Andor : la meilleure série Star Wars a-t-elle été tuée... par Star Wars ?

Antoine Desrues | 26 novembre 2022 - MAJ : 04/01/2023 10:40
Antoine Desrues | 26 novembre 2022 - MAJ : 04/01/2023 10:40

Malgré des critiques enthousiastes, la série Andor est un échec sur Disney+. Lucasfilm a-t-il définitivement gâché Star Wars

Si le pilote de The Mandalorian a inauguré en grande pompe Disney+, il n’a pas fallu attendre pour que la franchise Star Wars se retrouve à alimenter régulièrement la plateforme. Certes, cette approche a permis quelques expérimentations sympathiques (Star Wars : Visions), mais l’abondance de projets liés à l’univers de George Lucas a souffert d’une réception de moins en moins clémente.  

Entre Le Livre de Boba Fett (beurk) et Obi-Wan Kenobi (que l’auteur de ces lignes défendra jusqu’à la mort, malgré ses défauts évidents), Star Wars a particulièrement déçu en 2022, signe de productions précipitées autour d’icônes pourtant majeures de la saga. Cependant, les chiffres ont prouvé la viabilité de la stratégie de Lucasfilm, du moins sur le court terme.  

 

The Mandalorian : photoVers l'infini et le merchandising à outrance

 

Même si Mickey ne communique pas ses chiffres, et que les audiences analysées par Nielsen et autres Samba TV sont toujours discutables, celles-ci ont démontré que les séries Star Wars n’ont cessé d’attirer toujours plus de spectateurs, en accord avec le nombre croissant d’abonnés de Disney+.  

Malheureusement, là où Obi-Wan aurait réalisé le troisième meilleur démarrage d’une série en 2022 (derrière Stranger Things et House of the Dragon), Andor a connu des débuts loin d’être aussi enthousiasmants. Malgré d'excellents retours qui n’hésitent pas à la considérer comme la meilleure série Star Wars (y compris dans nos colonnes), la proposition de Tony Gilroy n'est pas parvenue à convaincre en termes d’audience. Doit-on y voir un désintérêt inévitable pour la galaxie lointaine, très lointaine... ? 

 

Andor : photo, Diego Luna"Pourquoi Boba Fett a fait plus de vues que moi ? C'est trop injuste !"

 

La Force se (r)andor

Pour cela, il faut d’abord revenir sur le rachat de Lucasfilm par Disney. Avant même de lancer la production d’une trilogie faisant suite aux épisodes IV, V et VI, les rumeurs les plus persistantes sur les coulisses de la firme ont prétendu qu’un remake d’Un nouvel espoir aurait été envisagé. Quoi qu’il en soit, la découverte du Réveil de la Force a confirmé la direction choisie par Disney, et le mur que la souris aux grandes oreilles ne pouvait que se prendre en pleine gueule : rassembler tous les fans sous une même bannière, comme à la belle époque de la trilogie originale.  

La démarche de J.J. Abrams, tournée vers le souvenir et l’émerveillement des premiers Star Wars, a autant cherché à recréer un émoi qu'à effacer la réception mitigée de la prélogie de Lucas. Pas de bol, en voulant fuir cette scission des spectateurs, la postlogie n’a fait que creuser un sillon impossible à résorber, tiraillé entre une nostalgie un peu trop confortable et une volonté maladroite de renouvellement (Les Derniers Jedi).  

Le micmac imbitable de L’Ascension de Skywalker, symbolisé par le retour hasardeux de Palpatine ("Somehow Palpatine returned", la réplique la plus nawak de la décennie), a d’ailleurs obligé Lucasfilm à apprendre la leçon à la dure : l’expansion de Star Wars a provoqué la naissance de plusieurs types de fans, et vouloir impérativement les mettre dans un même panier ne peut qu’engendrer plus de désaccords et de tensions.  

 

Andor : photo, Denise GoughUn débat sain entre fans de Star Wars

 

Dès lors, les séries ont tenté de corriger le tir, en particulier The Mandalorian. En se déroulant cinq ans après les événements du Retour du Jedi, la création de Jon Favreau a décidé d’aborder un pan encore peu exploré de la chronologie et y a introduit un nouveau héros, tout en se permettant de pouvoir convoquer des icônes plus identifiées. De son côté, Dave Filoni (The Clone Wars, Rebels, The Bad Batch) a toujours pensé ses séries animées comme des propositions orientées vers les fans hardcore désireux de combler les moindres interstices de l’univers.  

Tout ne peut pas plaire à tout le monde, et c'est parfois dur de l'expliquer à des adultes nostalgiques (ou en pleine régression) qui refusent de voir certaines créations comme étant destinées à une autre audience qu'eux (à tout hasard les enfants). Cependant, la surexploitation obligatoire de Star Wars par Disney+ a commencé à rendre cet équilibre difficile, puisque The Mandalorian s’est transformé en tronc d’arbre portant toutes les autres branches, jusqu'à faire de son spin-off sur Boba Fett un prélude à sa saison 3 au travers de deux épisodes hors-sujet sur Mando, Grogu et même Luke Skywalker.  

 

Le Livre de Boba Fett : photo"Look at me, I'm the Captain now !"

 

De ce point de vue-là, Andor est déjà une anomalie. Certes, la série est techniquement un prequel de Rogue One (soit un interstice d’interstice), mais mis à part son protagoniste principal et quelques détails en lien avec le film, l’écriture de Tony Gilroy (déjà à l’œuvre sur Rogue One mais aussi la saga Jason Bourne) assume de créer sa propre tonalité et son propre microcosme, sans la facilité d’un fan-service outrancier.  

Même si le long-métrage de Gareth Edwards a connu un joli succès en salles, Lucasfilm a forcément surestimé sa réception, et l’envie du public de retrouver un personnage loin d’être si intéressant. Gilroy ne s’y est d’ailleurs pas trompé, en faisant de Cassian Andor le moteur involontaire de l’action, un héros quasi-passif dans les rouages du récit, qui déclenche des événements qui le dépassent.  

Ajoutez à cela l’ambiance sombre et mature de l’histoire, orientée vers le thriller d’espionnage et ses ramifications complexes, et vous avez là un projet qui sort (enfin) des sentiers battus. Le problème, c’est que cette stratégie au demeurant passionnante ne pouvait que perdre le grand public, que Lucasfilm avait su rendre captif par l’effet de surprise de The Mandalorian (sublimé par la présence de Bébé Yoda) et le doux minois d’Ewan McGregor pour Obi-Wan Kenobi, dont le potentiel nostalgique a explosé les compteurs.  

 

Obi-Wan Kenobi : photo"Vous savez ce que je vais dire..."

 

Moins de Star, plus de Wars

En réalité, on sent dans Andor une démarche quelque peu bicéphale, voire schizophrène, comme si la série était sortie deux ans trop tôt par rapport à l’évolution des plans de Disney. Il y a toujours ce besoin de rester dans le giron de la trilogie originale (l’avènement de l’Empire reste une période fascinante, mais surexploitée) tout en cherchant à s’éloigner d’un terrain déjà trop défriché.  

Conscient de l’impasse que représente ce vase-clos nostalgique, Lucasfilm a enfin réagi en créant la Haute République, un tout nouveau pan de la mythologie de Star Wars se déroulant près de deux cents ans avant La Menace fantôme. Pour le moment, seuls les livres et les comics se sont chargés d’en développer les enjeux, mais la série The Acolyte sera la première à réellement lui donner corps à l'écran, en espérant raviver une flamme en manque d’oxygène.  

 

Andor : photoC'est beau, l'harmonie...

 

Autant dire que le bide (relatif) d’Andor n’est pas vraiment là pour rassurer, tant cette ouverture de Star Wars semble pensée pour mixer la franchise à divers genres pour mieux la renouveler. Or, c’est exactement ce que fait Tony Gilroy, qui tisse une dimension paranoïaque rare, où les Rebelles n’hésitent pas à sacrifier les leurs pour “le bien commun”, et où l’on suit des membres de l’Empire persuadés du bien-fondé de leurs actions fascistes.   

A vrai dire, la série semble réussir à s’approprier un hors-champ tant espéré par les fans depuis le retour de la saga sur nos écrans, grands comme petits. Par son jusqu’au-boutisme politique, Andor pervertit l’habituel “musée” de Star Wars, montre les dessous d’une résistance qui n’a rien de noble, et donne des exemples concrets de l’emprise lénifiante d’un Empire toléré par défaut par les sociétés, à l’instar de ces immenses suites de bureaux hexagonaux agencés dans une symétrie trop parfaite.  

 

Andor : photoC'est feng-shui

 

GIlroy joue habilement de ce regard, puisque le spectateur découvre en même temps que les personnages les horreurs d’un système qui brise l’individu, et le transforme en simple outil réifié. L’arc magistral des épisodes 8, 9 et 10 dans la prison de Narkina-5 nous isole avec Cassian dans un camp de concentration qui ne ressemble à rien de connu dans l’univers de Lucas – on y verrait plutôt derrière sa blancheur immaculée un clin d’œil à son premier film THX 1138.  

Tout est affaire de méconnaissance, jusqu’à la révélation d’un massacre à l’un des étages que nous ne verrons jamais. Mais mieux encore, cette parenthèse permet de comprendre la substantifique moelle de l’Empire, via la cruauté et l’apathie de gardiens qui tolèrent l’inhumanité de la situation. Si Lucas a toujours créé des liens évidents entre son régime dictatorial imaginaire et le nazisme, Andor illustre à la perfection la facilité d’un embrigadement qui amène n’importe qui à commettre les pires actions. Là où les Stormtroopers ont toujours servi de métonymie à cette déshumanisation, Gilroy préfère filmer des sous-gradés, de simples personnes à visage découvert.  

 

Andor : photoJ'ai pas le teeeeeeeeemps, mon espriiiiiiiiit vise ailleeeeeeeeeurs

 

Le Dernier bastion de la Force ?

La série puise de là sa spécificité : on y suit des peuples et des quotidiens, y compris dans l’intimité de la chambre à coucher (une première). Certes, le démarrage de la série en souffre quelque peu d’un point de vue rythmique (ce qui pourrait aussi expliquer le manque d’engagement à l’issue de ses trois premiers épisodes, diffusés d’une traite par Disney+).  

Cependant, l’intrusion de l’autoritarisme n’en est que plus troublant et violent, jusqu’à prendre toute son ampleur dans un final qui tourne à l’émeute. Andor est habité par une immédiateté politique qui transcende son universalité pour convoquer l’actualité, qu’elle soit américaine (Black Lives Matter, le Capitole, etc) ou européenne (les Gilets jaunes). Mais est-ce vraiment cela que le public cherche dans l’univers enchanteur de Star Wars, surtout à l’heure où beaucoup réfutent la place du politique dans des univers installés de la pop-culture (et nos sections commentaires nous le prouvent régulièrement) ? 

 

Andor : photo"Aidez-moi, fans de Star Wars, vous êtes mon seul espoir"

 

Cela étant dit, qu’on prêche ou non pour Andor, son insuccès pose une question bien plus inquiétante : n’est-il pas déjà trop tard pour Star Wars ? A vouloir relancer le canon officiel, la postlogie n’a fait que précipiter une douche froide, peu aidée par des textes apocryphes à la démarche confuse (Solo : A Star Wars Story). Il ne suffit pas de se priver du texte défilant introductif pour s'éloigner de la saga Skywalker...

Les séries ont essayé de prendre la relève, mais la saga a vite perdu la force de son exploration d’une périphérie pour finalement faire comme les films (Boba Fett, Obi-Wan, et bientôt Ahsoka). Les grandes figures mythologiques et les “nobles” de Star Wars sont toujours mis en avant, alors que la distinction entre films et séries aurait pu (dû ?) mettre en parallèle la grande histoire de Star Wars et de plus petits récits.  

Bien sûr, il est évident que la surexploitation de la franchise a lassé très rapidement, ou du moins bien plus vite qu'avec Marvel, l’autre marque majeure de Disney. Là où le MCU a fait de son abondance de projets sa force, tel un rendez-vous rassurant qu’on prend avec sa série préférée, Star Wars n’a fait que perdre sa rareté, et la dimension exceptionnelle qui va avec. Dommage que la série qui en pâtisse soit celle qui arrivait enfin à réinventer l’univers de George Lucas...

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commentaires
Darkouw
26/04/2023 à 01:58

@buffy

Toi, t'as visiblement aucun goût. T'as pas été attentif et tu fais genre fan... Tu sais que star wars ne tourne pas autour que des droide et des sabres laser ?

Star wars, c'est aussi et surtout Andor. Je viens de finir la série seulement à l'instant, car j'étais septique au départ, j'ai finis par la lancer, et quelle claque ! J'adorais mando, je me disais on peut pas mieux faire, ben si, Andor est une Master-classe qui sort justement des sentiers battus. Je suis venu ici pour voir un peu si c'était moi qui était peut-être trop enthousiaste sur la série que je venais de finir, mais je constate que même écran large encence la série. Et puis je lis ton commentaire... Aucun sens. Que tu déteste l'épisode 7 8 et 9, je serais OK. Que obiwan t'as paru insipide, pareil (je suis pas objectif concernant obiwan, le fan service à fait son œuvre, j'ai adoré), t'as trouvé bobba fett useless, qu'à cela ne tienne. Mais dire que Andor vaut quedal, c'est le pompon. Aussi bien le personnage d'Andor que le décors dans le quel il évolue est bourré d'une cohérence quasi sans faille. Tout est bien foutu, on y voit un côté qui était beaucoup trop timide dans le matériel de base. Et bon sang, ça fait du bien ! J'avais adoré rogue one (pour moi le seul film star wars qui vaille la peine d'exister depuis les bouse que sont les 7, 8 et 9), et Andor rejoins mon avis de rogue one, une merveille ! Lave toi les yeux, je pense que tu devrais revoir la série.

Buffy
23/02/2023 à 12:09

Je ne l'ai vraiment pas trouvé top cette série. Toute la magie de Star Wars est absente. Où sont les droides ? où sont les autres races extraterrestres ? où sont les voyages interspatiaux ? Où sont les décors qui font voyager ? où sont les technologies propres à l'univers ?

C'est une série qui se la raconte pour finalement ne pas raconter grand chose. C'est long..., les intrigues d'un réchauffer déjà vu ailleurs.
Parfois j'ai plus l'impression de regarder un spin off de Blade Runner Soleil vert, Brazil, etc que du Star Wars.

Le personnage d'Andor, en fait, on en a rien à foutre c'est juste un personnage secondaire inventé pour l'ére Disney. Il n'a pas de charisme, il n'incarne en rien la résistance (comme Leia le faisait dans la trilogie originale).

A part la série sur le Mandalorien (et Rogue One) aucun autre media Star Wars créer par Disney me plait. Quel beau gachis !!!

Camilo
08/02/2023 à 21:17

Chaque matin en enfilant mon bleu de travail et mes EPI, pénétrant dans l'usine où je bosse, j'étais dans la série. Un quidam qui survit sur une planète quelconque et qui s'échine dans un atelier métallurgique pour une paye mensuelle en euros ou en crédits. Ici pas de héros, pas de batailles, pas de chevaliers... Mais bien un arrière goût de quotidien lourd d'une situation bouchée. Une démocratie qui s'essouffle, un autoritarisme déjà bien installé...
Andor ne fait pas rêver ? Ne nous extirpe pas des difficultés du réel ? TANT MIEUX !
Nous n'avons qu'à voir le réel comme un récit, ne voyez vous pas que l'empire s'installe ? Tant de factions qui s'y oppose, la convergence des luttes, c'est le début de l'alliance rebelle.
Au fait, un Scoop : la méditation permet d'augmenter son niveau de midi-chloriens, à bon entendeur...

RED.Misfit
21/01/2023 à 22:06

J'avoue, je n'ai pas encore finit Andor mais je la trouve très accrocheuse. En tout cas beaucoup plus que Boba et Obi-wan (où il y a d'ailleurs quelques grosses incohérences scénaristique impossible à manquer).

Les sujets traités sont intéressants, on découvre un pan "beaucoup plus humain", des héros plus terre à terre. C'est plutôt bien amené, sauf la jeunesse d'Andor un peu confuse et distillée sur plusieurs épisodes. Il y a du potentiel, en tout cas beaucoup plus que Boba et Obi-Wan.
J'imagine que la série aurait dû nous amener jusqu'à la mise en place de la structure de base de "l'alliance rebelle" une fois qu'ils sont regroupés/organisés sans forcément aller jusqu'à faire le lien avec Rogue One.

La postlogie ne raconte rien de vraiment nouveau, limite je préfère la prélogie qui au moins ne reste pas braquée sur le même archétype que la trilogie d'origine.
C'est assez évidemment que dans le 7ème épisode, un jedi fait son apparition et défi le nouvel ordre comme l'épisode 4, avec la superarme par excellence dans les 2. Dans le 8ème épisode étrangement on a des rebelles (ou une nouvelle république au choix) qui fuit la puissance du nouvel ordre (comme dans l'épisode 5) et l'épisode 9 devait tellement être mémorable que je ne m'en souviens qu'assez peu. Hormis qu'on retrouve le schéma final du jedi et du sith qui s'unissent, contre l'empereur à nouveau ah ben mince alors ! Même si ça tourne court pour le sith.

Puis bon, je ne comprends pas pourquoi ils se sont attachés à vouloir imaginer/créer, alors que la littérature de star wars regorge de richesse sur l'après Endor. La plus mémorable à mes yeux étant la trilogie de Timothy Zahn qui regorge de trop de bonnes choses pour être ignorées.
Même si Andor est une bonne trouvaille pour moi.

McVador
18/12/2022 à 23:08

J'ai adoré l'article, merci beaucoup. Je me retrouve dans les questions posés et les constats qui sont faits. Même si on est pas fans de star wars, Andor est une super serie de SF, une dystopie detaillée, vraiment un aspect jamais vraiment abordé jusque là, je conseille.

Mais comme vous l'avez souligné : est ce que c'est ce que les gens ou les fans veulent voir dans un star wars ? Fan de la premiere heure, ce que j'aime dans SW c'est le rêve, l'évasion, le fantastique d'un univers qui est loin du notre en fait et qui nous fait partir loin. Est ce qu'on a vraiment envie de voir dans nos séries divertissement, le reflet des problèmes bien réels de notre monde, qui nous plombe deja bien l'esprit, ou a t on juste envie de nous détendre ?

Je me suis vraiment retrouvé dans cet article et ses questions, sans avoir plus de reponses, hélas !

Picasso sensei
18/12/2022 à 16:04

Je viens de terminer Andor, plein d'émotions. Et je me rends compte que c'est un bijou comparé aux autres séries starwars. C'est tellement bien développé, on est en complète Immersion dans le monde de star wars, ils sont allés plus loin que dans startrek. Magnifique série, vivement la saison 2.

sCorphae
05/12/2022 à 03:57

Je viens de terminer la série.
Sincèrement elle est excellente. Ça fait tellement plaisir.

J'ai eu d'agréables relents de 1984 d'Orwell, ainsi que des livres de Richard Morgan (mais de manière gentillette) tels que Black Man et Altered Carbon, sans oublier K. Dick pour Blade Runner & 2049 par Villeneuve (de près ou de loin hein - quoiqu'il puisse en être, la vérité c'est que j'ai songé à ces différentes œuvres à un moment ou un autre au cours du visionnage de la série, donc ainsi soit-il), et il ne me semble pas que ce soit les seules d'ailleurs mais ça ne me revient pas à l'esprit dans l'immédiat.

Pas d'illusion non plus, il est évident que le tableau d'ensemble soit tout de même intégralement imbibé dans sa sauce deluxe Disney... c'est inévitable.
Mais! le show reste c'est tout de même bien plus adulte que d'habitude, plus concret, plus humain.
C'est plus juste. C'est propre, et ça fait du bien.
Du super taf.

Surtout que je ne perçoit aucunement l'univers "Star Wars" comme un trip pour enfant, j'aime à y plonger de manière tout à fait sérieuse. À l'origine je suis un fan des BD et des romans Star Wars, et donc de cet univers de manière générale (depuis peut-être 2 ans maintenant, ce qui peu sembler peu, mais bordel on a affaire à un univers incroyablement riche, vraiment profond sur tant d'aspects et franchement bien ficelé que ce soit sur le plan ésotérico-mystique ou sur le plan politique, c'est immensément vaste et varié, inspirant, complexe et intelligent.
Si il fallait donner un exemple je citerais évidemment "A Song of Ice and Fire" de GRR Martin, bien qu'en ce qui le concerne on est dans un univers médiéval fantastique, tandis qu'avec "Star Wars" on est sur de la bonne grosse SF couplé au fantastique.
Et en ce qui le concerne (cet univers), que ce soit du côté des œuvres canon ou du côté legend, je prends ce qui est à prendre, il y a de véritables masterpieces dans l'ensemble (autant qu'il y a des choses totalement disposables, comme partout quand c'est proposé de manière aussi éclectique. Il y a de tout. Mais lorsque c'est bien foutu, putain que c'est bien foutu.)

M'enfin. Bref.

Clairement, nous avons ici affaire à la meilleure série qu'ils nous ont proposés jusqu'à aujourd'hui. & de très loin.

Je me languis vraiment de découvrir la suite.

Aussi cliché que ça peut sembler je compte bien me remater Rogue One demain matin. Ça fait plus d'un an que je ne l'ai pas vu en plus.

En vérité "Andor" pourrait tout aussi bien ne pas faire partie de l'univers Star Wars, que son concept reste pur, intelligent, construit. Humain.
Ça fait grandement plaisir à découvrir.

Puis en cadeau on a droit à une petite brochette d'excellents acteurs dont il m'est toujours agréable d'en revoir certains en action - et d'en découvrir quelques autres.

souleater34
01/12/2022 à 09:01

C'est effectivement la meilleure série SW. Pourquoi? Pas de jokes Disney, du réalisme, de la maturité, de la réflexion, de l'originalité par rapport au matériau initial, tout y est. Certes, les épisodes sont parfois lents, mais une résistance ne se met en place que progressivement et les protagonistes agissent en fonction de leur vécu. Cassian Andor n'est au départ qu'une victime agissant par instinct, jusqu'à s'impliquer plus activement dans sa lutte contre l'Empire. Mandolorian quant à elle est assez inégale avec un "héros" très moyen et un personnage créé pour le marchandising, digne des sidekicks de Disney (Jiminy Cricket, Polochon...). Conçue comme un fan service, elle n'apporte rien à l'univers SW.
Une autre série bien qu'animée apporte quelque chose à SW, c'est Bad Batch, qui relate les aventures de clones rebelles et est assez sympa.
Il faudrait que Disney se focalise sur la qualité et non la quantité, car à force de prendre la grosse tête, la souris risque d'éclater et de nous gonfler!

Antoine Desrues - Rédaction
30/11/2022 à 16:50

@Shanks

Merci du compliment ;)

Tibro
29/11/2022 à 16:32

Cette série est géniale.
Pour 3 raisons principales selon moi.
1. Son propos : complètement dans l'air du temps, des sociétés de plus en plus oppressantes, où les libertés sont encadrés et surveillées...
2. C'est un traitement très "adulte" de star wars, certes on s'éloigne du côté binaire de la franchise, mais il fallait le faire, nous ne sommes plus à une époque insouciante de la fin des années 70 80. Et aussi parrceque se démarquer de Marvel, ça fait du bien!
3. L'écriture, tout simplement formidablement bien écrit. Un auteur un vrai est chez Disney. Même si Favreau et filoni sont de gros malain geo trouve toutes idées, ce ne sont pas des auteurs qui sont capables de créer des ponts entre star wars et notre époque, ce que fait brillamment le scénariste de Andor.
Excellente série totalement sous-côtée par un grand publique qui s'ennuie si l'action vient à manquer, pourtant cette histoire à de quoi nous accrocher, et nous faire réfléchir, voir nous insuffler un vent de rébellion.

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