Tout James Bond : Le Monde ne suffit pas, Bond la mort dans l'âme pour Pierce Brosnan

Maeva Antoni | 17 septembre 2021 - MAJ : 17/09/2021 18:07
Maeva Antoni | 17 septembre 2021 - MAJ : 17/09/2021 18:07

Le Monde ne suffit pas, ce soir à 21h05 sur France 3.

Quelques mois nous séparent encore de Mourir peut attendre, et alors que la dernière aventure de James Bond dans laquelle officiera Daniel Craig attend sagement de pouvoir être exploitée en salles à l'international, Ecran Large ré-explore l'intégralité de la saga consacrée à l'agent 007.

Pierce Brosnan a repris le flambeau à Timothy Dalton avec un certain brio grâce à GoldenEye. Si la suite, Demain ne meurt jamais, a été une pétarade pyrotechnique, le 19ème film de la franchise prend une toute autre direction sous l’influence d’un Brosnan qui souhaite donner une dimension plus sombre et plus psychologique à son personnage. 

Le cul un peu entre deux chaises, Le Monde ne suffit pas de Michael Apted tente de le contenter tout en restant un divertissement qui dépote. Un cocktail plus détonant que la vodka-Martini de James et qui nous offre un film hybride, étrange et fascinant. Loin de la violence de Dalton ou de la bouffonnerie de Roger Moore, Brosnan tente ici de trouver sa voie dans le noir. 

 

Affiche officielle

 

De quoi ça parle 

En Espagne, Bond fait le garçon de course pour le MI6 afin de récupérer l'argent d’un magnat du pétrole, Sir Robert King. Une petite blague de mauvais goût plus tard, il se met également en quête d'informations sur le meurtre d’un de ses collègues espions, mais le tout finit en pugilat explosif. Et avant que le banquier ne crache le morceau, il est tué par son assistante.

De retour à Londres, l’agent rapporte les billets à M et à son ami Robert King. Cependant, une bombe était cachée dans une liasse. King meurt en emportant un bout des murs du MI6. James poursuit alors la tueuse (toujours l'assistante), dans une course de bateaux sur la Tamise. L’agent mouille la chemise et se blesse à l’épaule mais la vilaine préfère se suicider que parler. Intermède musical.

 

photo, Pierce BrosnanMouillé, mais jamais négligé

 

On se retrouve à l’enterrement de King et on fait la connaissance de sa fille Elektra (Sophie Marceau). Intrigué, James mène sa petite enquête sur elle et apprend qu'elle fut jadis victime de kidnapping. Il découvre que le meurtre de Sir King a été commis par celui qui a enlevé la jeune femme : le terroriste Renard (Robert Carlyle). Bond devient alors le garde du corps d’Elektra et la rejoint en Azerbaïdjan sur son pipeline. Pendant une balade en ski, il se font poursuivre par des motoneiges volantes.  

Bond retrouve son vieil ami Valentin Zukovsky (Robbie Coltrane) au casino pour acquérir des renseignements sur Renard. Pendant ce temps, le méchant et l’assistant d'Elektra fomentent un coup alors que cette dernière a enfin mis Bond dans son lit. La nuit, l’assistant est tué par James, qui prend sa place dans un vol vers le Kazakstan, où des sites nucléaires sont désaffectés. L’agent rencontre la physicienne nucléaire Christmas Jones (Denise Richards) avant un premier face à face avec Renard, qui veut voler une bombe.

 

photo, Pierce Brosnan, Sophie MarceauVodka-Martini au shaker, pas à la cuillère

 

Le terroriste s’enfuit avec la bombe nucléaire, faisant comprendre à James que sa copine Elektra est de mèche. La bombe finit dans le pipeline des King, alors Bond et Jones s’en vont la désamorcer en voiturette de golf pour tuyaux et se font passer pour morts. En Turquie, Bond rejoint Vladimir, mais ils se font attaquer par des hélicoptères ouvre-boîtes. L’espion réalise que Renard veut transformer un sous-marin nucléaire en bombe afin de pulvériser le pétrole occidental.

Bond, comme toujours, se fait prendre. Elektra en profite pour le torturer à la mode moyenâgeuse. Vladimir vient à la rescousse et James finit par exécuter Elektra avant de sauter dans le sous-marin. Après une grosse baston avec Renard, l'espion finit par gagner et sauve le monde. Pour fêter ça, il s’envoie Christmas sous les yeux du MI6.

 

photo, Pierce Brosnan, Denise RichardsSi, si, ils désamorcent une bombe nucléaire là

 

Pourquoi c'est désespérément bien

Pierce Brosnan est arrivé dans le petit monde de James Bond avec panache en succédant à un Timothy Dalton sombre et violent, qui n’est pas toujours au goût des amateurs de l’espion gogo-gadgeto-rigolo. Après une entrée en matière en fanfare avec le très bon GoldenEye, Brosnan continue les succès avec Demain ne meurt jamais.

Beau carton, le second film de l’acteur irlandais encourage le studio à remettre cela rapidement et à ainsi battre le fer tant qu’il est encore chaud. C’est comme ça qu’arrive Le Monde ne suffit pas en 1999, le dernier Bond du millénaire. Mais autant la MGM et les Broccoli étaient tentés de réutiliser l'explosivité de Demain ne meurt jamais, qui avait prouvé son efficacité, autant Pierce (pour qui c’était normalement le dernier film dans la peau de l’espion) voulait quelque chose de plus sombre et plus personnel.

 

photo, Pierce BrosnanIl voit la vie en blues

 

L’acteur souhaitait un remake de Au service secret de Sa Majesté, à son goût le meilleur film de la franchise. Mais le non catégorique de l’autre côté de la table a poussé tout le monde au compromis. Lui a été alors proposé un scénario original : Le Monde ne suffit pas. Un titre en référence directe au seul film porté par George Lazenby et au passé du célèbre agent (ces mots étant sa devise familiale). Brosnan était partant et offrait alors un nouvel éclairage au personnage.

Car avec Le Monde ne suffit pas, le ton change du tout au tout, avec une histoire plus désespérée, moins foutraque et plus faible en explosifs. Si le film est sombre et s'annonce comme l’héritier de la machinerie lancée par l’ère Dalton, il perd la rage pour tomber dans la mélancolie. Un spleen qui surprend mais qui apporte une belle complexité à cet espion souvent superficiel. L’histoire tourne autour de la perte, du vide émotionnel, de la torture, de la manipulation. Fait rare, ici, on prend le temps de creuser les personnages en laissant un peu de côté les explosions.

 

photo, Pierce Brosnan, Sophie MarceauUne femme à la poigne d'acier

 

Un monde froid où les sentiments sont toujours les instigateurs d’une chute. Ici, les relations amoureuses sont plus complexes et maladives, loin du passe-temps qu’elles représentent dans les autres films. Le personnage d’Elektra King est une femme meurtrie, souffrant d’un syndrôme de Stockholm virulent et amoureuse d’un terroriste incapable de ressentir quoi que ce soit physiquement, mais tout de même éperdument épris de son ancienne captive. La facture du psy doit être salée.

Et James Bond n’est pas en reste. On le voit se faire manipuler, se faire casser par Elektra, que le choc post-traumatique, à la suite de son kidnapping, a rendu glaciale. Bond est ici loin du surhomme, il est faible et blessé, il n’est plus celui qui tire les ficelles grâce à son bagou. Le héros est plus vulnérable mais également plus sombre, capable de tuer quiconque de sang-froid et à bout portant. 

 

photo, Robert Carlyle, Pierce BrosnanExécution sommaire

 

Bond devient presque alors le méchant, en menaçant, en pointant son calibre sur un Renard sans défense, en abattant Elektra sans sourciller ou en terrassant le terroriste en lui brisant le cœur. Un personnage dominé par des émotions confuses, qui lui font parfois franchir une ligne. Plus humain, il n'est plus un héros sans reproche. 

Un récit loin du panache souriant auquel Bond nous a habitués et qui rejoint directement les inspirations de Brosnan. Mais si l’histoire est noire et cynique, elle ne manque pas pour autant de retournements de situation, en particulier grâce à Elektra, dont l’aliénation mentale offre un twist de qualité. Le Monde ne suffit pas est un James Bond à part dans la tradition bondienne, avec une intrigue aussi claire que dépressive et des personnages tous sous Prozac.

 

photo, Sophie MarceauEscaliers pour l'échafaud

 

Pourquoi c'est quand même désespérant 

Si Le Monde ne suffit pas s’écarte de la tradition de la franchise de par son ton mélancolique, le studio et les producteurs ne semblaient pas décidés à laisser Brosnan faire un film dépressif. Pour pallier ce récit étonnant, le scénario se ponctue de scènes d’action au tempo bizarre, comme réglées par un métronome balançant une grenade dès qu’on s’enfonce dans le lugubre.

Le Monde ne suffit pas a peur de prendre à bras le corps son identité sous antidépresseurs et tente de relancer le tout avec des explosions mal agencées. Au lieu de continuer à creuser l’intime, comme ils le font si bien, les scénaristes Neal Purvis et Robert Wade se sentent obligés de respecter le cahier des charges de la franchise avec un peu de pyrotechnie. Mais, comme s’ils ne savaient pas quoi faire quand l’action est requise, le récit cède directement aux codes éculés de la saga : la course en ski, le sous-marin, la blonde sulfureuse...  

 

photo, Pierce BrosnanPrescription : une explosion toutes les douze minutes pendant deux heures

 

L’action n’a rapidement que le rôle de soupape pour respirer entre deux dépressions nerveuses. Car après une scène prégénérique folle, avec la course-poursuite haletante sur la Tamise, le reste n’est là que pour combler un trou quand il est estimé que le film manque de rythme. Un côté factice qui parait rêver de glisser l’action sous le tapis. Un petit boum par ci, un petit coup de pied par là et on doit se rassasier avec ça. Le Monde ne suffit pas est comme le montage de deux films bien différents ; l’émotionnel et l’action n’arrivent pas à être en harmonie.  

De plus, Michael Apted est bien moins à l’aise lorsque ça se met à remuer. Dès que Bond doit mouiller la chemise, la réalisation est plate, convenue et vieillotte. Des zooms un peu ringards et des plans sans rythme persistent à rendre l’action du film anecdotique. Le Monde ne suffit pas manque de folie de ce côté-là, de la folie nécessaire à faire de lui un métrage majeur et pas seulement un drôle d’OVNI coincé entre deux chaises électriques.  

 

photo, Denise RichardsDr. physique nucléaire

 

De plus, le film ne peut s’empêcher de retomber dans de vieux travers. Car si la vraie James Bond Girl, Elektra, est élégante et jamais sur-sexualisée, si elle est tragique et investie d’une vengeance terrible, son négatif Christmas Jones représente l’âme de la tradition bondienne à l’ancienne. L’apparition de Denise Richards, en mini-short et crop-top moulant tout en se présentant comme docteure en physique nucléaire, la renvoie directement à l'héritage très male gaze de la saga. Malgré ses diplômes, elle est plutôt nunuche et juste là pour être jolie. 

Et pour respecter la tradition, on la prénomme Christmas (Noël, en français) afin de suivre la lignée d’Octopussy, Xénia ou encore Pussy. Si Elektra n’est pas en reste avec son prénom d’escort girl de luxe, elle réussit à s’éloigner de cette image à chaque fois qu’elle passe à l’écran. Bien que le métrage réussisse parfois à ne pas trop mettre le doigt dans l'engrenage de la misogynie, il se rattrape sur la fin avec, en moins d'une minute, Bond qui qualifie le personnage de Richards de dinde avant de coucher avec lui sous les yeux de sa patronne. La grande classe.

Tout était là, mais il a fallu qu'une partie du film passe à la trappe. Il aurait presque nécessité deux réalisateurs différents, un pour les scènes intimes et un autre pour les bastons et les explosions. L’ambition était belle mais trop intimidante et c’est dommage vu le potentiel que Le Monde ne suffit pas avait sous le pied.  

 

photo, Sophie Marceau, Pierce BrosnanIls se regardent dans le blanc des yeux, et là on envoie des motoneiges volants

 

Le Business Bond

Comme toujours, la promo autour de ce nouveau James Bond a été gigantesque et cela a permis au film de faire mieux que le volet précédent, Demain ne meurt jamais. Avec ses 361 millions de dollars de recette pour un budget de 135 millions, Le Monde ne suffit pas passe devant le second James Bond porté par Brosnan et ses 339 millions. 

Sa grande source d’inspiration, Au service secret de sa majesté, est par contre logiquement dans les choux avec sa recette de 64 millions de dollars (hors inflation).

 

photoPetit passage éclair à la banque

 

Pourtant, même si les chiffres sont bons, ce n’est que la seconde fois (avec Permis de tuer) de toute la franchise que le film ne parvient pas à rembourser son budget avec les recettes sur le sol américain. Une mise de 135 millions et un résultat de 126 millions aux États-Unis, ce n’est pas une grande réussite pour Bond chez l'oncle Sam. Surtout que le budget était à la hausse après les 110 millions de Demain ne meurt jamais et les petits 58 millions de GoldenEye.

Cependant, il faut dire qu’en cette année 1999, la concurrence était féroce dans le monde hollywoodien. Avec entre autres Star Wars : Episode I - La Menace fantôme, qui a éclaté ses rivaux avec un total de 924 millions de dollars, Sixième Sens de M. Night Shyamalan (672 millions) ou encore Matrix (460 millions). Des films bourrés d’effets spéciaux novateurs, qui ont peut-être un peu fait passer notre cher espion pour un ringard.

 

photo, Judi DenchLe compte est Bond

 

Une scène culte

James Bond, le cœur brisé par Elektra, ne ressent plus rien et l’abat d’une balle avec un sang-froid et un aplomb qui donnent les foies. Après avoir poursuivi la jeune fille, certaine que son amour pour elle lui sauvera la vie, il la voit se donner, sûre d'elle, à sa gachette. La seule fois où elle perd son sourire est quand James hausse la voix, signe qu'elle ne réagit qu'à la violence. Alors qu'elle est en communication radio avec Renard et qu'une fois encore, elle sous-estime le bon vieux Bond, ce dernier tire une balle unique, mais meurtrière.

La version française perd le beau jeu de mots You would miss me (Je te manquerais, en français), I never miss (Je ne rate jamais mon coup, en français), mais la froideur de la scène est tout de même palpable. Si l’espace d’une seconde après le meurtre, il se penche sur le corps mort avec une attitude pleine de regrets sur ce qu’aurait pu être cette femme dans d’autres circonstances, il se remet très vite pour partir à la poursuite de Renard dans un plongeon digne des Jeux Olympiques. Une scène glaçante et tragique qui illustre le ton de tout le film.

 

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commentaires
Maxito82
20/09/2021 à 14:11

Cette période où ils mettent de la musique d'ascenseur sur les scènes d'action, est unsupportable

Dehem
19/09/2021 à 10:08

Exactement le même avis que Kyle Reese...
J'ai voulu le revoir, quelle erreur... c'est mauvais, ringard, daté... on dirait que le film a 20 ans de plus...
La seule chose que j'aime ( hormis la plastique des actrices) est la chanson de Garbage.

Tom’svev
18/09/2021 à 10:51

Foireux les seuls points positif sont le jeu de Sophie Marceau dont le charisme et la beauté naturelle me fait penser que si elle n’as pas percer au USA c’est qu’elle ne le voulais pas. Carlyle est bien aussi, leur jeu grave tranché avec la mollesse du film. Scènes d’action laborieuse, celle de l’´helico et la BMW ... le Pire étant Brosnan qui si il veut un film + sérieux et noir le décridiblise instantanément avec son jeu nonchalant, la scène de la poursuite sur la Tamise, qd son enfin plonge ds l’eau, il reserre le noeud de sa cravate et là devient un Bond à la Roger Moore avec lequel il partage cet expression dédaigneuse, le Pire est à venir avec Meurs un autre jour ...

Pulsion73
18/09/2021 à 07:51

Kyle Reese, d'accord avec toi. Brosnan était bien mais ça restait de la série B de luxe avec clichés et vannes de l'ère Moore essentiellement. M à eu plus de profondeur psychologique avec l'arrivée de Craig, etc.

Kyle Reese
17/09/2021 à 22:51

J'ai essayé de nouveau de regarder ce film à l'occasion de sa diffusion mais non au bout d'1 heure qui me paraissaient déjà le double j'abandonne. Rien n'est crédible, c'était vieillot déjà bien avant l'heure et les gadget à la con je ne peux vraiment plus. Question profondeur du personnage c'est zéro, zéro ... zéro n'en déplaise à la critique qui y trouve bien des choses.
Et c'est là qu'on peut voir l'étendu du travail effectué depuis Casino Royal sur la nouvelle saga avec Daniel Craig. Son perso a des fêlures, des secrets, des doutes, une histoire, une origine, des espérances et tout le reste est tellement plus maitrisé, moderne, avec du style et de classe. L'ère Craig a ringardisé, l'ère Brosnan. Les Dalton s'en sortent mieux car plus terre à terre avec une vrai fougue de l'acteur j'ai l'impression. Les Moore étaient déjà kitch à leur sortie, c'est plus de la comédie qu’autre chose. Reste les 1 er Connery, films aux charmes désuets devenus "vintage" dans le bon sens du terme.
Vivement le final des Craig et je reste très curieux de la suite sans lui. Renouveler 007 comme Craig et son équipe l'ont fait me parait être une presque mission impossible.

Pat Rick
17/09/2021 à 19:56

Un film imparfait mais tout de même un 007 qui assure le spectacle.

Horky
30/08/2021 à 23:13

De tous les Bond, ceux avec Pierce Brosnan sont les meilleurs. Et même s'il est vrai que celui ci est un peu en dessous des autres, il est en tout cas bien au dessus de ceux avec Craig qui sont les moins bien de la série.

Une once de réconfort
30/08/2021 à 17:15

Aïe aïe aïe... après Demain ne meurt jamais, c'est une douche froide ! Là tentative de rendre Bond plus "humain/sombre" est inintéressante au possible.
Avec un retour des gadgets à usage graveleux digne de la période Moore ! (Lunettes spéciales pour voir sous les vêtements, images satellite thermique pour révéler les ébats de Bond...)
En plus, aïe aïe aïe Brosnan, Marceau, Richards jouent mal. En même temps pour cette dernière c'est pas ce qu'on lui demande. Mais je trouve que Brosnan se la pète grave dans celui là.
Et puis le sujet de ce film c'est plus les femmes qui tourne autour de Bond. Soit elle cherche à le tuer, le bride dans son travail, le torturer,... ou lui évite de passe la fin d'année en solitaire, avec sa dinde et sa grosse bûche.
En gros une vielle chieuse de patronne, une névrosée, ou une paire de seins.
Je me demandais même si Bond n'allait pas formé un groupe de parole avec Renard pour les mecs qui souffrent de leurs relations avec les femmes...
Ça aurait été plus intéressant que ce film.
En parlant de choses intéressantes.
Le personnage de Richards c'est la misère totale ! Retirer là du film et ça ne manque même pas au scénario. Ce dernier tente de manière stupide de la justifier comme quoi Bond a besoin d'elle pour désamorcer une bombe atomique...alors que je vous rappelle que dans le précédent film on le voyait commencé à démonté un missile nucléaire à la pointe d'un couteau, pour le désamorcer.
Non ce personnage ne sert à rien. En plus docteur en physique nucléaire ne garantit de savoir désamorcer une bombe nucléaire, sinon le CERN à Grenoble est rempli de gens capables de faire ça ! En plus à la fin ça lui sert même pas a Bond... Vraiment nul!
Rien ne marque dans ce film. Même la musique de David Arnold, que pourtant j'adore, laisse aucun souvenir. Même si celle de Serra dans Goldeneye ne convient pas, on s'en souvient.
L'image, le montage, le son, l'humour, l'écriture, ils n'y a rien de a sauver . C'est une grosse coquille vide.
Ah si la course poursuite au début, qui quand elle se termine donne l'impression que le film est fini et qu'on passe à autre chose.

Bref ennuis, se prend trop au sérieux, inintéressant : Le monde ne suffit pas, ce le "Derrick" de la période Brosnan !

Anderton
30/08/2021 à 11:55

Ce Bond a mis très longtemps à faire son bonhomme de chemin dans ma liste de préférés. Il est clair que cet épisode lorgnait davantage vers des ressorts psychologiques plus poussés que d'habitude. Et c'est d'ailleurs pour ça que ce Bond a du mal à coller avec le cahier des charges de l'époque (contrairement aux épisode de Craig dont le CdC a été revue pour méler actions et psychologie (avancée)).
C'est finalement le côté réaliste de cet épisode qui a fini par me plaire et faire de ce Bond mon Brosnan préféré : les sites et décors sont/font vrais (on est loin de la base enfouie dans la jungle de GoldenEye), les technologies de destruction sont réelles même si vues et revues (exit les bateaux furtifs et autre perforeuse de Demain ne meurt jamais), et les SFX sont essentiellement basés sur des miniatures/maquettes ou effets spéciaux de plateau déclenchés en "live". L'âge de Bond est assumé et sutout son penchant pour une froideur et une insensibilité grandissante est bien amenée (et déjà effleurée dans l'épisode précédent avec l'exécution du Dr Kaufman).
Mais c'est surtout le contexte géopolitique très actuel de l'époque à la base de l'intrigue : tout comme pour les 2 premiers épisodes avec Brosnan, un réel effort de scénario est fait pour ancrer cet épisode dans une réalité même si très vite l'intrigue déroule le fameux cahier des charges Bondien avec ses légers stéréotypes et facilités scénaristiques.
Seuls regrets : le personnage de Denise Richards pas très convainquant (le côté sexy aurait pu être mieux présenté), quelques gagets et vannes un peu bas du front (Ah, les fameuses lunettes permettant de reluquer les dessous féminins... et les flingues aussi).
J'ai hâte le prochain épisode qui est pour moi le plus foireux des Brosnan et même de toute la saga !

xav
30/08/2021 à 10:31

Ce n'est pas mon film préféré, loin de là, mais je respecte les qualités et les ambitions de ce film. Dans 99% des films d'action et donc des James Bond, le jeu d'acteur n'est pas très très exigeant, demande du charisme mais pas une très très grande profondeur, autant pour les rôles de méchants que de protagonistes. (A moins d'être dans le cinéma de Christopher Nolan ou de Tarantino, les rôles de méchants sont rarement des rôles à oscar). Mais ce film fait partie des 1% d'exceptions: c'est le seul James Bond à exiger de leurs trois acteurs principaux des performances dignes d'un film psychologique. Pierce Brosnan, Sophie Marceau et Robert Carlyle jouent trois animaux blessés et détraqués qui composent un triangle amoureux torturé, avec une tension dramatique à couper au couteau. Tout le film repose là-dessus.
Comme le dit l'article, dommage qu'il y ait à côté des éléments plus "bondiens" qui ancrent sans grande subtilité le film dans la tradition de sa franchise, et l'empêchent de décoller vraiment.

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