but de faire des économies substantielles.
L’intelligence artificielle a été l’un des sujets majeurs de la grève des scénaristes d’Hollywood en 2023. Un mouvement qui a abouti à l’obtention de certaines garanties, comme le fait que les IA ne peuvent pas être utilisées pour écrire ou réécrire la production d’un humain, ou le fait qu’un scénariste peut utiliser l’IA s’il le souhaite, mais qu’un studio ne peut pas l’y forcer. Cependant, les problèmes découlant de l’utilisation des IA demeurent très prégnant dans l’industrie du divertissement au sens large.
Dans TERMINATOR 2 le T-800 appel Janelle Voight la mère adoptive de John Connor. Il prend la voix de John et demande à Janelle » comment va le chien il change son nom » il comprend que le T-1000 a tuer Janelle et son mari .
Il y a 30 ans ont trouvait sa dingue !
Aujourd’hui on peux avec un logiciel IA prendre l’identité d’un proche ou de son banquier .
Vivement que la bulle explose et qu’on passe à autre chose. Quelqu’un se souvient du metaverse et de comment ça devait tout changer ?
Le donneur de leçon et toujours fidèle à lui-même. Au moins on ne peut pas lui retirer ça
James Cameron disait les Danger de IA dans un future dans TERMINATOR . Quel Ironie. Aujourd’hui nous y sommes IA fera partie de notre quotidien pour le meilleur lais aussi le pire.
AND I, IA, WILL ALWAYS LOVE YOUUUUUUL’auteur a tué le game niveau jeu de mot. Très très fort.
AND I, IA, WILL ALWAYS LOVE YOUUUUUU
bravo