1917 : Sam Mendes n'a pas peur de Netflix et croit en l'avenir du grand écran

Marion Barlet | 8 janvier 2020 - MAJ : 08/01/2020 12:42
Marion Barlet | 8 janvier 2020 - MAJ : 08/01/2020 12:42

Lauréat de deux Golden Globes avec 1917, le Britannique Sam Mendes interpelle la profession sur la qualité des films à produire.

Son métrage 1917 promettait depuis l'origine des prouesses techniques, pour le plus grand plaisir des journalistes critiques, et sûrement du nôtre. Le faux plan-séquence de ce film de guerre constitue la réussite délirante de cette oeuvre. Un travail de forcené qui paye. On attend avec impatience sa sortie le 15 janvier en France.

Le réalisateur s'inscrit dans le débat qui fait rage entre le petit et le grand écran. La polémique a encore gonflé ces derniers temps avec des sorties sur Netflix uniquement, par exemple The Irishman, le dernier Martin Scorsese. La manière dont est regardé un film interroge aussi la façon dont on le façonne. Sans s'opposer à l'existence des plateformes, Sam Mendes revendique de la grande réalisation pour de grands écrans. 

 

photo, George MacKayDélicat jeu d'équilibre entre le petit et le grand écran

 

Lors de son discours de remise aux Golden Globes, où il a reçu celui de meilleur réalisateur (et meilleur drame), Sam Mendes, après avoir salué le génie de Martin Scorsese, a clamé l'importance de la technique.

« C’est le travail des cinéastes de réaliser des films qui doivent être vus sur grand écran et qui donnent l’impression au public que s’ils ne le voient pas sur grand écran, ils passeront à côté… Je pense que c’est important que les cinéastes soient ambitieux et qu’ils utilisent les outils du cinéma, des sons d’ambiance, de l’IMAX, et chaque fibre de leur être pour faire de grandes histoires pour les grands écrans. »

L'ambition est de l'ordre de la responsabilité artistique des réalisateurs. Celle-ci est essentielle pour la double dynamique oeuvre proposée-oeuvre visionnée. Le réalisateur est persuadé qu'un film de qualité mènera d'office les spectateurs en salles. L'expérience cinématographique demande un contexte. Regarder un plan-séquence demande de l'attention, rien que pour la technicité. Qu'en est-il de la narration ?

A nous de le découvrir 1917 sort le 15 janvier. Sur grand écran. 

 

Affiche US

Tout savoir sur 1917

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commentaires
MystereK
09/01/2020 à 10:00

Un grand débat un peu inutile et qui concerne surtout la France. Dans les autres apys, les grand film Netflix bénéficient d'une sortie en salle, même si elle est limité, qui permet au spectateur désireuc de voir le film sur grand écran d'aller au cinéma. Ainsi en Suisse, Roma, La balade de Buster Crubs, The Irishman, Marriage Story sont sorti en salle un peu avant la mise à disposition sur Netlix et sont resté en salle encore 2 ou 3 semaine après. Le problème avec la France, c'est toujours la chronologie des médias, sinon ces films auraient certainement pu être vu au moins dans les grandes villes.

Greg
09/01/2020 à 02:36

"Et les plan-séquences non truqués, il y croit aussi ??"

Certains ont un réel don pour creuser dans le néant... C'en est presque fascinant

C’est les casques VR .
08/01/2020 à 19:41

Quand je regarde un film avec mon casque psvr j’ai presque l’impression d’être au ciné .
Une fois que le problème de la définition sera résolue , les cinoches vont trembler

captp
08/01/2020 à 18:22

effectivement encore une fois ça tape à coté de la plaque.
Il fait une réponse comme si le streaming faisait mal au cinéma hors , comme dit plus bas, il se porte à merveille économiquement mais ne prend plus (pas assez) de risques au point que certains grands réalisateurs n'ont d'autre choix que de se tourner vers eux pour être financé.Si c'est pour envoyer du tiède inutile de se mettre au milieu ,et pourtant j'aime beaucoup Mendes.
Après pas sur que ça soit pas un poil extrapoler pour coller à la "polémique" Scorsese car ce qui est traduit ici est assez général .

MadMcLane
08/01/2020 à 17:18

Bof l'argument, si Scorsese est allé chez Netflix, c'est bien parce que les studios n'en voulaient pas de son film, ou en tout cas pas lui donner l'argent nécessaire pour sa vision. Franchement, évidemment que le Mec aurait préféré que son film soit diffusé au ciné, mais c'était Netflix ou pas de film du tout alors...

Carlitto
08/01/2020 à 15:23

Faux débat que j'entends depuis que...la VHS est sortie ! ! !
Les JO de Tokyo vont être filmés en 8K alors que le cinéma n'a toujours pas adopté la 4K (DCP).
Les écrans TV 8K vont être de 85" minimum et bien au delà.
La qualité d'expérience du visionnage d'un film dans une salle de province ressemble à celle d'une TV FullHD avec une barre de son.
Alors ce genre de débat à la con...

sylvinception
08/01/2020 à 13:59

Et les plan-séquences non truqués, il y croit aussi ??

yami
08/01/2020 à 13:52

Ce débat commence gentiment, mais sûrement, à me fatiguer. Faut-il voir un film sur grand écran ou sur sa télé ou sur son téléphone portable. Aujourd'hui on peut regarder un film où on veut et quand on veut. On reproche à Netflix de tuer le cinéma et pourtant les films ne cessent de rapporter des millions lors de leurs sorties au cinéma, preuve, s'il en fallait que les gens continuent à aller au cinéma. Se rendre au cinéma, c'est surtout et avant tout sortir, passer un moment hors de sa maison, de son train train et se divertir. Je pense qu'il n'y a qu' une minorité de personnes qui va au cinéma pour respecter l'oeuvre de l'auteur et s'extasier devant la palette de ses talents. Ce qui va peut-être tuer le cinéma, c'est peut-être l'invasion des multiplex, ces salles gigantestques, sans âmes où les prix des billets sont gonflés. Le problème se situe peut-être là.