Critique : Ulysse 31

Léo Vrinks | 1 octobre 2005
Léo Vrinks | 1 octobre 2005

« Quiconque ose défier la puissance de Zeus doit être puni. Tu erreras désormais dans un monde inconnu. Jusqu'au royaume d'Hadès, vos corps resteront inertes... »

Transposer l'Iliade et L'Odyssée d'Homère au 31ème siècle semblait être une gageure, voire une hérésie à la fin des années 70 lorsque la DIC, petite société de production française fait le tour des partenaires financiers susceptibles de se lancer avec eux dans l'aventure. L'autre grand challenge aura été de financer la série avec la TMS, société japonaise, faisant d'Ulysse 31 la première coproduction franco-japonaise, un pari insensé à l'époque. Accueilli par un triomphe lors de sa première diffusion en France, ce « space-opera » n'aura pas le même succès au Japon, à cause d'une diffusion limitée sur le câble, faisant annuler la seconde vague de 26 épisodes prévus à l'origine, comme le laisse supposer sa fin ouverte.


L'aspect visuel de la série n'a pas trop mal vieilli, mais la qualité de l'animation, fluctuante d'une scène à une autre, montre rapidement ses limites. En 1981, les yeux des jeunes téléspectateurs pouvaient encore facilement être dupés mais 25 ans plus tard, la déception est grande. Le personnage de Nono souffre par exemple d'un manque de constance dans ses proportions d'une scène à une autre. Par contre, on retiendra le côté souvent inquiétant, voire horrifique des intrigues (morts-vivants, moines aveugles, créatures des marais), encore soulignées par une partition musicale qui file souvent les jetons. Une excellente surprise de ce côté-là.

Apparue un soir d'octobre 1981 sur FR3, la série franco-japonaise, Ulysse 31 est rapidement devenu un succès en terme d'audience, développant même à l'époque une ribambelle de produits dérivés, phénomènes rare pour une production française. Diffusée alors à raison de cinq épisodes de cinq minutes par semaine, avec la réunion sous une forme complète de l'histoire le dimanche après-midi, la série va être l'une des plus rediffusées dans les années 80-90 là où d'autres séries comme Goldorak, San Ku Kai ou Candy n'auront droits qu'à de timides réapparitions sur le petit écran.


Après un premier coffret DVD sorti voici déjà quatre ans, pour contenter à la fois les nostalgiques et le grand public, et ce, pour un coût raisonnable (autour de 30 euros), voici que les choses sérieuses arrivent avec une édition dite « premium », toujours chez le même éditeur : la série étant désormais édité en deux digipacks de 3 disques chacun (pour 30 euros à chaque fois, soit le double du premier coffret sorti). Pour connaître le détail des épisodes reportez-vous à la fiche DVD.

Ce second volet renferme quelques excellents épisodes comme Le Magicien noir, tiré des Chasses du Comte Zaroff et Ulysse rencontre Ulysse, où Ulysse et Télémaque rencontrent leur double au temps de la grèce antique. Cet éventail ne serait pas complet sans la rencontre de Nono avec Nanette.

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