Fast & Furious : saga de gros beaufs ou pur plaisir de cinéma super-cool ?

La Rédaction | 21 mai 2022 - MAJ : 21/05/2023 16:37
La Rédaction | 21 mai 2022 - MAJ : 21/05/2023 16:37

Quand on parle de Fast & Furious vient inévitablement cette discussion philosophique sur la nature de la franchise musclée.

Pour les uns, c'est le summum de la bêtise made in Hollywood, un instantané du vide caractérisé par la course aux franchises, et la preuve que la fin du monde cinéphile est proche vu le succès phénoménal des épisodes – Fast & Furious 7 a dépassé 1,5 milliard de recettes, bien au-dessus des précédents volets, et des suites qui n'en finissent plus de sortir.

Pour les autres, c'est l'emblème du blockbuster décomplexé, qui balaye toute notion de réalisme et premier degré pour offrir du spectacle grotesque et gargantuesque, capable d'être jouissif, extrême et inventif, en particulier depuis la résurrection et renaissance de la franchise dans Fast & Furious 4. Du plaisir régressif, mais généreux, comme un shoot d'action et pirouettes que le cinéma à grand spectacle a parfois tant de mal à assumer.

Attention, nous déclinons toute responsabilité en cas de colère ou hallucination, l'humour et le second degré étant maniés par certains membres de la rédaction avec un plaisir presque pervers.

 

  

C'EST BEAUF 

OUI ! C'est même tellement beauf que ça en devient gênant. Amateurs de tuning, de fesses à moitié découvertes (parce qu'il faut que ça reste tous publics quand même) et de grosses explosions éjaculatoires : la saga F&F est un paradis pour les Johnny qui pourront jouer à Vin Diesel dans l'allée de leurs parents avec leur Clio rabaissée par le cousin vaguement mécanicien.

On nous colle des superbes filles, de belles images, de jolies voitures, des séquences impressionnantes, tout cela pour nous faire oublier le néant qui habite la franchise. Un peu comme une pub, tiens : on détourne l'attention en flattant les bas instincts et la pilule passe sans problème. Pire que tout : on en redemande. Un nivellement par le bas qui donne le vertige tant il est abyssal à l'heure où, justement, un peu de cervelle serait bienvenue. Alors ok, ça fait péter ton 7.1 homemade, ça déchire sur ton projo quand tu mets le film avec tes potes pendant une soirée bière-barbecue, mais t'as rien de mieux à faire dans la vie au fond ? 

 

Photo Eva MendesEva Mendes dans 2 Fast 2 Furious 

 

NON ! Prétendre que Fast & Furious est beauf, du moins à l’heure actuelle, c’est un sacré délit de sale gueule. Parce que bon, ce n’est pas parce qu’on s’y promène en short et marcel que tout ce petit monde mérite l’opprobre. À bien y regarder, la saga est beaucoup plus proche d’un trip post-moderne que d’un machin teubé et régressif. Multiplicité des décors, variété des influences, casting multi-ethnique et culturel, et tendance perpétuelle à l’hybridation : Fast & Furious évoque plutôt la tête de gondole d’une certaine modernité hollywoodienne qu’un gros truc beauf basique et impoli.

 

Photo Michelle RodriguezMichelle Rodriguez et Luke Evans dans Fast & Furious 6

 

C'EST CON

OUI ET ALORS ? C’est même extrêmement con. Et c’est pour ça que c’est bon. Un des plaisirs de la saga (comme pour Resident Evil) est de la voir muter en permanence, dans un grand melting pot où les règles sont en permanence rebattues. Ainsi, voir Vin Diesel présenté dans Fast & Furious 8 comme un véritable génie capable d’anticiper tous les coups de ses adversaires est aussi stupide qu’hilarant, tandis qu’on ne comprend pas du coup comment ou pourquoi la « Family » s’unit avec Jason Statham, qui a quand même essayé de la massacrer – il a faussement tué Han tout de même. Alors oui, c’est con. Mais qu’est-ce que c’est bon.

 

Photo Jason StathamJason Statham dans Fast & Furious 7

 

MAIS SUPER OUI QUOI ! Et c'est pour ça que c'est nul. Alors certes, on ne s'attendait pas à du Balzac ou du Kubrick, mais on demandait quand même un minimum d'effort de la part des scénaristes pour nous raconter au moins une histoire qui donne l'illusion de se tenir. Entre des persos qui meurent et qui ressuscitent, des séquences d'action qui défient les lois naturelles, des intermèdes soap dignes de la pire telenovela brésilienne et au final, un manque total de couilles derrière le bling-bling apparent, la saga Fast & Furious est probablement ce qui nous a été donné à voir de plus con depuis fort longtemps. Tellement con d'ailleurs que ça n'en devient même pas drôle. C'est dire si c'est con.

LOL. Il n'y a qu'à voir les titres (en VO) se suivre et se ressembler malgré les tentatives de faire de l'esprit : The Fast & The Furious, 2 Fast 2 Furious, The Fast & Furious : Tokyo Drift, Fast & Furious, Fast Five, Fast & Furious 6, Furious 7, The Fate of the Furious, Fast & Furious 9, Fast X. Vivement les prochains – The Fast of the Furious ? Nine O-Furious ? Eight Fast and One Furious ? Furious and Faster ? Never Fast, Always Furious ? Furious Another Day ?

  

photo, Vin DieselVin Diesel dans Fast & Furious 4

 

C'EST COOL

ÉVIDEMMENT. Dans Fast & Furious 8, les mecs font du jet pack, et fightent un sous-marin avec des voitures. Nuff said.

OUI, OUI ET OUI. Quand on regarde Fast & Furious, on ne s’ennuie jamais. Pas que l’histoire soit prenante, attention, puisque c’est totalement con (voir au-dessus). Mais tout simplement parce que la saga nous offre exactement ce qu’on attend : des explosions jubilatoires, des courses-poursuites de la mort qui tue, des moments totalement WTF… En plus, on a le droit d’avoir la crème de la crème hollywoodienne : des bourrins musclés (Dwayne Johnson, Jason Statham), enveloppés (déso Baboulinet) et même du grand calibre (Kurt Russell, Charlize Theron, Helen Mirren). Si ça, c’est pas cool !

 

Photo Dwayne JohnsonThe Rock et son bazooka

 

C'EST AUSSI UN CASTING TOP

OUI OUI. Sans qu’on le voie venir, Fast & Furious sera devenu le continuateur d’Expendables, réunissant les plus féroces – et débiles – gros bras des années 2000. Dans Fast & Furious 8, la séquence de la prison justifie à elle seule les incohérences scénaristiques du film, en nous montrant combien il était indispensable de réunir The Rock et Jason Statham.

 

Photo Paul Walker, Vin DieselVin Diesel et Paul Walker dans Fast & Furious 5 

 

OUI, PAR LA FORCE DES CHOSES. Voir Charlize Theron, Kurt Russell ou encore Helen Mirren dans le huitième volet rappelle bien que la série a franchi un cap ces dernières années. À la manière des films de super-héros qui se payent des Robert Redford, Glenn Close, Michael Douglas et Nicole Kidman, Fast & Furious est désormais une gigantesque cour de récréation pour les acteurs de premier plan, conscients qu'ils pourront cabotiner (Theron en cyberterroriste sensuelle et perverse, Mirren en mère de gangsters vulgaire) et s'amuser, sans pour autant passer pour des abrutis à côté de la plaque puisque la franchise est un succès phénoménal.

Avant, l'idée d'apparaître face à Vin Diesel et ses voitures aurait été une plaisanterie pour des acteurs oscarisés ; aujourd'hui, c'est un gros clin d'oeil complice au public, une forme de camaraderie assumée.

 

Photo Helen Mirren"Est-ce que tu signerais pour quatre films ?"

 

EUH... NON ? Vin Diesel à lui seul incarne tout l'aspect grossier de la saga, et une raison suffisante pour beaucoup d'éviter la chose comme la peste. Que l'écriture à la truelle donne peu de choses à jouer à Michelle Rodriguez et ses acolytes n'aident pas.

Diesel superstar a néanmoins su s'entourer d'acteurs moins fades (c'était l'occasion notamment de voir Gal Gadot avant Wonder Woman), et la place qu'occupent désormais les autres membres de l'équipe indique qu'il n'a plus le monopole : des scènes comiques entre Parker, Roman et Rasmey, aux duels entre Jason Statham et Dwayne Johnson, Fast & Furious 8 rééquilibre les forces en présence. Et tant mieux.

 

Photo Charlize TheronCharlize Theron, la méchante de Fast & Furious 8

 

ÇA NE SE PREND PAS AU SÉRIEUX

ÉVIDEMMENT, et c’est bien ce qui fait tout le charme de la saga. Alors c’est vrai que parfois, on n'échappe pas à des dialogues plutôt "sérieux" (notamment sur les relations amoureuses…) et ultra mauvais, mais Fast & Furious reste une saga où on a le droit à tout et n’importe quoi au millième degré.

À des mecs qui traversent trois buildings en Lykan Hypersport, à une baston de 20 minutes mémorables entre Vinou et Jasou dont aucun ne ressort avec la moindre égratignure, ou encore à The Rock qui sort de nulle part avec une ambulance pour exploser un fucking drone (pour ne parler que du Fast & Furious 7). On sait que c’est totalement improbable et débile, comme la quasi-totalité de la saga. La franchise s’en amuse en tirant sur la corde au maximum. De là y voir un certain génie...

  

Photo Dwayne JohnsonDwayne Johnson dans Fast & Furious 7 

 

C'EST SPECTACULAIRE

OH QUE OUI. La série est l’incarnation ultime du bigger and louder, se fixant toujours comme défi de faire plus gros et pire que précédemment. Une approche basse du front qui ne porte pas toujours ses fruits, mais qui permet aux films de toujours chercher à se réinventer, et qui occasionne de véritables folies de tôles ondulées.

 

Fast & Furious 8 : photoTout Schuss

 

C'EST MIGNON 

BAH OUI... On pourrait voir dans le discours sur la "family" une antenne un peu réac et bourrin. Prétendre que ce thème est totalement déconnecté d’une certaine idée du "respect" et du clan un peu vieux jeu et absurde serait trop facile, mais force est de constater que la tribu de Vin Diesel est tellement protéiforme qu’elle est devenue furieusement attachante. On n’en sort jamais tout à fait, on est toujours accueilli à bras ouverts et on y fait exploser de très grosses choses, tandis que le pardon et l’inclusion semblent les seules règles intangibles.

Dans cette curieuse assemblée se joue quelque chose de l'ordre du fantasme adolescent de la bande toujours transformée, toujours fidèle, aux potentialités infinies. C’est cool et même touchant, notamment lorsqu'il a fallu traiter la mort tragique de Paul Walker dans le septième film.

 

Photo Jordana Brewster, Vin DieselVin Diesel et Jordana Brewtser dans Fast & Furious 7

 

C'EST UNIQUE EN SON GENRE

OUI. Fast & Furious, c’est comme le chocolat : on nous ressert toujours la même recette sous une forme légèrement différente, mais au final on est conscient de déguster le même produit. On sait que c’est bourré de saloperies, mais ça fera toujours partie des plaisirs coupables et indémodables. À l’image de ces marques dont le nom est devenu commun, comme un frigo ou le scotch, le produit "Fast & Furious" fait partie du paysage, qu'on le valide ou non.

Rien que sur le papier, comment faire 8 films en racontant à chaque fois la même chose ? Combien de franchises peuvent se targuer de surfer sur le même succès ? Vin Diesel passe de film en film comme il passe les vitesses. On croit toujours que la machine va s’arrêter alors qu’elle ne fait que prendre son envol.

 

photo, Idris ElbaIdris Elba dans Fast & Furious : Hobbs & Shaw

 

Plus sérieusement, le public n’aime pas les surprises : il veut (sa)voir avant de payer et le cahier des charges doit être validé avant de lâcher son billet. Comment être déçu par ce que l’on connait par cœur ? Beaucoup diront que c’est beauf, vulgaire, graveleux, grivois, et que la saga véhicule un système de valeur douteux. Peut-être, certainement, évidemment. Mais c'est assumé, encore une fois. À l'heure où dire et penser le pire n'est plus un problème puisque la soi-disant honnêteté et le franc-parler sont rois, nul ne devrait en être surpris.

Pourquoi c’est unique alors ? Parce que F&F a posé les bases d’un concept, d’une identité, avec des codes aussi crétins que superficiels qui lui sont propres. Qu'on adore ou qu'on déteste, force est de constater que la stratégie a été on ne peut plus efficace. Ce réflexe pavlovien qui consiste à comparer tous les films avec des voitures et des filles à la fameuse saga est aujourd’hui incontournable. Donc oui, F&F est unique en son genre. Pour le meilleur, et pour le pire. 

 

photo, Michelle RodriguezMichelle Rodriguez dans Fast & Furious 9

 

ÇA A SU SE RÉINVENTER

OUI. Le premier épisode était une horreur de faux film d’action blindé d’effets numériques cheap et joué avec les pieds. Quinze ans plus tard, F&F est un blockbuster où des culturistes évitent la troisième guerre mondiale sur du son de boîte de nuit. Le jour et la nuit quoi.

NON, CLAIREMENT PAS. C’est justement ça qui fait son succès : on offre le même cocktail hyperprotéiné qui rend addict et ça marche. Toujours plus haut, plus loin, plus fort. Preuve d’un concept et d’une identité forte, comme McDonald qui nous propose son même Big Mac chaque année. D’abord le simple, puis le double et enfin le triple burger. C’est la même came, simple, efficace, bien grasse, mais qui plait à la masse. On imagine que les gens seront écœurés, mais non, ils reviennent toujours plus nombreux.

Il n’y a rien de nouveau sous le moteur et c’est tant mieux. Star Wars montre la victoire des rebelles, l’évolution d’Anakin en Darth Vader, la chute de la République, le Réveil de la Force. Le Seigneur des Anneaux raconte la quête du précieux anneau, l’évolution de la communauté. Fast & Furious ? C'est des filles, des belles carrosseries, des méchants avec de méchants plans, et un esprit de famille omniprésent. Voilà. La saga fait mine de se réinventer, mais ce ne sont que de simples variations, et on y fonce toujours pour exactement les mêmes raisons.

 

Photo Vin DieselVin Diesel, Paul Walker, Michelle Rodriguez et Jordana Brewster à l'époque du premier Fast & Furious

 

C'EST PAS DU CINÉMA

EXACTEMENT ! F&F c'est pas du cinéma, c'est de la série télé de merde. Avec une vague intrigue pendant un film, de nombreux rappels aux précédents, et surtout une amnésie assez gênante. D'ailleurs, il suffit de voir le traitement de Letty pour s'en convaincre, surtout dans le 7 où ses problèmes de mémoire constituent une intrigue fil rouge qui n'a strictement rien à faire dans le film, mais qu'il faut bien boucler à un moment ou un autre.

On pourrait alors considérer chaque film comme une saison différente, avec les mêmes personnages, quelques nouveaux, des rebondissements obligatoires toujours plus énormes, de vieilles intrigues qui ne veulent plus rien dire, mais qu'on garde parce qu'il faut bien satisfaire le public. Une saga qui se construit au coup par coup en fonction de l'envie, des scores au box-office et des retours des spectateurs. En fait, Fast & Furious, c'est Prison Break.

MAIS SI...! Là où Marvel est toujours dans la jouissance du spectateur (promis, on réunit les persos dans le prochain, promis, le méchant montrera le bout de son nez dans le film suivant, sérieux, le film d’après sera vraiment spectaculaire, etc…), c'est dans l’ADN de F&F de toujours satisfaire son spectateur au maximum et dans l'immédiat. Résultat : pas besoin d’attendre une hypothétique scène post-générique pour fantasmer une suite plus forte encore, puisque chaque film s’efforce de multiplier les orgasmes de grand spectacle. Ce n’est pas un film en série, c’est une série de films.

 

Photo Dwayne JohnsonMachine gun The Rock

 

OUI, QUAND MÊME. Qu'on soit amateur ou allergique, la saga s'inscrit totalement dans le genre du film d'action. À ce titre, elle a dans ses meilleurs moments repoussé les limites de l'exercice au-delà du bon sens et du bon goût pour offrir du spectacle pur. Ce n'est pas un hasard si Justin Lin (réalisateur des épisodes 3 à 6) et James Wan (réalisateur du 7) ont depuis été récupérés par les studios pour façonner du blockbuster (Star Trek Sans limites pour Lin, Aquaman pour Wan) : ils ont démontré un savoir-faire évident en filmant des cascades folles, des fusillades chaotiques, des courses-poursuites délirantes et des bastons endiablées. La base du genre donc.

 

photo, Nathalie Emmanuel, Vin DieselSurf sur chassis

 

La franchise ne fonctionne pas uniquement parce qu'elle repose sur une formule bête et facile : elle remplit surtout sa mission (peu importe si elle est noble ou pas aux yeux de certains) avec une générosité et une inventivité parfois sensationnelles. C'est pour cette raison que la saga a retrouvé une vraie dynamique depuis Fast & Furious 5  : elle a embrassé son identité grotesque pour l'exploiter à fond, et utiliser cette scène de théâtre régressive pour emballer de l'action avec un sens de la mise en scène, du rythme et du montage parfois excellents.

D'où une somme de scènes et images mémorables (des voitures dans les airs à Dubaï ou qui tombent du ciel avec des parachutes, Letty et Dom dans le vide entre deux routes, Hobbs avec un lance-roquette).

Tout savoir sur Fast & Furious 8

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commentaires
Guiz
05/01/2022 à 17:12

@la pitié
Vite un bescherelle et un dico

Eddie Felson
04/01/2022 à 07:11

Les 2;)
Plaisirs coupables de gros beaufs! Lol;))

Kyle Reese
03/01/2022 à 19:58

« Plus sérieusement, le public n’aime pas les surprises »

Je ne suis pas le public ! Lol,

Pat Rick
19/07/2021 à 11:23

Je suis un grand fan des films d'action, mais j'adhère pas à la saga Fast & Furious.
Le gros souci c'est que ce sont des films souvent trop longs, parfois bavards, et surtout manquant de 2nd degré. C'est notamment le gros problème de Vin Diesel qui se prend trop au sérieux, contrairement à d'autres gros bras il n'a aucun sens de l'autodérision.

Monsieur Vide
19/07/2021 à 09:42

Je suis bon public je crois , il y a des trucs bourrins que je chéri là, j'ai essayé et ça me fatigue. Je choisis la première proposition du titre de l'article.

TheEye666
18/07/2021 à 20:29

J'en ai vu un vers le début (sûrement le premier) puis un peu plus tard vers le 5 ou 6 mais j'ai toujours trouvé ça aussi naze.

Paf le chien
17/05/2021 à 11:50

Le néant est un concept d'absence absolue, ou de nullité absolue. Il est directement et indissociablement lié à la notion d'être. Etre ou ne pas être ...
Le néant, c'est déjà quelque chose

Mokuren
17/05/2021 à 10:23

Je suis à la fois d'accord et pas d'accord avec votre dossier. D'accord parce que je vois aussi cette franchise, à l'exception des derniers opus, comme une saga super cool et décérébrée dans le bon sens du terme. Vous résumez ça bien avec la phrase "Du plaisir régressif, mais généreux, comme un shoot d'action et pirouettes que le cinéma à grand spectacle a parfois tant de mal à assumer."
En tant que femme, c'est aussi l'un des rares blockbusters où je ne suis absolument pas embêtée par les jolies filles filmées de manière totalement racoleuse. Je dirais même que cette vulgarité machiste assumée fait partie du charme de la série, en plus de refléter quelque chose de véridique dans l'univers du tuning et compagnie.
Mais attention, cela ne peut marcher que si les scènes de voitures, qui constituent ma motivation première pour voir un F&F, sont à la hauteur. En l'occurrence, à partir de l'épisode 7, la franchise ne tient plus ses promesses sur ce plan. A la place des car chases filmées avec génie et qui font monter l'adrénaline, on se retrouve avec des scènes de baston insipide avec des gros bras ou des explosions sans intérêt (la bouillie visuelle qui conclut l'opus 8 est un bon exemple).
Je pense que tout a commencé à déconner dès que The Rock est arrivé sur la franchise. Ce mec est non seulement un très mauvais acteur, mais aussi une star totalement mégalo qui a la fâcheuse tendance à tirer la couverture vers lui - un grave défaut que l'on ne ressent pas avec Vin Diesel dans cette franchise. On voit tout de suite que The Rock a pris les commandes du truc, d'où la réorientation de la franchise vers un truc de gros bras insipide, au lieu d'une franchise à la gloire des courses de bagnoles. Or c'est ça qu'on vient voir, quand on est fan de F&F. Bref, The Rock a pourri cette franchise et c’est bien dommage. Quant à Statham, il est moins dérangeant, mais sa présence accentue cette réorientation fâcheuse.
Après, que ce côté gros bras plaise à ces messieurs, je peux le comprendre. Mais comme j’adore les scènes de car chase en général et que c’était la marque de fabrique de la franchise, je suis très déçue par cette réorientation. Qu’on vire The Rock et je retournerai voir un épisode au cinéma. :)

Marvelleux
16/05/2021 à 21:10

J'y vais de mon commentaire dont tout le monde se fout. J'ai apprécié le premier. J'ai vu le deuxième, ainsi que le quatrième et cinquième au cinéma. J'ai bien aimé le second (à prendre tel qu'il est, sans réfléchir). Les trois premiers se distinguent chacun des un des autres. Après à partir du quatrième, la franchise avec Vin Diesiel comme producteur, rappelle l'intégralité du casting afin de combler un manque scénaristique autour de ses films. Le seul que j'apprécie est The Rock car il fait du The Rock. Les histoires deviennent abracadabrantesques mais s'assument telles quelles. Néanmoins, cela ne correspond pas, après si ça fonctionne pour touts les protagonistes du film, alors tant mieux pour eux.

Garm
16/05/2021 à 19:30

Les 4 premiers sont consternants de beauferie
Le 5 pas forcément moins beauf mais plaisir coupable
Le reste pas vu

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