Critique : Far West story

17 février 2009
MAJ : 13 octobre 2018
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Sergio Corbucci est au western transalpin ce que Lucio Fulci est au cinéma fantastique : un maestro qui a su donner au genre une sensibilité typiquement méditerranéenne. Ainsi, sous couvert de Bonnie and Clyde à la sauce spaghetti, Far West Story conte l'histoire d'amour de deux êtres aussi différents que complémentaires : Jed (Tomas Milian) hors la loi au grand cœur cynique et épris de liberté, et Sonny (Susan George) blonde farouche aux allures de garçon manquée. Ici point de nihilisme à la Django mais plutôt un souffle anarchique et libertaire qui n'est pas sans rappeler Les Quatre de l'Apocalypse réalisé par Fulci trois ans plus tard.

 

La partition de Morricone est à l'image du film : légère et épique, traduisant à merveille l'épopée des personnages. Cabotin comme pas deux, Tomas Milian délaisse les rôles de psychopathe et s'amuse comme un petit fou dans le rôle du chien fou Jed, tandis que la belle Susan George, à mi chemin entre la candeur d'une Brigitte Bardot et la sensibilité à fleur de peau d'une Faye Dunaway, irradie l'écran. Quant au grand méchant de service, Franciscus, interprété par un Telly Savalas impeccable, il se révèle aussi redoutable que pathétique. Calqué sur le principe du « cours moi après je te fuis, fuis moi je te cours après » Far West Story est une belle histoire d'amour doublé d'un western efficace.

Résumé
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