Prey : le réalisateur répond à cette critique débile sur le film

Léo Martin | 6 septembre 2022 - MAJ : 07/09/2022 15:49
Léo Martin | 6 septembre 2022 - MAJ : 07/09/2022 15:49

Dan Trachtenberg, réalisateur de Prey, répond aux reproches fais à son héroïne en expliquant que les fans ne se souviennent juste pas de Predator.

Malgré des avis spectateurs et critiques généralement enthousiastes, le plutôt réussi Prey a déchaîné quelques mécontentements parfois assez virulents. Le nouveau film de la franchise Predator, diffusé en août dernier sur Disney+, avait eu l’intelligence de revigorer la saga avec un retour aux sources, tout en déplaçant son action à une époque différente. Une idée ingénieuse qui a permis au long-métrage de se concentrer sur son essence même, c’est à la dire la survie, et le duel entre le Predator et son adversaire humain.

Pourtant, certains n'ont pas adhéré à la formule pour une cause très précise : l’héroïne du film. Naru, incarnée par Amber Midthunder, chasseuse comanche et protagoniste de Prey a suscité de nombreuses contestations. Nombre de commentateurs ont attaqué la crédibilité d'un l’affrontement entre la jeune femme et son rival monstrueux, avec pour base un argumentaire souvent déplacé – pour dire le moins. Ces plaintes ont finalement eu pour conséquence de faire réagir le réalisateur, Dan Trachtenberg.

 

Prey : photo, Amber MidthunderTout le monde n’était pas Prey pour Naru

 

C’est au micro du podcast Radio 1's Screen Time que le cinéaste a donné son opinion sur ces critiques spécifiques. Face aux affirmations qu’une jeune femme de la corpulence de Naru ne pourrait normalement pas avoir le dessus sur un Predator, le réalisateur a trouvé le parfait contre-argument, retournant aux racines de la saga :

"Il y a eu un bien étrange phénomène… comme un d’effet Mandela (partage d'un fait ou évènement basé sur un souvenir biaisé, ndlr) à propos du premier film. […] Si on se penche un peu plus sur Predator, le film se termine là où [Naru] commence son histoire, vous voyez ? Parce que le personnage d’Arnold [Schwarzenegger] se retrouvait à devoir utiliser des techniques qui faisaient partie des traditions des Comanches, donc... [...] Je pense que les gens se rappelaient de Predator comme un film de "Mecs avec des gros flingues, tabassant la créature avec.""

Comme le rappelle Trachtenberg, le premier film Predator illustrait déjà parfaitement à quel point le chasseur extra-terrestre ne pouvait être vaincu que par la ruse et non par la force brute. Que ce soit Naru ou Dutch (le personnage interprété par Schwarzenegger), tous deux s'en sont remis à des techniques similaires pour venir à bout de leur ennemi. 

 

Legion saison 3 : photo, Amber MidthunderAmber Midthunder cassait déjà des bouches dans la série Legion

 

Rappelons également que la stature d’Adrien Brody dans The Predator n’était pas non plus celle d’un Hercule. Il est donc possible que finalement, c'est autre chose qui aurait gêné certains spectateurs dans le personnage de Naru, mais nul ne saurait dire quoi.
En réalité, si la saga a trouvé un second souffle avec Prey, c’est justement car le film a su en retrouver la nature profonde pour aborder une logique de franchisation. C’est en déclinant les chasses du Predator sur plusieurs temps et lieux, face à différents types d’adversaires que la formule aura désormais le plus de chances de conserver son ADN, fût-elle extra-terrestre.

En attendant, que vous aimiez ou non le personnage d’Amber Midthunder dans Prey, sa performance a été saluée par les acteurs du Predator original, qui n'ont pas trouvé à redire à ce que la brave Naru prenne leur relève. 

Tout savoir sur Prey

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
sero
26/04/2023 à 01:14

Pour que chacun comprenne, j'ajouterais simplement ceci :
A QUAND RAMBO 5 avec Naomi Cambell dans la peau de Stalone, vous avez hate...
M'enfin j'suis pas sûr du succès...
Et pourtant on s'en rapproche de plus en plus depuis quelques années.
Le cinéma d'aujourd'hui ne fait plus rêver, il vous coule dans l'abération totale

Plop
08/09/2022 à 18:28

Le je ne sais quoi qui déplaît, ça s'appelle juste d ela mysoginie

Loeilheaume
08/09/2022 à 10:36

@ecranlarge,
Pauvres de vous! A la lecture de certains commentaires, je me dis qu'ils vous faut beaucoup de patience. Je sais que sans les commentaires, écranlarge perdrait sans doute sa rentabilité, mais des fois je me dis que ce serait bien un écranlarge sans commentaire :)
@faurfrec, Merci :D

Simon Riaux
08/09/2022 à 10:20

@Morgane Lafée

A nouveau, je crains que vous n'ayez lu un peu vite, ou ne soyez pas parvenu à comprendre ce qu'expliquent le metteur en scène ainsi que le rédacteur de cet article, puis votre serviteur.

Encore une fois donc, et sans nuance. Je n'ai rien contre les "gros bras". J'adore ça, les films de bourrin. En revanche, la "réflexion" qui consiste à affirmer qu'on regrette la dimension gros bras d'un film qui en était dépourvue n'a de réflexion que le nom. C'est, dans le sens le plus strict du terme, l'émission d'une pensée caractérisée par son idiotie.

Quant à votre opinion sur Predator, si elle n'est pas à proprement parler idiote, elle relève d'un fantasme très moderne, qui vient contredire 35 ans de déclarations de ses auteurs. Etle contenu du film lui-même. Quant aux mouvements idéologiques de la seconde moitié du XXe siècle, je crains que vous ne vous aventuriez là sur un sujet qui réclame, comme on dit, de venir avec deux ou trois billes avant de s'y lancer.

Bad Juju
08/09/2022 à 09:21

Du grand journalisme sans prise de position. Plus serieusement, il faut vraiment être de mauvaise foi pour ne pas comprendre ces critiques et les qualifier de "débiles".

Morgane Lafée
08/09/2022 à 05:21

@Simon Riaux : Donc vous affirmez ne porter aucun jugement sur aucun goût, mais vous qualifiez d'"idiote" cette nostalgie ? Petite contradiction... Désolée mais les termes "débile" et "idiote" sont porteurs de jugement.

J'ai des potes un peu geek qui ont la nostalgie d'un certain cinéma d'action des années 80 et 90, avec des gros bras comme Schwarzy justement. Ces potes ne sont pas pour autant de méchants machos mal dégrossis. Ces films leur rappellent juste leur enfance ou adolescence, âge auquel j'imagine qu'ils recherchaient des modèles d'hommes forts, de même que j'aimais m'identifier à Wonder Woman ou aux drôles de dames quand j'étais gamine. J'ai pensé à ces potes en lisant votre article et vos jugements insultants m'ont irritée. Ces discours pseudo progressistes consistent toujours à insulter ceux qui ne pensent pas comme vous et sont hypocrites. La nostalgie qui entoure ces films de gros bras n'a rien d'idiote, c'est juste un type de film comme un autre, qui peut largement cohabiter avec tout un tas d'autres genres. Et si vous laissiez les autres rêver sur ce qu'ils veulent sans les traiter de débiles ?
Quant à votre histoire de déconstruction dans Predator, je pense que vous mettez des notions résolument actuelles dans la tête de personnes qui raisonnaient différemment au moment où a été fait le film d'origine. Personne ne parlait de déconstruire quoi que ce soit en 1987. On innovait, on se libérait de certains modèles, on osait de nouvelles choses, mais cette idée de "déconstruction" était absente des esprits. Vous faites une lecture à travers le prisme idéologique d'aujourd'hui d'une oeuvre datant d'une époque où la pop culture avait un sens et une sensibilité bien différents pour les artistes et les spectateurs.

Fuze
08/09/2022 à 03:57

Dans l'original le predator s'amusait avec Schwarzenegger et ses plus de 100kilos de muscles après avoir décimé son colmando de soldat aguerris.
Là l'héroïne (une novice) lui latte littéralement les couilles au couteau, le projette par dessus la troisième corde malgré son mètre 60 et ses 50 kilos.
Il n'y a absolument rien qui va dans ce navet

Ibaloo
08/09/2022 à 01:43

Que le réalisateur fasse un déni de réalité en refusant de voir que son héroïne de 55 kg affronte un monstre de 110-150 kg sans la moindre ruse alors même que le bodybuildé Arnold S. De 100 kg utilisait des pièges pour combattre le même monstre je peux sinon le comprendre, au moins l'accepter. Il défend sa création - aussi imparfaite soit-elle.
Mais qu'écranlarge donne du crédit à ce flagrant déli de cancel culture m'inquiète terriblement.
J'aurais été le premier ravi que l'héroïne utilise son intelligence supérieure, son sens de l'observation et sa connaissance du terrain pour vaincre son adversaire. C'était David contre Goliath, l'intelligence contre la force brute.
Mais ce n'est ABSOLUMENT PAS ce qui se passe dans le film. Elle affronte son adversaire en face à face, tout juste si elle ne le provoque pas au bras de fer. À aucun moment leur affrontement n'est CREDIBLE au sens physique. C'est comme si Bilbo s'était dressé devant Smaug

Hugo Flamingo
07/09/2022 à 22:45

@Faurefrc merci tellement. Ça fait plaisir de te lire face à toute cette mauvaise testostérone qui se sent rabaissée et qui confond la vie et la fiction

Try
07/09/2022 à 21:01

Encore un article débile ou de mauvaise fois, qui met au même niveau physique une armoire à glace comme Schwarzy qui pourtant se fait presque tuer par les coups du Predator, et une gamine de 50 kg qui encaisse les coups facilement et défonce sans problème une demi douzaine d'homme aussi facilement que le Predator.
Mais c'est plus politiquement correct d'accuser les gens qui émette des critiques de machisme plutôt que d'admettre que ce film est un nanar.

Plus