Le Retour de la momie : Critique

François Provost | 29 avril 2007
François Provost | 29 avril 2007

Enorgueilli par le succès du premier opus, Stephen Sommers a vu les choses en grand pour cette suite. Et c'est précisément à cause de la débauche de moyens disponibles que Le Retour de la momie a tout du film boursouflé: budget massif à ne savoir que faire, scénario prétexte à une nouvelle course contre la montre, et surtout, dialogues débiles rappelant que si le premier opus était avant tout un hommage bancal aux films d'aventures comme il en florissait autrefois, la frontière qu'il entretenait entre second degré et aberrante stupidité était trop ténue pour en jouer.

 

 

Se vautrant complètement dans son folklore devenu trop lourd et soudainement trop kitch, la continuité à l'écran reste cependant assurée par le casting original, de retour, avec en prime, un de ces gamins tête à claque qui s'efforce de voler la vedette aux autres. L'apport de nouveaux personnages (dont le Roi Scorpion) ne fait qu'ajouter au sentiment de trop-plein ambiant qui se dégage du film, enquillant avec une constance chronométrée les scènes toujours plus énormes sans véritable conviction.

 


Prisonniers d'un torrent d'effets spéciaux les obligeant à jeter des coups d'oeil hagards en permanence autour d'eux, les acteurs évoluent dans une histoire faussement inventive multipliant les pistes téléphonées à la recherche d'artefacts mystiques, de gens à sauver, ou d'une issue de secours, comme s'ils cherchaient à fuir une intrigue si bourrine qu'elle ne leur laisse même plus le temps d'enchaîner les répliques stupides. Pourtant, au milieu de cette bouillie filmique, règne  une sorte de nostalgie mise en exergue dans des scènes parfois ambitieuses, mais dont l'impact est réduit à néant à cause d'effets hasardeux ou d'une direction d'acteur tout simplement absente.

 

Résumé

Un accident industriel assez monumental qui aura pourtant la décence de cartonner un peu partout, n'apprenant visiblement rien à son concepteur qui quelques années plus tard, livrera avec les mêmes défauts un Van Helsing calciné du bulbe.

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