Freddy Krueger a failli terroriser les enfants du remake de Ça

Le film Ça sort donc sur nos écrans la semaine prochaine, précédé d'un carton historique aux USA qui laisse donc le distributeur particulièrement optimiste sur le succès du métrage chez nous. Mais le public français aimera-t-il autant se faire peur que l'américain ?

Il n'empêche, mais si on sentait bien que Ça rencontrerait un petit succès, on n'a pas vu le coup venir. Avec plus de 100 millions de dollars de recette en seulement un seul week-end, le film d'Andrés Muchietti s'assure une place dans l'Histoire du cinéma moderne et pourrait bien ouvrir la voie à une joyeuse période de films d'horreur classés R et enfin nous débarrasser de tous ces trucs estampillés PG-13 qui nous cassent les noix depuis des années.  

Bon, c'est un peu tôt pour le dire, mais on y croit. Après, Ça ne vient pas non plus de nulle part. De Stephen King, évidemment, mais le fait que sa partie enfantine se passe dorénavant dans les années 80 et plus dans les années 50-60 constitue plus qu'une note d'intention. A l'heure de Stranger Things, la mode est au souvenir de cette époque où les boggeymen trucidaient du teenage sans prendre de gant, où les Jason plantaient violemment tout ado un peu libidineux, où Freddy s'amusait à avaler Johnny Depp dans son plumard. Bref, c'était la bonne époque.

Et, comme tout oeuvre un peu rétro, Ça a droit à son lot de références. Et cela devait aller encore plus loin à l'origine, puisque Andres Muschietti vient de révéler au micro de Ain't it cool News qu'au départ, Pennywise devait prendre l'apparence de Freddy Krueger :

"Oui nous avons sérieusement envisagé la possibilité à un moment donné, mais ce n'était finalement pas si intéressant que ça de ramener Freddy Krueger dans notre tambouille. J'adore cette histoire et la manière dont Stephen King a décrit la jeunesse des années 50. Il est extrêmement brillant lorsqu'il amène les monstres de la Universal dans l'histoire, parce que,  à l'époque, c'est ce dont les enfants avaient peur. Il aurait donc été naturel d'avoir Freddy dans notre version, pour recréer les années 80, mais je n'étais pas fan de l'idée. Avec la New Line impliquée dans le film, je trouvais que c'était un peu trop méta et cela aurait distrait le spectateur. Ce n'était pas le bon choix."

On précise que la New Line, qui produit Ça, détient également les droits de la franchise de Wes Craven, ce qui aurait pu faciliter son apparition, même si les arguments du réalisateur se tiennent, même s'il craignait que toutes les références pop du film déplaisent à Stephen King :

"Je voulais créer une peur qui soit un peu plus profonde que d'habitude et qui soit plus en lien avec nos terreurs d'enfants. Je pensais que Stephen King était ouvert à cette idée. Quand il a vu le film, je lui ai écrit une lettre pour lui demander pardon d'avoir utilisé autant de références, particulièrement dans les incarnations de Pennywise. Mais il m'a répondu que je ne devais pas m'en faire parce que c'était super."

Et c'est donc pour toutes ces raisons que nous n'avons pas Freddy dans Ça. Et, au final, on n'est pas sûrs que ce soit une grande perte.