Critique : Le Sang du diamant

Il y a des « come-back » d'acteurs qu'on n'attend pas et qui arrivent pourtant à nous surprendre de bien belle façon. Malheureusement dans le cas du doyen du direct to video, section action, Chuck Norris (Tcheuk pour les intimes) cela ne sera pas le cas avec Le sang du diamant. Malgré un cocktail de scènes de combat et autres « gunfights », d'explosions, de poursuites en voitures, une sombre histoire de gros diamants, de diamantaires issus des camps de concentration nazis et une rencontre au sommet entre deux icônes de films d'action de série B : Chuck Norris et Daniel Bernhardt.

En dépit de tous ces éléments, Le sang du diamant ne retrouve pas l'éclat des précédents films de Chuck Norris dû à une intrigue peu originale, des dialogues d'une cinglante faiblesse (« Je suis le gentil » ; « vous allez mourir »), un affreux montage (flash-back intempestifs, ralentis et accélérations façon MTV y compris dans les poursuites en voitures), un jeu d'acteur à couper au couteau et une mollesse des scènes de combats sauvée, à peine, par les coupes du monteur. Ceci dit, le dernier combat opposant Chuck Norris et Daniel Bernhardt est un peu plus énergique que le reste et prouve que l'acteur de La fureur du dragon, du haut de ses 65 ans, peut encore infliger de sévères mandales mais pas assez pour en faire un sérieux come-back.