Spider-Man : pourquoi la vision de James Cameron était du jamais vu à l’époque

La trilogie Spider-Man a permis aux super-héros de se faire une place au cinéma, mais James Cameron aurait pu frapper encore plus fort avec son adaptation.

Si Tobey Maguire, Andrew Garfield et Tom Holland ont tous enfilé le costume bleu et rouge du Tisseur de Marvel, chacun a su apporter une singularité au personnage, du super-héros raisonnable de Maguire, au Spidey plus intelligent de Garfield, en passant par un Peter Parker plus comique pour Holland. Mais parmi toutes les adaptations de l’adolescent mutant des comics sur grand écran, il y a celle de James Cameron qu’on ne verra jamais, malgré le fait qu’elle aurait pu aller à contre-courant des productions super-héroïques avec un ton plus sombre et sérieux.

Tobey Maguire dans le costume de Spider-Man

Le cinéaste devait en effet réaliser un film Spider-Man dans les années 1990, et si plusieurs idées ont été avancées comme la présence d’Electro et de Sandman en tant super-vilains ou le casting de Leonardo DiCaprio dans le rôle principal, le film n’a jamais vu le jour à cause de problèmes de droits et Cameron est parti réaliser Titanic (autant dire qu’il n’a pas perdu au change), laissant la voie libre aux films de Raimi. Lors d’une récente interview avec IGN, le scénariste David Koepp (qui est d’ailleurs récemment revenu sur les deux suites qu’ils n’a pas écrites) a expliqué comment le traitement de 45 pages de Cameron l’a impressionné par son avant-gardisme, mais aussi influencé, notamment sur le choix des lanceurs de toile :

« J’avais mes propres idées sur ce que devait être le film parce que j’étais fan de Spider-Man quand j’étais gamin et jeune adulte. Mais sa vision était tellement sérieuse. Il prenait Peter au sérieux en tant que personnage, et il considérait sérieusement les films de super-héros comme un genre à part entière. On n’avait jamais vu ça avant. »

Tom Holland dans Spider-Man : Homecoming

« C’était en 2000 ou 2001 que j’ai commencé à écrire [Spider-Man] et il n’y avait pas eu de bon film de super-héros depuis peut-être le deuxième Batman. X-Men n’était pas encore sorti. Il est arrivé, je crois, quand on était en train de tourner. Il y avait de très bonnes idées dedans [dans le traitement de Cameron]. J’aime celle du lanceur de toile organique, que certains ont apprécié et d’autres non, mais c’était son idée et j’ai eu le plaisir de l’utiliser. »

Contrairement à ses deux autres homologues qui les ont fabriqués, le Spider-Man du réalisateur d’Evil Dead a effectivement la particularité de posséder des lanceurs de toiles organiques, dont les filaments lui sortent directement des poignées (sans que ça fasse mal, apparemment) après sa morsure. Ce changement, vu comme un blasphème pour plusieurs fans à l’époque, a eu beaucoup d’influence sur le personnage, notamment dans Spider-Man 2 quand Peter perd progressivement ses super-pouvoirs.

Aujourd’hui, l’actuel Spider-Man campé par Tom Holland dans le MCU (avant que le personnage ne retourne chez Sony) a renoué avec l’inventivité et le génie du personnage (mais pas le côté sérieux de Cameron), notamment dans Spider-Man : Far from Home et on l’espère dans le prochain Spider-Man 3 attendu pour le 27 octobre 2021 après son report.