Flop cinéma 2006 de la rédaction

Julien Foussereau | 5 janvier 2007
Julien Foussereau | 5 janvier 2007

Publier le top/flop cinéma à Écran Large revient à mettre en avant ce qui s'est fait de mieux et de pire au cours de l'année écoulée. Métaphoriquement, cela reviendrait à présenter les mets les plus succulents d'abord, la carte moisie du wagon-restaurant Lens-Béthune ensuite. Tout le problème est là : il faut avoir sacrément faim. Sur la base de ce postulat, le sacre de Basic instinct 2 apparaît comme évident. Pensez donc : une variation largement périmée d'un moule frites cultissime, servie dans 639 établissements après sa présentation calamiteuse devant la quasi-totalité des gastronomes que compte la maison Écranlargienne et la loi du nombre n'a plus qu'à opérer. Alors, cette pitance indigeste n'a pas volé ses lauriers (de thym) desséchés.

Certes, avouons que le pâté de tête au sang bleu d'Aristos mitonné par Charlotte de Turckheim disposait d'ingrédients suffisamment indigestes pour faire défaillir l'ensemble de la rédaction. Mais, après l'avis de gastro propagé par Louisa et Julien, était-ce vraiment raisonnable de se risquer à salir les sièges des salles publiques ? L'insupportable et Incontrôlable saucisson d'âne valait-il la peine de malmener les intestins de retardataires ? Ces questions seront malheureusement sans réponse pendant encore quelques mois. À ce moment là, hélas, les gourmets risque-tout de la casa ÉL seront déjà en train de régurgiter quelques tord-boyaux de l'année en cours (en guise d'apéro, le rhum fermenté de L'île aux trésors, les doubitchous de David Lynch…)

 

CLASSEMENT GÉNÉRAL DES 10 PLUS MAUVAIS FILMS DE 2006
Chaque image est cliquable et renvoie à la critique du film.



   
  1 - Basic instinct 2  
2 - Les Bronzés 3 3 - Incontrôlable 4 - Hell
5 - 16 Blocs 6 - Hell 7 - Fog
8 - Donjon & dragons, la puissance suprême 9 - Aeon Flux 10 - Da Vinci Code

 

 

CLASSEMENT PAR RÉDACTEURS 

 

LOUISA AMARA
Ayant paraît-il, une réputation de "gentille", au sein de l'équipe, ce flop a fait l'objet d'une attente croissante, le voici donc, avec un petit avertissement : je n'ai pas vu, ou voulu voir, Aeon Flux, Bandidas, Incontrôlable, 16 blocs,...qui font partie de plusieurs flops. Second avertissement, le classement fait à l'intérieur de ce flop suit une logique simple : plus le film m'a déçu (parce que j'en attendais beaucoup pour x raisons) plus il est en bonne place.

 

1- Les Aristos
Ou comment gâcher 1H30 de votre temps, une véritable torture, seuls la conscience professionnelle, et le secret espoir de voir les choses s'améliorer, m'ont maintenu dans cette salle. Le niveau 0 de la comédie et du cinéma français dans toute sa splendeur (et non, même au 15e degré, ça reste une véritable souffrance).

2- Les Bronzés 3
Une comédie lourdingue indigne de ses protagonistes, qui nous ont habitué au moins au minimum syndical, à part Marie Anne Chazel dont la filmographie reflète bien le... talent.

3- Basic instinct 2
Un scénario tellement ridicule qu'il en devient drôle. Sans aucun intérêt , à part pour les étudiants en infographie, qui pourront se pencher sur les milliers de plans retouchés à la palette graphique et admirer le travail de fourmi accompli en post prod (24 images par seconde... ouf !).

4- Tideland
On se sentirait presque trahi par Terry Gilliam avec ce film, qu'il a voulu réaliser pour lui-même. Dans un délire total, absurde mais sans magie, poussif, il en a oublié l'essentiel : raconter une histoire, développer des personnages, créer l'émotion. Dommage.

5- Le concile de pierre
Du grand n'importe quoi. Mais on ne le dira jamais assez : d'un livre médiocre (voir mauvais) on ne fait pas un bon film, sauf exception bien sûr. Alors prenez l'un des plus mauvais romans de Grangé, un réalisateur dépassé bien que talentueux, des acteurs perdus (que fais-tu là Sami Bouajila ?) et ou trop botoxés, et des dialogues dignes d'une série Z et vous obtenez une catastrophe à X millions d'euros. Quel gâchis !

6- Un crime
Harvey Keitel n'est plus un gage qualité depuis longtemps, malheureusement. Là, il nous rejoue la brute romantique, dans les bras d'une Emmanuelle Béart qui n'a d'autre talent que de se déshabiller pour montrer l'excellent travail de ses chirurgiens sur sa silhouette. Et dire que Benacquista, ici au scénario, écrit de bons romans et nouvelles...

7- Les mots retrouvés
On n'attendait pas grand chose.. mais au moins d'être diverti. Richard Gere dans un délire mystico-judéo-familial, le scénariste a fumé des joints en regardant un reportage sur la Kabbale. Difficile de voir d'autres explications pour ce désastre prévisible.

8- Appelez moi Kubrick
Lorsqu'un générique s'ouvre sur le logo d'Europa Corp, on peut avoir peur (à part 3 enterrements et Mensonges, trahisons et plus si affinités, aucune bonne surprise à ce jour). Les craintes sont ici justifiées : un John Malkovich en roue libre, qui cabotine à mort, sans une once de scénario tangible. Fatiguant !

9- Le Diable s'habille en prada
Le livre était génial, il suffisait de l'adapter correctement en gardant la fin d'origine, au lieu de transformer le tout en soupe familiale insipide à la Walt Disney. Une véritable trahison.

10- Destination finale 3
Quand on a adoré le 1 et le 2, on est en droit d'avoir aussi bien pour le numéro 3, non ? Bâclée, la série se transforme en parodie d'elle-même. Dommage.

 

 

VANESSA AUBERT

 

 

1- Two for the money
2- Les Bronzés 3
3- Comme tout le monde

 

 

PATRICK ANTONA

 

 

1- Hell
Une saison au top, une autre au flop, la gagnante s'appelle cette fois-ci Sara Forestier promue tête à claque djeun' de l'année, suivi de près par Nicolas Duvauchelle.

2- Wu Ji - Les Cavaliers du Vent
Quand un maître du cinéma chinois singe les tâcherons d'Hollywood et accouche d'un épisode de San Ku Kaï, le fan hardcore du wu xia pan qui sommeille en moi ne peut que pleurer.

3- Sheitan
Roxanne, Leïla et Julie-Marie sont très jolies devant l'objectif de Côme Bardon. Dommage qu'il n'ait pas réalisé le film, qui est une daube sans nom.

4- Les Bronzés 3
Amis pour le fric plutôt. Puant et honteux de la part de ce qui ont renouvelé avec talent le comique français dans les années 70. La vieillesse est un naufrage comme disait De Gaulle...

5- Da Vinci Code
Audrey Tautou apprenant qu'elle est descendante du Christ fût un des grands moments comiques de cette année. Ah bon c'était pas censé l'être ? Et en plus je donne la fin mais franchement, ce n'est pas très grave.

6- Président
Qui aime bien châtie bien, Albert on t'adore à Ecran Large mais bon, pas plus d'un nanard par an sinon après on y prend goût.

7- Fog
La vague des remakes inutiles ne cesse de frapper à Hollywood et commence à devenir de plus en plus énervante, même s'il y a du bon parfois, ce qui n'est pas du tout le cas ici.

8- X-Men: l'Affrontement Final
X-Men 1 et 2 : Bryan Singer. X-Men 3 : Brett Ratner , cherchez l'erreur. Et elle est de taille.

9- Takeshis'
Quand un grand du cinéma pédale dans la semoule et cherche le suicide artistique, cela devient vite une torture. Et même pas agréable au second degré.

10- Raymond
Ma punition de l'année à Ecran Large, avoir dû chroniquer un film où Robert Downey Jr se ridiculise pour payer ses frais d'avocat.

 

 

STEPHANE ARGENTIN

 

 

Borat
85

Shortbus
100

3- Tideland
120

4- L'Entente cordiale
90

5- La Malédiction
110

6- Duelist
110

7- Fog
100

8- Aeon flux
95

9- Basic instinct 2
115

10- Raymond
100

Total = 1000 minutes, soit plus de 16h30 de perdues au cours de l'année 2006 pour aller voir des merdes (sans compter le temps nécessaire pour se rendre à la salle où étaient projetés ces films). Soit l'équivalent d'une bonne saison complète de série TV de 22 épisodes de 42 minutes chacun (et là, en plus, on reste chez soi !). Un conseil : si vous devez rattraper ces films en DVD et que vous vous faites déjà royalement chier au bout de 20 minutes, appuyez sur « STOP », vous gagnerez votre temps. Pour les autres, certains de ces titres sont déjà cultes. Comme quoi, tous les goûts sont vraiment dans la nature…

 

LUCILE BELLAN

 

 

1- Hell
Petit indice : regardez l'affiche.

2- Qui de nous deux
Hell a trouvé son... sa remplaçante.

3- On va s'aimer
Au début risible et après juste chiant à mourir. Dommage parce que le potentiel sexuel d'un Julien Boisselier chantant était assez énorme.

4- The Great ecstasy of Robert Carmichael
Simpliste et prétentieux. Mais de qui se moque t-on ?

5- Camping
La beaufferie de l'année. Des acteurs qui ont l'air de ne pas jouer ensemble et les fesses de Mathilde Seigner. Trop c'est trop.

6- Les Irreductibles
Insignifiant. Et un mauvais point pour Kad (qui s'est rattrapé après avec Je vais bien ne t'en fais pas)

7- Quelques jours en septembre
Nouvel indice : re-regardez l'affiche de Hell.

8- La Jeune fille de l'eau
Un film sans âme bouffé par l'ego surdimensionné de son réalisateur.

9- John Tucker doit mourir
Les fans de séries TV l'attendait et finalement c'est même pas drôle. Une vraie déception.

10- Jean-Philippe
Un film à gloire de Johnny et de sa famille ? Il vaut mieux en rire qu'en pleurer.

 

FLAVIEN BELLEVUE

 

 

1- Donjons et dragons, la puissance suprême
Pomper La communauté de l'anneau est une chose mais quand c'est cheap et mal joué, bonjour les dégâts ! Cette suite a tout même le mérite de présenter de vrais personnages, chose dont le premier film se contre fichait éperdument… Mention spéciale pour la scène de la colombe…

2- Sexy Movie
L'humour gras a ses limites, ce film en est la preuve. 15 minutes de rires sur 1h23, c'est cher pour le prix de la place…

3- Ultraviolet
Kurt Wimmer tente de répéter la dernière scène d'action de son précédent et meilleur film Equilibrium sans jamais y arriver. Malgré une certaine esthétique, il arrive à nous désintéresser de l'histoire.

4- Basic instinct 2
Franchement qui attendait cette suite ? Dès le teaser, on savait ce qui nous attendait…1h 50 d'ennui !

5- 1802, l'épopée guadeloupéenne
La déception de l'année car je n'aurai pas imaginé figurer ce film dans ce flop 2006. Un film qui a obtenu plusieurs aides financières et qui relève d'une certaine importance historique pour la communauté antillaise…Un film bâclé du début à la fin (aussi bien au niveau technique qu'artistique) qu'on en est triste.

6- Eragon
Cette fois ci : Pomper La communauté de l'anneau avec un budget confortable n'est pas forcément payant si la mise en scène est absente et si les acteurs cabotinent. Dans ce dernier registre, mention spéciale à Robert Carlyle et John Malkovitch. On retiendra tout même l'effort fourni sur les effets spéciaux…mais ça ne fait pas le film !

7- The Grudge 2
La revanche des cheveux est de retour…au secours !!! Je n'arrive pas à sortir de la salle !

8- Le pacte du sang
La cuvée Renny Harlin 2006 est arrivée à point nommé pour ce flop 2006. L'an dernier, son Profession profiler figurait en bonne position, cette année il y avait de la concurrence. Pour en revenir au film, c'est The craft version masculine avec des scènes d'action pauvres voire absurdes (scène du ravin) et des dialogues hautement recommandables (« Tu viens faire un baby foot ? Non, je reste cool ! »)…

9- On ne devrait pas exister
Le film partait pourtant d'une bonne intention mais il devient très vite insupportable. On attend le prochain film d'HPG en se disant pour qu'il pourra faire mieux.

10- Underworld 2
Malgré quelques scènes d'action fort sympathiques, on ne retrouve pas l'ambiance du premier film. Décidément cette année 2006 n'était pas faite pour les seconds opus.

 


ERWAN DESBOIS

 

 

1- Basic instinct 2
Pas d'intrigue, pas de personnages, pas de spectacle : la négation du cinéma.

2- Zidane, un portrait du XXIème siècle
L'art moderne, parfois c'est bien, et parfois non. Devinette : à quelle catégorie appartient Zidane ?

3- La Crypte
Un bon vieux nanar pseudo-horrifique, il n'y a rien de tel pour s'amuser entre potes.

4- Firewall
Allez Harrisson, s'il-te-plaît, assume ton âge maintenant... ce serait mieux pour nous et pour toi.

5- Babel
Gonzalez Iñarritu a attrapé la grosse tête, et ses films choraux y perdent toute crédibilité.

6- Rochester, le dernier des libertins
Si c'était ça le libertinage au 18è siècle, et bien c'est mieux maintenant !

7- Président
De quoi redonner du poil de la bête à l'adage "on ne sait pas faire de films politiques en France" pour les 10 prochaines années.

8- Fast and furious Tokyo drift
Pas aussi risible que le 2 (était-ce d'ailleurs possible ?), mais un bon cru bien creux quand même.

9- Casino Royale
Il fut un temps où les James Bond innovaient par rapport au reste de la production. Maintenant, ils tentent péniblement de suivre les tendances en vogue.

10- Shooting dogs
Impossible de résister au plaisir de remettre une 2è fois Michael Caton-Jones (le réal de Basic Instinct 2) dans ce flop, avec ce pétard complètement mouillé sur le génocide rwandais.

 

THOMAS DOUINEAU

Ma principale et humble fonction sur Ecran Large n'étant pas d'arpenter les projections de presse, le cinéma se pratique sur mon temps libre. Ce temps libre m'étant compté au risque de voir s'allonger la liste des DVD à chroniquer ou des vidéos à mettre en ligne, une sélection s'impose d'office avant d'aller mettre les pieds dans une salle obscure. Vous ne trouverez donc pas dans ce classement les comédies françaises mâtinées de « beauf attitude » (Incontrôlable, Les Aristos et autres Camping) evitées comme la peste, ni les suites et remakes américains inspirés par le dieu dollar (Basic Instinct 2, Fog, etc…) qui, d'avance, me font dire que je vais perdre un temps précieux.

1- Les Bronzés 3
35 millions d'euros paraît-il. Soit autant que Le Nouveau monde, il n'y aurait pas comme un malaise ? Avidité ?

2- La Doublure
Weber n'est plus ce qu'il était : surfait, mal joué, mal filmé, peu crédible et pas drôle, La Doublure n'est même pas du niveau d'un mauvais vaudeville tant le comique de situation y est réduit à sa plus simple expression. Sénilité ?

3- La Jeune fille de l'eau
La grosse déception de 2007… On a perdu Shyamalan qui se vautre dans le conte pour enfants à peine moins dégoulinant de bons sentiments qu'un Disney. Et la mise en scène du « Spielberg indien » ne change rien. Qui a dit qu'à côté, The Fountain était d'une niaiserie mystico-métaphysique sans nom ? Shyamalan ferait bien de remettre les pieds sur Terre. Mégalomanie ?

 

ILAN FERRY

 

 

1- Exes
Hideux et ridicule, Exes n'est rien d'autre qu'un bon gros doigt d'honneur adressé au spectateur.

2- 16 Blocs
Fatigués, Donner et Willis nous livrent un polar poussif où le témoin à protéger est précisément le seul personnage que l'on ait envie de buter !!

3- Basic Instinct 2
Fausse suite et vraie arnaque pour ce pseudo thriller aussi mou que le silicone à l'intérieur des seins de Sharon Stone.

4- Donjons et dragons, la puissance suprême
Une suite fauchée tournée avec cinq acteurs dans la foret de Fontainebleau. A faire passer les films d'Uwe Boll pour du Michael Bay.

5- Ultraviolet
Le nanard en images de synthèses dans toute sa splendeur. Tout juste digne d'une cinématique PS2.

6- Edison
Casting de luxe en totale roue libre cherche réalisateur pour remake sous prozac de Copland. Merci d'adresser votre candidature au fan club de Justin Timberlake.

7- Le concile de pierre
Catherine Deneuve est un ours… no comment !

8- Dérapage
Le grand retour du thriller façon Hollywood Night porté par Jennifer Aniston en femme fatale et Clive Owen en défenseur de la sacro sainte famille. J'en ai les larmes aux yeux !

9- Le pacte du sang
Cinq jeunes têtes à claques jouent aux sorciers en en se balançant des boules d'eau dans la tronche. Harry Potter peut dormir tranquille.

10- Sexy Movie
Aussi fin et drôle qu'une blague de Cauet.

 

JULIEN FOUSSEREAU

 

 

1- Les Aristos
Cauet rêvant de grimper sur Charlotte de Turckheim grimée en walkyrie de seconde zone. Rien que pour ce passage représentatif de l'humour velouté des Aristos, je ne m'explique toujours pas mon 0/10.

2- Basic instinct 2
Je plains ceux qui ont raqué 10€ pour assister à ce festival de cabotinages, écrit et filmé avec les pieds. Reluquer furtivement la mammoplastie de Sharon Stone et son maquillage quintuple couche n'est même pas le commencement d'une consolation.

3- Incontrôlable
Michael Youn rêve de tourner sous la direction de Patrice Chéreau… On conseillera vivement à ce dernier de regarder Incontrôlable pour jauger son postulant. On félicite tout de même Hélène de Fougerolles qui, avec Les Aristos et Incontrôlable, vient de boucler une année riche en réussites artistiques.

4- Les Bronzés 3
Nos caricatures affectueuses et tordantes de français moyens en vacances d'il y a presque trente ans se sont transformés en un ramassis de vieux cons obsédés par le fric. Les Bronzés 3 pue tellement le cynisme et le mépris envers son public que ça en deviendrait presque pitoyable.

5- 16 Blocs
Ma critique (nulle et non avenue, il est vrai) se voulait être le reflet de la torture éprouvée par la diarrhée verbale de Mos Def. Mais le fond ne change pas, 16 Blocs reste un très mauvais film et le fait qu'il soit signé Richard Donner fait d'autant plus mal.

6- Ultraviolet
Avec son Fahrenheit 451 broyé par l'esthétique « matrixienne » et ses arts martiaux avec des calibres à chaque main, Kurt Wimmer avait déjà un profil de champion du monde. Envisagé comme une relecture futuriste de Gloria de Cassavetes (sic), Ultraviolet enfonce le clou avec une réalisation indigne d'une cinématique de PS1, une interprétation lamentable de l'ensemble du casting et une palette colorimétrique tellement criarde que seuls les daltoniens ne basculeront pas dans la folie névrotique.

7- Le pacte du sang
Un quatuor de faux sorciers / vrais blaireaux bodybuildés bandant pecs et biceps et pas foutus d'aligner deux répliques correctement, c'est marrant dix minutes. Subir un scénario d'une crétinerie abyssale, un montage clippesque dans ce qu'il y a de pire et du rock FM pourri pendant le reste du temps l'est nettement moins.

8- Aeon flux
Adapter à l'écran le série animée de Peter Chan était ambitieux. Malheureusement Aeon Sucks (tel qu'il est « affectueusement » surnommé aux USA) brille surtout par une trame bordélique et incohérente provoquant un inévitable désintérêt.

9- Dérapage
Ce flop annuel n'aurait pas été ce qu'il est sans la traditionnelle ode à l'autodéfense. Morale abjecte, hypocrisie réchappée de l'ère Reagan, suspense éventé dès la cinquième minute… pas de doute, Dérapage est bien à sa place !

10- La Jeune fille de l'eau
La Jeune fille de l'eau éviterait presque le flop s'il n'y avait pas cette prétention aussi déplacée que « lelouchienne » de Shyamalan à s'adjuger le rôle d'un écrivain au destin quasi messianique. La mégalomanie s'accommode mal du ridicule.

Hors Compétition :
- Angel-A de Luc Besson
C'est facile de sortir son navet la dernière semaine de 2005 pour tenter d'éviter les classements désobligeants. Seulement, ce serait dommage que ce splendide plagiat néo-beauf des Ailes du désir ne bénéficie pas d'un coup de projecteur, dans une colonne qu'il mérite amplement.

- Paris, je t'aime segment Gurinder Chadha
Le port du voile islamique comme libérateur de la condition féminine. Sans commentaire.

 

SANDY GILLET

 

 

1- Basic instinct 2
Un retour gagnant !

2- Un ami parfait
RIP

3- L'Equilibre de la terreur
De la série Z à la française même pas drôle.

4- X-Men: l'Affrontement Final
On n'osait y croire mais Brett Ratner l'a fait pour nous.

5- Les Bronzés 3
En attendant Taxi 4 ;

6- Origine
Une OAV qui va bien plomber le genre en France.

7- Family portraits
De l'indépendant ricain bien nauséeux et faisandé.

8- Le Grand Meaulnes
Un téléfilm français dans son acceptation la plus péjorative possible.

 

VINCENT JULE

 

 

1- Sheitan
Un sacré coup de gueule !

2- Incontrôlable
Insupportable

3- Hell
Qu'est-ce qui est le pire : l'adaptation ratée dans les grandes largeurs du bouquin de Lolita Pille ou un casting à se taper la tête contre les murs ? Peut-être les deux en même temps…

4- Exes, Les Irréductibles, Selon Charlie
Le brassage de vent est-il devenu un sport national ?

5- 16 Blocs / The Sentinel / Edison
Thrillers à la retraite.

6- On va s'aimer
Des idées à la con (des acteurs chanteurs de variétoche, des danseurs en collant, etc.) font un film à la con.

7- Donjons et dragons, la puissance suprême vs. Eragon
Canard en plastique vs. Dragon en animatronique.

8- Camping
Allez, claque m'en une sur la cuisse !

9- Toi, moi et Dupree
Dire que celui qui est capable du meilleur dans la comédie US est aussi capable du pire. Mais que fait Will Ferrell ?!

10-La rupture
Dire que celui qui est capable du meilleur dans la comédie US est aussi capable du pire. Mais que fait Steve Carell ?!

 

JEAN-NOEL NICOLAU

 

 

1- Les Bronzés 3
Sinistre, bête et méchant, d'un manque absolu de respect pour son public conquis d'avance, la vilaine arnaque de l'année.

2- Basic instinct 2
La même chose que les Bronzés 3, mais en plus drôle, et avec Sharon Stone, la meilleure pire actrice de 2006.

3- Incontrôlable
Plutôt « inconcevable », tant le film est une aberration du début à la fin (ah les blagues sur les nains et sur les vieux, garantes de l'humour made in France !), tellement vulgaire et stupide que l'on reste fasciné.

4- La Doublure
L'humour grabataire à son sommet, avec Daniel Auteuil dans le rôle de Louis de Funès période Gendarme.

5- Eragon
« That's the spirit », l'esprit du nanar grand cru, sans doute.

6- Lucky girl
La mascotte d'EcranLarge, la très conceptuelle Lindsay Lohan, s'offre une comédie romantique d'une niaiserie à couper au couteau, ainsi qu'une performance à faire frémir ses admirateurs les plus intraitables (dont votre serviteur).

7- Ultraviolet
Fidèle à son titre, un film à regarder obligatoirement avec des lunettes de soleil.

8- Aeon flux
Parvenir à ennuyer le spectateur à ce point en filmant copieusement une bonnasse en tenue moulante, c'est la performance cinématographique de l'année.

9- Sheitan
Mortel ce film ! Oui, littéralement mortel, ce film…

10- Miami vice
Un top flop se doit de contenir une vraie déception, quelles que soient les qualités de l'œuvre citée. De la part de Michael Mann, Miami Vice est un choc, le réalisateur adapte le mauvais goût des années 80 à la laideur des années 2000, un mélange particulièrement indigeste.

 

LAURENT PECHA

 

 

1- Fog
Le pire dans l'histoire est de voir Carpenter cautionner cette nullité abyssale.


2- La Malédiction
Le film de terreur à 2 de tension. 

3- Incontrôlable
Michaël Youn m'a volé 90 minutes de ma vie. Littéralement insupportable !

4- Basic instinct 2
Le retour foireux de la décennie, du siècle, du millénaire.

5- 16 Blocs
Si j'avais pu être le héros de La Rose pourpre du Caire, Mos Def, sa voix de Daffy Duck et son obsession pour les gâteaux serait passé de vie à trépas en moins de dix minutes.


6- Tobe Hooper's Mortuary
Dire qu'il s'agit du mec qui a signé Massacre à la tronçonneuse !

7- La Crypte
La punition ultime pour les gens n'ayant pas apprécié The Descent.

8- Bandidas
Une insulte au western.

9- Aeon flux
Charlize, un conseil, flingue ton agent, il en va de la survie de ta renommée d'actrice.

10- Donjons et dragons, la puissance suprême
Dans 20 ans, la séquence de la colombe continuera à me faire hurler de rire.

 

FREDERIC RENAULT

 

 

1- Donjons et dragons, la puissance suprême
Champion incontesté de l'année, Donjons et dragons, la puissance suprême est un chef d'oeuvre de nullité. Cette chose proto filmique britannico-bulgaro-lithuanienne transcende le simple navet de troisième zone pour atteindre des sphères insoupçonnés de drôlerie, de ringardise et de cheapitude (du terme anglais "cheap" , pas cher, bon marché). On rigole encore du gag de la colombe tandis que Bruce Payne, fidèle à lui même, vient payer les traites de sa bagnole. On repense alors aux heures glorieuses de la Cannon, à Christopher Lambert se la jouant divinité électrique dans Mortal Kombat, et on se demande comment diable ce blob pelliculaire a pu dépasser le rayon du bas d'un vidéo club de quartier pour atterrir en salles ? Nanarissime.

2- Aeon flux
Attention, là, c'est du lourd. C'est une Charlize Theron fraîchement oscarisée (c'est pas en or ces machins là, c'est en coke compensée) qui est venue se perdre dans l'adaptation navrante et immatérielle d'une médiocre série animée made in MTV. Le pire, c'est qu'on rigole même pas.

3- Da Vinci Code
S'il fallait trouver l'adaptation la plus fidèle, le Da Vinci Code décrochait la palme avec un paquet de longueurs d'avance. Le succès interplanétaire au box-office fut à l'avenant des ventes de livres, et l'histoire aussi inconsistente que l'accent anglais d'Audrey Tautou. Ils vont bien nous faire une suite vu le carton, non ?

4- Hostel
Eli Roth s'expatrie dans les pays d'Europe de l'Est pour exhiber (gratuitement) du nichon bulgare ou tchèque, torturer (gratuitement) de l'étudiant et se la jouer cool vis-à-vis de son pote Tarantino. Consternant.

5- Eragon
Le néant narratif porté au pinacle de la "superproduction au casting de stars". John Malkovitch est invisible (tant mieux pour lui), Djimon Hounson itou, et Jeremy Irons même pas drôle. Au moins, Robert Carlyle assume lui le ridicule de la situation et en fait des caisses pour pas un rond.

6- Firewall
Une seule chose : le collier de chien GPS. Si ca c'est pas du deus ex machina comme on n'en fait plus, je rends mon tablier

7- Le Labyrinthe de Pan
A trop vouloir mélanger histoire et féérie, Guillermo del Toro se prend copieusement les pieds dans le tapis et rate le coche. Alors certes, Sergi Lopez est toujours aussi bon pour jouer les brutes épaisses, mais l'histoire qui ne va pas au bout de son idée, ça finit par énerver.

8- Toute la beauté du monde
Si Marc Esposito s'était contenté de simplement filmer les vacances de Marc Lavoine et Zoé Félix en Thaïlande, ça aurait pu passer. Mais avec ses dialogues dignes du Vercingétorix de Christophe Lambert et son histoire à se tirer une balle dans le pied, il achève le spectateur en même temps que le peu de crédibilité que le chanteur avait acquise en tant que comédien.

9- Silent Hill
On savait déjà Christophe Gans porté sur le nanar auteurisant depuis Crying Freeman et Le Pacte des Loups, il enfonce le clou avec son Silent Hill en carton plus mou du genou qu'une partie de solitaire. Non, monsieur Gans, faire du jeu vidéo au cinéma, ca n'est pas possible.

10- X-Men: l'Affrontement Final
Mené en dépit du bon sens, le budget réduit par les Jivaros, et Brett Ratner appelé en pompier pour mettre en boîte, le projet avait tout pour être un fiasco. Et c'est bien le cas, en dépit du carton monumental au Box-office américain. Magneto fait le branleur avec le Golden Gate et Jean Grey joue les "doomsday device" tandis que Wolverine roule des mécaniques. Pathétique.

 

DIDIER VERDURAND

 

 

1- Un ami parfait
Tous les moyens sont bons pour rendre hommage à Francis Girod.

2- Terreur sur la ligne
Moins flippant que 118 218.

3- Basic instinct 2
Pire qu'un téléfilm du dimanche soir sur M6.

4- Dérapage
Direct à la casse.

5- La Jeune fille de l'eau
Elle coule à pic.

6- The Fountain
Requiem pour un con.

7- Underworld 2
En dessous de tout.

8- Da Vinci Code
Rions avec la Joconde.

9- Paparazzi objectif chasse à l'homme
Lindsay Lohan manque à l'appel.

10- Bandidas
Débandas.

 

AUDREY ZEPPEGNO

 

 

1- Hell
La cendrillon des temps modernes claque trois Smic dans la journée pour se fringuer haute couture et elle a le culot de chialer parce qu'elle se sent trop seule dans son 100m2 high tech du 16ème. Bouhhh ! Arrête la coke ma belle et mate les infos, ça t'éveillera aux choses de la vie !

2- Les Bronzés 3
Patrice Leconte ressemble à Jean-Claude Dusse, il ne peut pas TOUT miser sur le physique ringard de sa bande de joyeux drilles. Les seins siliconés, les moumoutes peroxydées, ça ne suffit pas à faire un bon reloaded. Les bonnes recettes sont périssables. Basta cosi !

3- Célibataires
Le fléau du siècle ? Le trentenaire célibataire qui se livre à la branlette Meetic, chasse la donzelle virtuelle et consent à quelques blind tests quand Papa et Môman menacent de les déshériter. De la bluette version chouchou et loulou, filmée avec les pieds.

4- Da Vinci Code
Qu'est-ce qui différencie un bon bouquin d'un mauvais film ? Demandez à Ron Howard, il a tous les bons filons.
5- La Doublure
Un tandem mortel, l'attraction des contraires, la mise en scène appauvrie et les tics de la comédie vintage des 80‘s. Rien ne vaut une bonne vieille rediffusion des Fugitifs !

6- Camping
The film de vacances à la mords moi le nœud. The port du string obligatoire. The one man show typique du roi de la lose. Pour se mettre dans l‘ambiance cagole, on commanderait bien un double Ricard on the rocks mais ça ne nous saoulerait pas assez pour qu‘on fasse risette.

7- Tideland
Terry plane à 10 000. On ne comprend nib à son trip extatique. Seule échappatoire possible : se laisser porter par ses plans séquences champêtres et sombrer dans les bras de morphée. Sors de ce corps David Lynch !!!

8- Utra Violet
Milla a beau être archi bandante dans sa combi moulante, passé un quart d'heure, on se dit qu'elle aurait dû raccrocher les gants après Le cinquième élément.

9- Bandidas
Calamity Salma et Calamity Pénélope jouent aux cow-boys et aux indiens. La Salma s'emmêle les pinceaux dans ses étriers. Qui bouffe le sable ? Toute la branche féminine du public qui ne frémit pas à la vision de ce tandem de brunes piquantes.

10- Silent Hill
Nannn ! L'adaptation d'un jeu vidéo culte ne se borne pas au rendu visuel ! Ça aide aussi de broder un scénar intéressant.

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