Joker met à nouveau sa pâtée à Venom et devient le film comics le plus rentable

L'heure du sang et à de la révolte est venue pour le public américain et international : Joker devient l'adaptation de comics la plus rentable. 

Avec son démarrage puissant et ses cinq premières semaines en salles passées à défendre bec et ongles sa première place dans le classement (doublé par Maléfique : Le Pouvoir du mal pour sa troisième semaine en salles, redevenu premier pour sa quatrième et doublé à nouveau par Terminator : Dark Fate lundi dernier) Joker a très rapidement conquis le public avec son statut de film à part.

À part d'abord parce qu'après le raté critique (presse et public) de Suicide Squad et le raté presse de Venom (aucun des deux ne s'étant planté au box-office), Todd Phillips et la Warner (pour la seconde fois) ont décidé de s'aventurer dans des eaux dangereuses. À part aussi parce qu'en offrant une nouvelle identité à l'un des antagonistes de Batman préférés des fans, et une origin story aussi claire, ce film aurait pu créer quelques réserves. À part encore parce qu'en humanisant le criminel Arthur Fleck, les polémiques ne pouvaient pas se faire attendre bien longtemps.  À part enfin, parce que s'arrêter sur un réalisateur venu tout droit de la comédie n'était peut-être pas un choix évident au départ. 

Joker, serein 

Et si le succès en salles de Joker était à prévoir après les critiques dithyrambiques reçues à la Mostra de Venise et à Toronto et que les studios n'ont pas eu l'air de craindre une quelconque retenue de la part du public, ils n'avaient certainement pas prévu la billante réussite que le long-métrage est en train de vivre en salles. Parce qu'avec 953 millions de dollars encaissés à l'international (les estimations de Forbes parlent de 957 avant l'ouverture du week-end), Joker se dirige non seulement vers le milliard, mais il rafle un nouveau record au passage. 

Avec une telle somme, c'est plus de 15 fois le budget hors markéting de 62,5 millions de dollars qui a été amassé à travers le monde. Cela veut dire qu'en terme de balance budget vs recettes internationales du box-office, Joker est devenu le film issu d'un comic le plus rentable de l'histoire. 

Prince du Crime et du Box-Office 

Il est donc passé devant The Mask avec Jim Carrey qui (hors inflation, le film est sorti en 1994) avait récolté 351 millions de dollars pour 23 de budget). Et pour ce qui est des films plus récents, il est également (et à nouveau puisqu'il l'avait déjà battu au démarrage) passé devant Venom (854 millions dans le monde pour 90 de budget) ou encore Deadpool (783 pour 58 millions). 

Plus encore, Joker est le troisième long-métrage le moins cher à atteindre les 900 millions au box-office derrière Bohemian Rhapsody (52 millions de budget, 905 de recettes) et Le Roi Lion 1994 (55 de budget et 968 de recettes). Et s'il atteint bien le milliard, il sera le film le moins cher à se hisser jusqu'à cette barre symbolique (devant Jurassic Park et ses 63 millions de budget). 

Et cette rentabilité digne d'un blockbuster est d'autant plus belle qu'elle vient d'un film au budget moyen (dans le paysage actuel), dépourvu de 3D et qui s'avère être un drame psychologique R-rated qui n'est pas à l'affiche en Chine (et on connait le poids de la Chine aujourd'hui). 

Pour les détails sur le bilan financier record de Joker, c'est par ici.