Starship Troopers : le meilleur des (faux) films fascistes, par le pirate Paul Verhoeven

La Rédaction | 30 décembre 2021 - MAJ : 30/12/2021 13:06
La Rédaction | 30 décembre 2021 - MAJ : 30/12/2021 13:06

Starship Troopers est un film culte, mais sa sortie fut un cataclysme, qui coûta cher à son réalisateur Paul Verhoeven. Retour sur un quiproquo spatial.

La carrière hollywoodienne de Paul Verhoeven est une mine d'or. De La Chair et le sang à Showgirls, en passant par RoboCop et Basic Instinct, jusqu'au mal-aimé Hollow Man, le cinéaste a pris un malin plaisir à retourner les armes de l'industrie pour mieux la fusiller et la moquer.

Starship Troopers reste certainement l'un de ses films les plus importants, paroxysme de son intrusion dans le système qu'il a toujours voulu pirater. Car avant de devenir un film culte, cette odyssée militaire dans l'espace, où l'humanité menée par Casper Van Dien et Denise Richards affronte des arachnides, a été traînée dans la boue.

Boudée par le public au cinéma, accusée d'être un tract fascisant voire nazi, la délirante satire du Hollandais violent est un cas particulier de l'histoire de la SF. Retour en détail sur création passionnante et inoubliable.

Starship Troopers, le film qui a dégoûté Verhoeven de Hollywood ?

Total Recall, de l'enfer hollywoodien au paradis martien

 

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commentaires
Xbad
02/01/2022 à 15:24

Un des grands réalisateurs que j'adore. Starship Troopers fut une claque au cinoche à l'époque, et l'est encore aujourd'hui à chaque visionnage. Toujours un plaisir de revoir Mickaël ironside également

Kurt
31/12/2021 à 19:48

Mais carrément ! Je n'avais pas remarqué qu'effectivement il n'a pas pris une ride ! Ça fait sans doute parti du plaisir de le revoir... Belle review qui brosse un portrait honnête du film :) Bravo

Ray Peterson
31/12/2021 à 11:46

@ Kyle Reese, pour Total Recall, je vous rejoins complètement d'où mon Jost Vacano"y a du à boire et à manger" où la palette de couleurs plutôt criardes (sur Mars notamment) couplé aux décors "cartons" font, je trouve, mal vieillir le film.
Pour le côté réaliste sur la Chair & le Sang, je crois que c'était une volonté de Verheoven et de De Bont de jouer la cruauté moyenageuse surtout en extérieur et de contraster avec l'enluminure des intérieurs. Concernant les supports, j'ai une copie bluray française de chez Filmedia pas terrible,
je crois que l'édition allemande est pas trop mal mais je sais que Carlotta prépare une sortie l'année prochaine, croisons les doigts pour qu'ils soignent leur master!

Et pas de problème pour l'avis à l'emporte pièce, un forum c'est souvent fait pour débattre!
Surtout content de vous avoir redonné l'envie de regarder Flesh & Blood rien que pour revoir cette bonne vielle tronche de Brion James ou pour écouter le très beau score de Basil Poledouris bien plus épique que celui de Tangerine Dream sur Ladyhawke, film que j'aime beaucoup par ailleurs notamment... pour sa photographie !

Kyle Reese
31/12/2021 à 10:30

@Ray Peterson

Vous avez raison j’ai fait une généralité concernant la photo de ses films qui tirent plus vers le réalisme dans Robocop par exemple avec quelques effets expressionnistes Disons que je ne la trouve pas souvent assez travaillé à mon goût par ex pour Total Recall en plus de décors et design parfois un peu cheap ou basique à mon goût. Basic Instinct reste pour moi la référence dans sa filmographie au niveau photo et décors qui donnent un véritable écrin à ce thriller torride.
Je suis d’accord avec vous que la photo du très sous estimé et mal aimé
Show girls est réussie et est en parfaite adéquation avec le sujet du film.
Par contre j’avais trouvé celle de la Chair et le sang assez plate, trop réaliste mais peut être est ce du à la qualité du transfert de la copie de l’époque vu en VHS ou sur C+. J’avais mieux apprécié celle de Ladyhawk dans mon souvenir ou Excalibur par ex. Mais votre post m’a donné envie de revoir La chair et le sang avec un support HD qui doit sûrement
bien mieux restituer la qualité de la photo afin de l’apprécier en gardant à l’esprit le ton naturaliste voulu par le réalisateur. Sinon je ne peux juger de ses films d’avant ne les ayant pas vu.
Désolé pour l’ avis précédent un peu à l’emporte pièce. ;)

lemon0
31/12/2021 à 10:29

Plaisir coupable depuis 25 ans à voir et revoir les soldats se faire massacrer par les gros insectes. Je me souviens encore du teaser au ciné avec le petit soldat perdu dans le canyon qui se fait rattraper par un Alien, une scène qui n'est pas dans le film. Qui s'en souviens ?

Paul V.
31/12/2021 à 09:14

Un classique !!

Ray Peterson
31/12/2021 à 00:50

Le commentaire audio sur le dvd (et non le Blu-ray ah ah merci le distributeur) est absolument l'image de la majeure incompréhension de ce film. Mais tous les commentaires souvent exhaustifs plus bas font plus que le job pour voir (et revoir) ce film sous un angle plus que malicieux.

@ Kyle Reese, la plupart du temps je suis d'accord avec vous concernant vos retours, remarques et autres avis sur les articles de EL mais de là à dire que la photo est assez quelconque chez Verhoeven c'est un peu "fort de café". Oui Jan de Bont est à citer sur Basic Instinct mais surtout son travail dans d'autres oeuvres de Verhoeven tel Kaite Tippel et ses couleurs chaudes associées aux ombres méga pénétrantes rappelent fortement certains peintres flamands tel Van Eyck ou un poil plus tard Brueghel et Rubens.
Pour finir avec De Bont, son travail colossal sur "Flesh & Blood" est à revoir impérativement notamment la scène du bain entre Rutger Hauer & Jennifer Jason Leigh où au delà de son érotisme plutôt bien vu comme d'hab chez Paulo (la femme viole littéralement l'homme) l'utilisation du doré en terme de palette de couleur est un émerveillement pour l'oeil;

Sinon, ok, Jost Vacano, y 'a du à boire et à manger. Mais encore une fois, le terme "quelconque"est pour moi un peu abusif. Les jeux d'ombres sur Robocop au moment du viol sur la jeune femme avec les deux malfrats. La bataille finale dans l'entrepôt abandonné tout en grisaille et métallique. Bon taf quand même.
Show Girls et l'importance du rouge (à la manière de Total Recall mais en mieux maitrisé) qui s'immisce tout au long du film pour exploser à la fin avec la victoire de l'héroïne.

Et je ne parle pas des mouvements cams souvent bien pensés par rapport à la photo et qui pour moi forme un tout cohérent par rapport à ce que l'on veut raconter.

Par contre à rediscuter des ses 2 dernières oeuvres où j'étais certes moine emballé.

Kyle Reese
30/12/2021 à 18:02

J'adore ce film, faut le faire exprès pour le prendre pour ce qu'il n'est pas. Le seul bémol reste pour moi la photo assez quelconque comme souvent chez Verhoeven, sauf pour Basic Instinct.

Mouais Bof...
30/12/2021 à 16:58

La meilleure réponse à la purge qu'était indépendance day(pour moi bien sûr).

Une télénovelas de l'espace sur fond de thématique antimilitariste.

L'un de mes films favoris. Takashi Miike en a fait lui même son film favori.

Slater-IV
20/08/2020 à 22:30

Merci pour cette sympathique vidéo, bien exhaustive ma foi !

Ce film est un bijou, un vrai blockbuster d'auteur, aux multiples messages sous-jacents et un humour corrosif à tout épreuve !

"C'est l'infanterie mobile qui a fait de moi l'homme que je suis aujourd'hui !"

Cette réplique, tout simplement mythique, résume à elle seule le film. Si le spectateur la prend au premier degré, alors il passera à côté de tous les autres messages cachés disséminés tout au long de ce fantastique long métrage.

Sorti en 1997, ce film était prophétique. Montrant une nation manipulée par les médias et les institutions, entraînée dans une guerre sous le coup de l'émotion et d'une catastrophe prétexte, Starship Trooper nous décrira tout simplement les États-Unis Post 2001.

Paul Verhoeven, où le gars qui, avec 100 millions de budget, te pond un Space opera satirique et anti-capitaliste... On est loin de Nolan et compagnie.

Aujourd'hui, cette impertinence dans le sous texte a quasiment totalement disparu dans les blockbusters.

Le seul qui me vient à l'esprit tout récemment, c'est le Mans 66, où Mangold, sous couvert d'un film à gros budget (100 millions) bourré de grosses cylindrées mythiques, a réussi à dépeindre l'envers du décor du marketing qui pourri Hollywood et la créativité.

Sans oublier cette scène hilarante où le patron de Ford, symbole de la toute puissance capitaliste, se fait littéralement dessus dans sa Ford GT40 !

Bref , pour en revenir à Starship Troopers, ce film, bien que perfectible dans la forme (un léger problème de rythme survient dans le dernier tiers) reste un classique dans le fond !

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