Spider-Man : No Way Home, Revoir Paris, Rodéo... les nouveautés cinéma du 7 septembre

La Rédaction | 7 septembre 2022
La Rédaction | 7 septembre 2022

Le Visiteur du Futur, Revoir Paris, RodéoSpider-Man: No Way Home - The More Fun Stuff Version... quelles sont les sorties cinéma de la semaine du 7 septembre 2022 ?

Chaque semaine, Écran Large fait son marché dans les salles de cinéma, et sélectionne quelques sorties et films incontournables (pour de bonnes ou mauvaises raisons). Avec Blanche Gardin que tout le monde aime, Virginie Efira que tout le monde aime, un long-métrage en roue libre, une comédie de SF française, un drame de SF japonais et le retour de Spider-Man avant le prochain Marvel. 

 

 

 

LES SORTIES QU'ON CONSEILLE

TOUT LE MONDE AIME JEANNE

Durée : 1h35

 

 

De quoi ça parle : Tout le monde a toujours aimé Jeanne. Aujourd’hui, elle se déteste. Surendettée, elle doit se rendre à Lisbonne et mettre en vente l’appartement de sa mère disparue un an auparavant. À l’aéroport, elle tombe sur Jean, un ancien camarade de lycée fantasque et quelque peu envahissant.

Pourquoi il faut le voir : Parce que si Tout le monde aime Jeanne ne parvient pas toujours à rendre sa protagoniste passionnante et que ses séquences animées sont souvent trop mécaniques et lourdingues, le premier long-métrage réalisé par Céline Devaux est tout de même un pur plaisir de comédie. Les dialogues sont délicieux, le timing comique est impeccable et tout casting est au sommet de son art.

Si Blanche Gardin est merveilleuse, la palme revient à un Laurent Lafitte solaire, à la fois grotesque et séduisant. Son personnage, associé à celui de Maxence Tual, apporte un réconfort contagieux à la Jeanne du titre grâce à leur douce insolence. Tout le monde aime Jeanne n'est pas parfait, mais c'est un petit bonbon tendre et solaire, sublimé par la photographie analogique d'Olivier Boonjing et la douce bande originale de Flavien Berger.

La note d'Écran Large : 3/5

Notre critique de Tout le monde aime Jeanne

LE VISITEUR DU FUTUR

Durée : 1h42

 

 

De quoi ça parle : Alice aimerait sauver le monde à son échelle, elle devra le faire à l'échelle temporelle, puisque le fameux visiteur du futur et sa clique, pourchassés par la brigade du temps, font faire irruption dans sa vie.

Pourquoi il faut le voir : Parce que c'est un sacré accomplissement pour la bande de François Descraques, sévissant autrefois sous l'étendard Frenchenerd. Plus de douze ans après le premier épisode complètement fauché de la web-série et huit ans après sa fin officielle, ils débarquent enfin au cinéma pour une aventure qui compte s'adresser aussi bien aux aficionados de cet univers (au sens large) qu'aux novices. Un pari risqué, mais globalement réussi.

Bien évidemment, l'ensemble n'est pas dépourvu de scories et d'approximations, mais ce n'est pas tous les jours que des passionnés français parviennent à faire exister un univers de science-fiction post-apocalyptique en salles. Rien que pour ça, ils méritent qu'on leur fasse un triomphe. Voilà ce qui va se passer.

La note d'Écran Large : 3/5

REVOIR PARIS

Durée : 1h45

 

 

De quoi ça parle : Trois mois après un attentat, Mia peine à se reconstruire. Minée par ses souvenirs fragmentaires des évènements, elle tente de retrouver la mémoire et le goût de vivre en enquêtant sur l'attaque, ses victimes et elles-mêmes, immergée dans la nuit parisienne.

Pourquoi il faut le voir : Comment traiter du lendemain des attentats, de leurs conséquences sur les corps et les coeurs, par le biais de la fiction ? Une interrogation presque aussi insoluble et complexe que le sujet qui lui sert de décor. Et pourtant, les talents conjugués d'Alice Winocour, Virginie Efira et Benoît Magimel engendrent un beau miracle. Miracle qui ne va pas sans quelques faux pas, parfois embarrassants, notamment quand Mia part à travers la capitale à la recherche de l'homme qui lui sauva la vie, au risque de faire chuter l'ensemble dans une forme de naïveté aux contours mal définis.

Mais le coeur de l'entreprise est ailleurs. On sent et on sait le sujet intime pour les Parisiens, et personnel pour plusieurs des artistes investis dans Revoir Paris. Et c'est la simplicité avec laquelle scénario se nourrit des questionnements, les plus évidents, les plus durs, les plus éminemment existentiels, qui permet au film de faire son chemin jusqu'au spectateur. Comment Mia a-t-elle réagi et pourquoi ? S'est-elle vraiment barricadée dans les toilettes pour ne laisser personne s'y réfugier avec elle ? Qui lui a porté secours ? Loin de toute complaisance, sans désir (aucun) de tirer sur la corde sensible d'une actualité encore fraîche, ou de souvenirs revenus à la surface à la faveur du récent procès des attentats de 2015, le long-métrage est une tentative de panser, plutôt que de penser, à la fois éprouvante et bienvenue.

La note d'Écran Large : 3,5/5

PLAN 75

Durée : 1h52

 

 

De quoi ça parle : Dans un futur proche, le Japon a décidé de mettre en place le Plan 75, invitant les personnes de plus de 75 ans à mettre fin à leur jour pour coûter moins cher à la société.

Pourquoi il faut le voirPlan 75 démarre violemment avec une tuerie dans un foyer d'handicapés où le meurtrier expliquera avoir voulu se débarrasser des personnes "inutiles" de la société. Un fait réel datant de 2016 que va venir explorer le premier film de Chie Hayakawa à travers une histoire d'anticipation particulièrement prometteuse. Si le reste du film ne bascule plus dans la violence (pas de sang, pas de tuerie...), le gouvernement décide d'apaiser cette crainte des "assistés" (ici âgés) en venant leur mettre un coup de poing en pleine figure et en leur proposant de mettre fin à leur jour pour stopper le vieillissement de la nation.

Une idée fabuleuse pour plonger dans l'horreur humaine et la manière dont le capitalisme trouvera toujours un moyen pour écraser les plus faibles et les plus isolés à des fins économiques (le plan 75 créant forcément des emplois à long terme dans le pays). Difficile de ne pas faire un parallèle avec l'euthanasie, toujours sujet à débat, mais Plan 75 parvient à aller plus loin grâce à son observation fine du système japonais. Dommage cela dit qu'en venant éclipser parfois sa jolie idée avec des thématiques rebattues (la solitude, le deuil, l'exclusion), le film s'oublie en chemin dans une structure très schématique et voit son rythme s'écrouler. Reste toutefois la promesse d'une réalisatrice à suivre de près.

La note d'Écran Large : 3/5

RODÉO

Durée : 1h45

De quoi ça parle : Julia vit de petites combines et voue une passion dévorante, presque animale, à la pratique de la moto. Un jour d’été, elle fait la rencontre d’une bande de motards adeptes du cross-bitume et infiltre ce milieu clandestin, constitué majoritairement de jeunes hommes. 

Pourquoi il faut le voir : Parce que le film de Lola Quivoron arrive à la fois singulièrement à l'heure, et presque trop pour son propre bien. À ce titre, son parcours médiatique au cours de ces derniers mois est à la fois singulier et chaotique. Précédé d'une rumeur flatteuse avant le dernier Festival de Cannes, il y est accueilli avec énormément d'enthousiasme. Quelques déclarations foireuses de sa réalisatrice et un été de faits-divers médiatisés, le mal est fait, le film identifié au phénomène des rodéos urbains, qui défraient la chronique au cours des mois de juillet et d'août 2022.

Sauf que le film qui nous intéresse n'a à peu près rien à voir avec le sujet (Rodéo tient ici son sens premier, non celui conféré par la récente actualité) et qu'il nous propose un récit tout autre. Celui de l'émancipation mouvementée d'une jeune femme passionnée de moto, Julia, qui va faire la connaissance d'un groupe de jeunes hommes pratiquant le cross-bitume. Soit une chronique excellemment interprétée, écrite, montée et photographiée. Si on sent la cinéaste moins assurée dans son découpage, oscillant entre séquences motorisées hypnotiques et dialogues trop balisés, son premier long-métrage de fiction demeure une très belle proposition, portée par l'énergique Julie Ledru.

La note d'Écran Large : 3/5

 

LA SORTIE QU'ON CONSEILLE MOINS

Spider-Man: No Way Home - The More Fun Stuff Version

Durée 2h37

 

Spider-Man : No Way Home : photo, Tom Holland, Alfred MolinaUne seule solution : la fuite

 

C'est quoi : La version longue de Spider-Man : No Way Home avec plus de blagues.

Pourquoi on le conseille moins : À moins d'avoir adoré Spider-Man : No Way Home et de vouloir le revoir en salles (ce n'est pas interdit), cette version longue – qui n'ajoute qu'une dizaine de minutes au compteur – n'aura aucun intérêt. Le but n'est pas de proposer une nouvelle version plus proche de la vision du réalisateur ou de découvrir des scènes incroyables qui jettent un nouvel éclairage sur le film, mais seulement de ramasser quelques miettes en espérant décrocher un sourire. Du coup, on préfère s'épargner ça. 

La note d'Écran Large : -1 point par vanne

Notre critique de Spider-Man : No Way Home (version originale)

Tout savoir sur Spider-Man : No Way Home

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commentaires
Geoffrey Crété - Rédaction
07/09/2022 à 15:39

@Dunn

On n'a pas eu le temps de le voir, donc on l'a rattrapé hier soir. La critique arrive (et cet article parle des films qu'on a vus avant le mercredi)

Dunn
07/09/2022 à 14:35

Et kompromat ?