Le Prince d'Égypte : le véritable chef-d'oeuvre anti-Disney de Dreamworks ?

Déborah Lechner | 14 mars 2021
Déborah Lechner | 14 mars 2021

Dans les années 90, le tout jeune studio DreamWorks Animation s'est lancé le délicat défi d'adapter une partie du livre de l'Exode avec Le Prince d'Égypte. Et c'était vachement bien.

Après des décennies de règne sans partage de Mickey sur le monde de l'animation occidentale, la fin des années 90 a marqué l'émergence d'un sérieux concurrent pour Disney : DreamWorks SKG et sa division DreamWorks Animation, qui devint plus tard un studio indépendant. Aujourd'hui, plusieurs titres très populaires sont affiliés à la firme, notamment la merveilleuse trilogie Dragons, la saga Shrek, les films Kung Fu PandaMadagascarTrolls ou encore Les Croods.

Mais on a généralement tendance à oublier les tout débuts de la compagnie et plus particulièrement son premier succès commercial, Le Prince d'Égypte, un film sur Moïse et l'Exode du peuple hébreu, qui a pourtant divisé l'opinion à sa sortie en salles en décembre 1998.

 

photoDreamWorks débarque sur les terres conquises de Disney

 

LA TERRE PROMISE 

En ce qui concerne ses productions animées, Disney cultive depuis toujours une dimension très familiale, garantissant aux spectateurs des films inoffensifs, mais suffisamment réfléchis pour porter des messages moralistes à destination de son jeune public. Et sans rival pour gêner Mickey dans sa course, la firme s'est rapidement imposée comme le grand manitou de l'animation occidentale, lui greffant un caractère obligatoirement enfantin, par le biais d'un cahier des charges très codifié.

Si bien qu'il était courant, et c'est malheureusement encore le cas, d'entendre que l'animation est un genre principalement réservé aux petits, certains concédant parfois le ton plus mature des films animés japonais. C'est précisément ce que voulait contredire l'ancien président de Walt Disney Pictures Jeffrey Katzenberg, après que les tensions entre lui et le patron Michael Eisner aient causé son départ en 1994. 

 

photoÇa commence un peu comme un Disney, mais faut pas croire

 

Cette même année, le producteur a fondé DreamWorks SKG avec Steven Spielberg et David Geffen (le K étant son initiale). Avant même que le studio soit érigé, une discussion préliminaire entre les trois hommes a directement mené au développement du Prince d'Égypte, qui est ainsi devenu le premier film à entrer en production chez DreamWorks Animation. 

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ?

Accèder à tous les
contenus en illimité

Sauvez Soutenez une rédaction indépendante
(et sympa)

Profiter d'un confort
de navigation amélioré

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Sombrecopie
15/03/2021 à 09:43

Les variables chef d'oeuvres de DreamWorks dernièrement ce sont leur dessins animés avec Netflix : She-ra et les princesses aux pouvoirs est une merveilles, Kipo et les animonstres un enchantement, sans compter la trilogie de Del Toro ! Dommage que ces dessins animés soit sous estimés sûrement à cause de préjugés et de biais classiste

ttopaloff
15/03/2021 à 09:34

Quelle BO de Hans Zimmer ! The burning bush, le retour en Egypte à dos de chameau, culte !

Popeye
15/03/2021 à 02:34

J'ai connu une personne qui avait travaillé sur la partie développement de ce film. Il m'a raconté que son travail était relativement relax et qu'il passait la moitié de la journée à dessiner et l'autre moitié à la cafetaria de Dreamworks... Visiblement l'argent et le temps ne manquaient pas. Il avait grandement apprécié ce confort assez rare.

Ozymandias
15/03/2021 à 00:10

J'avais beaucoup aimé ce dessin animé enfant ! Faudra que je le remate.

Guéguette
14/03/2021 à 15:34

Le film n'échappe pas à plusieurs fautes de goûts narratives, ou sur telle ou telle chanson. Réussite visuelle formelle cela dit, avec une intégration des personnages dans les lumières des décors qui vient seulement d'être surpassée (à ce niveau-là) par Klaus des décennies après...
Reste aussi, quand même, que c'est la Bible quoi.
Par contre l'antidisney ça me gave. On peut faire différent, à côté, et pas contre. Sans disney, il n'y aurait jamais eu Dreamworks, point barre. Surtout que Dreamworks, en terme de dvpt, de structure et de rythme, reste extrêmement proche de la formule Disney.

Numberz
14/03/2021 à 11:58

Ce film est un chef d'œuvre. C'est beau, la bo est magnifique, les personnages prennent vie de manière magnifique.
Avec la trilogie Dragons, c'est mon DreamWorks favoris. Et ils en font des trucs biens pourtant.