Destination Finale 5 : critique de mort-vivant
En dix ans et cinq films, nous nous sommes habitués à la régulière moisson de membres broyés, concassés, découpés ou pelés promis par la franchise Destination Finale. Alors ce Destination Finale 5 a tout de la promenade pépère maintenant.
TORTURE PORN
La saga s'est taillée une place comparable à celle occupée par tout bon film porno dans l'esprit d'un vigoureux puceau, le spectateur se focalisant sur la performance brute et répétée ad lib, plus que le pseudo enrobage scénaristique livré en sus. Mais si ce Destination Finale 5 brandit fièrement ses « nouvelles règles », suffisent-elles à relancer l'intérêt, après un Destination Finale 4 dont même les morts n'avaient plus grand chose d'excitant ?
De bonnes gueules de victimes de films d'horreur
Non, car la recette « on tue les mêmes et on recommence » est appliquée avec opportunisme, allant cette fois jusqu'à oublier le plaisir du spectateur. En effet, il faudra consciencieusement se retaper toute la collection des vieux topos de la série, vision, révélation, présage, logique enchaînement des morts... Ces dernières sont d'ailleurs plutôt insignifiantes, déjà vues ou peu spectaculaires, et toujours entachées de CGI voyants. À l'exception notable d'une séance de gym et d'une initiation à l'acupuncture qui tourneront particulièrement mal, et rappelleront (enfin !) la cruauté des deux premiers opus.
Chers lycéens, ne faites prenez pas accrosport à l'épreuve d'EPS pour le bac
PSYCHO-KILLER, RUN RUN RUN AWAY
La mort n'allant pas si bien au film, le scénario est-il, quant à lui riche en nouveautés ? Si greffer un épilogue digne d'Hollywood Night sur un script faiblard est un gage de qualité, alors vous devriez prendre votre pied devant Destination Finale 5. Car les fameuses « nouvelles règles », en plus d'arriver bien trop tard, n'auront pour conséquence que d'ajouter un psycho-killer foireux à une galerie de personnages tristounets, quand l'originalité de la série était justement de bénéficier d'un boogeyman invisible, omnipotent.
Lecteurs
(0.0)