Critique : La Chance de ma vie

On avait fini l'année 2010 en découvrant que dans Love et autres drogues, Anne Hathaway était ce qui se faisait de mieux au monde en langue anglaise pour se mouvoir dans l'univers (large) de la comédie romantique. On découvre quelques jours plus tard au début de 2011 que ce qui se fait de mieux en langue française, c'est Virginie Efira. Après nous avoir emballé dans L'amour, c'est mieux à deux, la jolie belge nous prouve dans La chance de ma vie qu'elle est définitivement le nec plus ultra du genre.

Alors, au lieu de s'épancher sur les qualités et défauts du film de Nicolas Cuche, une comédie sous influence d'un certain grand blond un peu chèvre regardable à défaut d'aller à fond dans le délire du pitch initial (un mec qui porte malheur à toutes ses conquêtes), on préfère largement formuler nos vœux 2011 de spectateurs de ce genre de films. Producteurs, scénaristes et réalisateurs de France et de Navarre, il est temps de mettre les bouchées doubles et d'offrir une pléiade de rôles à miss Efira.

Car, avec son naturel fou, son sourire dévastateur, sa capacité à rendre crédible toutes les histoires d'amour du monde quelque soit son partenaire à l'écran (Demaison ici, est parfaitement à l'avenant), sa manière d'être à la fois inaccessible pour le commun des mortels (justifiant les réactions du personnage de Demaison y voyant la « chance de sa vie ») et la fameuse « girl next door » maladroite, touchante, humaine, Virginie Efira est une pépite nationale (allez, pour le coup, on annexe la Belgique).

La suivre dans cette histoire rocambolesque de destin contrarié par des phénomènes proches du surnaturel, procure un vrai petit plaisir de cinéma, celui d'assister définitivement à la consécration de L'Actrice de comédie que la France attend depuis longtemps et que les Etats-Unis savent nous vendre à longueur d'années. Faites la passer et vite, c'est la chance de notre vie de spectateur franchouillard !